Les forums

Forums  :  Musique & Cinéma  :  Chanson du jour

Tistou 30/05/2006 @ 14:02:02
La pleureuse de Dominique A
dans L'horizon

Au coeur de la marrade
je serai ta pleureuse
Quand ça rigolera
Je geindrai à coeur joie ;
dans l'arène gauloise
Où le pathos agace
Ceux qui craignent de voir
Leur propre peine en face
Je serai ta pleureuse.

En plombeur de ces dames
Ou en consolateur
Si tu y trouves ton compte
J'inonderai ton coeur ;
Et que le beau Danube
Se transforme en la Meuse
Et je suis ta pleureuse
Oui, je suis ta pleureuse
Pour toujours ta pleureuse.

Il reste hélas en moi
De ce sourire en coin
Qui de l'époque me fait
Etre aussi un larbin ;
Mais secoue-moi un peu
Que reviennent impérieuses
Mes armes de pleureuse
Oui, je suis ta pleureuse
A jamais ta pleureuse.

Magnifique chanson, d'une dynamique impressionnante (pas trop l'habitude de A d'attaquer un morceau à 100 à l'heure !). Une de mes sources d'intellectual doping (en français dans le texte !). De son dernier album ; L'horizon. Il n'est pas bouché pour Dominique A. Vient de faire une petite tournée. Il en préparerait une pour l'automne.

Berlingot 20/06/2006 @ 07:32:55
Kent - A quoi rêvons nous.

En plein soleil, un cerf-volant,
Un train qui passe au bon moment
Au détour d'un calme étonnant,
A quoi rêvons-nous ?

Entre deux gestes ordinaires,
Après un claquement de portière,
Quand on oublie d'être vulgaire,
A quoi rêvons-nous ?

Avant de monter en avion,
Un volte-face à l'abandon
Quand l'âme change d'émission,
A quoi rêvons-nous ?

{Refrain:}
A quoi rêvons-nous, quand nous ne dormons pas ?
A la vérité idéale, cette qu'on ne montre pas.
A quoi rêvons-nous, quand nous ne dormons pas ?
A cette personne idéale qui march'rait dans nos pas.

Un regard tanguant sur les hanches
D'une ombre au sourire qui tranche,
Après l'amour, en plein dimanche,
A quoi rêvons-nous ?

Des fusées pour l'autre univers
Et l'enfance à un jet de pierre,
Premier café, première bière,
A quoi rêvons-nous ?

{Refrain}

Un jour qui pleure à en rougir,
L'ambition qui daigne un soupir,
L'humilité pour nous bénir,
A quoi rêvons-nous ?

On rêve à qui ?
On rêve à quoi ?
Un peu de chaud quand il fait froid,
Un peu de pain quand on a faim,
Un peu de tout quand on a rien,
Un peu plus loin quand on a tout
Ou bien on s'ennuie, on s'endort.
On rêve à quand on avait rien.

{Refrain}

Tistou 23/06/2006 @ 23:32:01
Bruxelles de Dick Annegarn

Bruxelles, ma belle, je te rejoins bientôt
Aussitôt que Paris m'ait trahi
Et je sens que son amour aigri, depuis
Elle me soupçonne d'être avec toi, le soir
Je reconnais, c'est vrai
Tous les soirs, dans ma tête
C'est la fête des anciens combattants
D'une guerre qui est toujours à faire

Bruxelles, attends-moi, j'arrive
Bientôt je prends la dérive
Michèle, te rappelles-tu de la détresse
De la kermesse de la gare du Midi?
Te rappelles-tu de ta Sophie
Qui ne t'avais même pas reconnue?

Les néons, les Léons, les noms des gars
Sublime décadence, la danse des panses
Ministère de la bière, artère vers l'enfer
Place du Broukère

Bruxelles, attends-moi, j'arrive
Bientôt je prends la dérive
Cruel duel, celui qui oppose
Paris névrose et Bruxelles
L'abruti qui se dit que bientôt ce sera fini
L'ennui de l'ennui

Qui va me revoir, mademoiselle Bruxelles
Mais je ne serai plus tel que tu m'as connu
Je serai abattu, courbattu, combattu
Mais je serai venu

Bruxelles, attends-moi, j'arrive
Bientôt je prends la dérive
Paris, je te laisse mon lit...

Réentendue aujourd'hui. Vraiment une sublime chanson. Le climat musical y est à la hauteur. Arrangements minimalistes, émotion maximale.

Saule

avatar 04/09/2006 @ 15:44:12
Les Poppys

Non, non, rien n'a changé

C'est l'histoire d'une trêve
Que j'avais demandée
C'est l'histoire d'un soleil
Que j'avais espéré
C'est l'histoire d'un amour
Que je croyais vivant
C'est l'histoire d'un beau jour
Que moi petit enfant
Je voulais très heureux
Pour toutes la planète
Je voulais, j'espérais
Que la paix règne en maître
En ce soir de Noël
Mais tout a continué
Mais tout a continué
Mais tout a continué

{Refrain x2}
Non, non, rien a changé
Tout, tout a continué
Hé ! Hé ! Hé ! Hé !

Et pourtant bien des gens
Ont chanté avec nous
Et pourtant bien des gens
Se sont mis à genoux
Pour prier, oui pour prier {x2}
Mais j'ai vu tous les jours
A la télévision
Même le soir de Noël
Des fusils, des canons
J'ai pleuré, oui j'ai pleuré
J'ai pleuré, oui j'ai pleuré
Qui pourra m'expliquer que ...

Moi je pense à l'enfant
Entouré de soldats
Moi je pense à l'enfant
Qui demande pourquoi
Tout le temps, oui tout le temps {x2}
Moi je pense à tout ça
Mais je ne devrais pas
Toutes ces choses-là
Ne me regardent pas
Et pourtant, oui et pourtant
Et pourtant, je chante, je chante ...

Tistou 07/09/2006 @ 13:34:13
Knockin' on heaven's door de Bob Dylan


Mama, take this badge off of me
I can't use it anymore
It's gettin' dark, too dark for me to see
I feel like I'm knockin' on heaven's door

Knock, knock, knockin' on heaven's door
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Knock, knock, knockin' on heaven's door

Mama, put my guns in the ground
I can't shoot them anymore
That long black cloud is comin' down
I feel like I'm knockin' on heaven's door

Knock, knock, knockin' on heaven's door
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Knock, knock, knockin' on heaven's door


A combien de reprises toutes aussi merveilleuses que l'original cette chanson n'a-t-elle pas donné vie ?

Tistou 09/09/2006 @ 09:09:04
Te revoir de Eiffel
Dans Abricotine

Te revoir
En chair et en os
Te revoir
Même s'il ne reste que les os

Il y a si longtemps
Et je n'me souviens plus
Si c'était toi
Si c'était moi
Si c'était lui

Ca me glace
Ca me glace de savoir
Que nous aurions pu verser
Nos deux sang pour cet amour en boîte
Ca me glace le sang

Et le sang appelle le sang
Pour t'assassiner
Te déshabiller de ta chair

Oh si seulement je pouvais
Te revoir
Te revoir

Fille tu n'avais que seize ans
Et c'était déjà rue d'Pigalle
Dans tous les couloir du lycée
Moi j'avais rien demandé
J'ai tout eu
Maintenant je
Maintenant je
Je demande à te revoir
Pour t'assassiner
Te déshabiller de ta chair

Oh si seulement je pouvais
Te revoir
Te revoir
Te revoir
Te revoir

Dans ta chambre
Il y a un homme
Les mains souillées par le crime
De t'avoir retrouvé pour
Ne jamais
Te revoir
Te revoir

Te revoir
Te revoir

Fille tu n'avais pas seize ans
Et c'était deja Waterloo
Dans tous les cœurs des puceaux
Non
Non
J'avais rien demandé
J'ai tout eu
Pendant que l'amour ressemblait
Légérement à la mort
Sous le choc
Sea, sex and sun

Il y a si longtemps
Et je crois bien me souvenir
Qu'c'était bien toi
Qu'c'était bien moi
Qu'c'était bien lui
Surtout lui
Et maintenant que plus rien ne bouge
Ça me glace le sang de savoir que
Ça me glace le sang de savoir que
Je ne pourrai jamais plus
Te revoir
Te revoir

Dans le premier disque de Eiffel. Comment Eiffel ne fait-il pas davantage de tapage ? Un des groupes les novateurs de la scène rock (intelligente ?).
Tiens ils entament une tournée en automne-hiver.

Tistou 19/09/2006 @ 13:45:52
Les bières aujourd'hui s'ouvrent manuellement de Miossec
dans "A prendre"

notre histoire ne date pas d'hier
car si on l'écoute on l'entend
s'époumoner, cracher des glaires
on se demande comment elle a fait un pas devant

ça, ça restera toujours pour moi un mystère
comment le corps s'habitue quand l'amour meurt doucement
sans même avoir eu un jour le flair
que la chair s'éteint lentement

je pense que c'est le soir où t'as éteint la lumière
en te retournant sur le flanc
le lendemain on s'est réveillé derrière contre derrière
le lendemain on s'est réveillé avec nos dos comme paravents

te rappeles-tu le bruit de nos cuillères
qui est mort ? on se serait cru à un enterrement
mais c'est nous deux qui descendions sous terre
quand tu m'as dit que la nuit j'avais grincé des dents

tu m'as ensuite demandé pourquoi j'étais sur les nerfs
pourquoi j'étais si nerveux depuis quelques temps
tu m'as dit que je devrais même ouvrir une bière
tu me l'avais pas dit depuis si longtemps
que je ne savais même plus comment il fallait faire
les bières aujourd'hui s'ouvrent manuellement

Pas mal le titre, non ? Désabusement et thème très Miossecien !

Tistou 20/09/2006 @ 08:16:38
Ta douleur de Camille
Dans “Le fil”

Lève toi c'est décidé
Laisse-moi te remplacer
Je vais prendre ta douleur

Doucement sans faire de bruit
Comme on réveille la pluie
Je vais prendre ta douleur

Elle lutte elle se débat
Mais ne résistera pas
Je vais bloquer l'ascenseur...
Saboter l'interrupteur

Mais c'est qui cette incrustée
Cet orage avant l'été
Sale chipie de petite soeur ?

Je vais tout lui confisquer
Ses fléchettes et son sifflet
Je vais lui donner la fessée...
La virer de la récrée

Mais c'est qui cette héritière
Qui se baigne qui se terre
Dans l'eau tiède de tes reins ?

Je vais la priver de dessert
Lui faire mordre la poussière
De tous ceux qui n'ont plus rien...
De tous ceux qui n'ont plus faim

Dites moi que fout la science
A quand ce pont entre nos panses ?
Si tu as mal là où t'as peur
Tu n'as pas mal là où je pense !

Qu'est-ce qu´elle veut cette conasse
Le beurre ou l'argent du beurre
Que tu vives ou que tu meurs ?

Faut qu'elle crève de bonheur
Ou qu'elle change de godasses
Faut qu'elle croule sous les fleurs
Change de couleur...
Je vais jouer au docteur

Dites moi que fout la science
A quand ce pont entre nos panses ?
Si tu as mal là où t'as peur
Tu n'as pas mal là où je chante !

Une façon inimitable de chanter. Un accompagnement "juste ce qu'il faut".

Tistou 22/09/2006 @ 22:35:30
Antaimoro de Dominique A
Dans L’horizon

Antaimoro
Tout viendra
Le passeur
Attendra.
Doucement
Mon amour:
Loin le temps
Loin le jour.

Antaimoro
Fleurs séchées
Leurs couleurs
Intouchées;
Monte au sol
L'anthracite
Il boira
Le granit.

Loin la barque
Loin la faux
Long l'été
Lente l'eau;
Oeil pour dent
Rien d'écrit
Rien d'évident
Long le sursis.

Antaimoro
Fleurs séchées
Derniers feux
Marche forcée;
Monte au sol
L'anthracite
Envahit
Le granit.

Toujours aussi remarquable le Dominique A. Profitez en, il attaque une tournée à l'occasion de la sortie de "L'horizon", très très réussi CD.

Tistou 23/09/2006 @ 18:53:23
La femme des uns sous le corps des autres de Serge Gainsbourg

La femme des uns
Sous l'corps des autres
A des soupirs
De volupté
On s'en fout quand
C'est pas la nôtre
Mais celle des autres

D'abord on s'dit vous
Et puis on s'dit tout
On s'envoie un verr'
On s'envoie en l'air
Et tout là-haut
Là-haut
On regarde en bas
Et qu'est-ce qu'on y voit

La femme des uns
Sous l'corps des autres
Et on recommence
A s'inquiéter
On se dit qu'si
C'était la nôtre
Là qui se vautre

On lui f'rait passer
L'gôut d'recommencer
Et pour changer d'air
On l'enverrait fair'
Un tour là-haut
Là-haut
Tout là-haut
Là-haut
Et pour s'consoler

Alors on irait
On irait voir
La femme des autres
Et quand elle é-
Cart'rait les bras
On s'dirait elle
Est comme la nôtre
La femme des autres

On irait chasser
Dans les beaux quartiers
Et dans l'ascenseur
On f'rait l'joli cœur
Et tout là-haut
Là-haut
Tout là-haut
Là-haut
Venue d'Amérique
Y aurait d'la musique

Car pour des pin-up
Il faut les pick-up
Faut pour les soul'ver
Pour les envoyer
Là-haut, là-haut
Là-haut
Tout là-haut
Là-haut
Des disques longue durée
Haute fidélité
Haute fidélité
Haute fidélité
Haute fidélité


Petit retour en arrière pour un faiseur de chansons quand même hors du commun !

Tistou 24/09/2006 @ 21:36:14
Les vases bleues de Gérard Manset
Dans Rien à raconter

A force de penser aux autres,
On a les dents serrées, la tête haute.
Cartes, billes et crayons sont centre du monde.
On s'en sert en serrant son poing comme une bombe.
On marche de travers comme un crabe
Et la mer descend.
Adieu les vases bleues, les pas traînants,
Sables mouvants, sables heureux,
Sables de vent de vases bleues.

Comme un casque on s'endort avec sa chevelure,
Une chemise au corps, au cœur une blessure,
Prisonniers aux pieds pris dans le courant qui passe,
Une valise pleine ou vide à marée basse
On marche de travers comme un crabe
Et la mer descend.
Adieu les vases bleues, les pas traînants,
Sables mouvants, sables heureux,
Sables de vent de vases bleues.

On marche de travers comme un crabe
Et la mer descend.
Adieu les vases bleues, les pas traînants,
Sables mouvants, sables heureux,
Sables de vent de vases bleues.

Hommes, bêtes et femmes sont en guerre
Et la mer descend.
Vies perdues dans les vagues de fer
Et la mer descend.
On oublie de vider son verre
Et la mer descend.
On marche de travers comme un crabe
Et la mer descend.
On marche de travers comme un crabe
Et la mer descend.
Adieu les vases bleues, les pas traînants,
Sables mouvants, sables heureux,
Sables de vent de vases bleues,
Sables de vent de vases bleues.

C’est pas du texte ça ? Et je ne vous parle pas de la musique et des arrangements de Gérard Manset !

Tistou 25/09/2006 @ 17:00:12
Le monologue Shakespearien de Vincent DELERM


Pendant la première scène je regardais sur le côté
Pour essayer de comprendre comment ses cheveux étaient noués
Pendant la deuxième scène en fait j'imaginais
Ses vacances y a deux ans sur la plage de Bénodet
Pendant la troisième scène je me suis un peu rendu compte
J'avais pas bien suivi les répliques du Vicomte
Pendant la quatrième elle s'est penchée vers moi
Elle a failli me dire un truc et puis finalement pas

On est parti avant la fin
Du monologue Shakespearien
Parti avant de savoir
Le fin mot de l'histoire
On a planté en pleine nuit
L'Archevêque de Canterbury
On a posé un lapin
A l'épilogue Shakespearien

Début du deuxième acte, toute la rangée soupire
Le clan des veuves s'éclate parce que bon c'est Shakespeare
Niveau intensité quelque chose qui rappelle
Le programme d'EMT pour l'année de quatrième
Pourtant la mise en scène était pas mal trouvée
Pas de décor pas de costume c'était une putain d'idée
Aucune intonation et aucun déplacement
On s'est dit pourquoi pas aucun public finalement

On est parti avant la fin
Du monologue Shakespearien
Parti avant de savoir
Le fin mot de l'histoire
On a planté en pleine nuit
L'Archevêque de Canterbury
On a posé un lapin
Au dénouement Shakespearien

Dans les rues d'Avignon y a des lumières la nuit
On boit des demi-citrons et on se photographie
A la table d'à côté ils ont vu un Beckett
Ils disent c'est pas mal joué mais faut aimer Beckett
Dans les rues d'Avignon il y a des projets balèzes
Demain à 23 heures je vais voir une pièce polonaise
Dans les rues d'Avignon y a du pepsi cola
Et puis y a une fille qui dit bah en fait je viens de Levallois

On est parti avant la fin
Du monologue Shakespearien
Parti avant de savoir
Le fin mot de l'histoire
On a planté en pleine nuit
L'Archevêque de Canterbury
On a posé un lapin
Au monologue Shakespearien

Pendant la première scène je regardais sur le côté
Pour essayer de comprendre comment ses cheveux étaient noués
Pendant la deuxième scène en fait j'imaginais
Mes vacances dans deux ans sur la plage de Bénodet

Dans un genre plus intimiste, Vincent Delerm, qui vient de sortir son 3ème disque.

Julius 27/09/2006 @ 08:21:28
ça se propage sur internet, c'est nouveau, pour le moment un délire, gageons que certains vont récupérer le principe pour faire fleurir des pépettes ...
c'est du rap des champs, à ne pas confondre avec Rat des champs dont le célèbre phrasé est en lecture sur CL

bonne écoute
http://www.kamini.fr

Tistou 27/09/2006 @ 13:49:02
Pardonne moi Julius, je préfère celle-là :

Pâle septembre, de Camille
dans Le fil

Pâle septembre,
comme il est loin,
le temps du ciel sans cendres
il serait temps de s'entendre
sur le nombre de jours qui
jonchent le sol
d'octobre

Mâle si tendre
au début de novembre
devint sourd aux avances de l'amour
mais quel mal me prit
de m'éprendre de lui ?

Sale décembre
comme il est lourd le ciel
sais-tu que les statues de sel
ont cessé de t'attendre ?

Pâle septembre
Entends-tu le glas que je sonne ?

Je t'aime toujours d'amour
je sème l'amour

Les saisons passent mais de grâce
faisons semblant qu'elles nous ressemblent

Mais qui est cet homme qui tombe de la tour ?
Mais qui est cet homme qui tombe des cieux ?
Mais qui est cet homme qui tombe amoureux ?

Pâle septembre,
comme il est loin,
le temps du ciel sans cendres
il serait temps de s'entendre

Ma préférée du CD "Le fil", pour son interprétation (?), pour ce qu'elle charrie (?). Et indéfectiblement elle restera liée dans mon esprit à un tournant de route, en Croatie, duquel je découvrais brutalement l'Adriatique apaisante et l'île où j'allais retrouver le repos. Dans ma voiture, Camille chantait "Pâle Septembre, belle conjonction !

Tistou 28/09/2006 @ 22:25:01
Accueille moi paysage Jean Louis Murat
dans Taormina

Cent mètres à droite
Pas de quoi te faire de mouron
Tourne au virage
Cent mètres à droite
Voilà la maison
Cent mètres à droite
Pas de quoi te faire de mouron

Dernière congère
Sur une dernière clôture
Qui gémit

Dernière lumière
Sur un dernier abat-jour
Dernier bruit

Dernière prière
Aux grands Dieux de la santé
Dernier " je t'aime "
En dernière volonté

Dernier nuage
Aperçu sur l 'Aiguiller
Derniers feux

Dernière étoile
S'enfuyant vers le Fohet
Dernier voeu

Dernier soupir
A la fuite du bonheur
Dernier enfant
Taquiné de tout son coeur

Accueille moi paysage
Accueille mon voeu
Fais de moi paysage
Un nuage aux cieux
Un nuage aux cieux

Dernier secret
Dans sa rigole en sapin
Dernier sang

Dessus la maie
Un dernier
Signe au matou
Qui attend

Dernière plainte
Dernière grêle sur les blés
Dernier frisson
Aux dernières réveillées

Accueille moi paysage
Accueille mon voeu
Fais de moi paysage
Un nuage aux cieux
Un nuage aux cieux

Tourne au virage
Cent mètres à droite

Voilà la maison
Cent mètres à droite
Pas de quoi te faire de mourron

Dernière rase
dans un champ de primevères
Dernière eau

Dernier envol
D'une dernière alouette
A la nuit

Dernier cheval
Dernier lapin
Dans son sang
Dernière histoire
Qui raconte une chanson

Accueille moi paysage
Accueille mon voeu
Fais de moi paysage
Un nuage aux cieux
Un nuage aux cieux
Accueille moi paysage
Accueille mon voeu
Fais de moi paysage
Un nuage aux cieux
Un nuage aux cieux

Une de celles qui m'accrochent le plus dans Taormina, le dernier Cd du beau Jean Louis. Une qui doit bien donner en concert. On verra cet hiver puisque tournée il y a.

Tistou 30/09/2006 @ 08:47:08
Sorry angel de Serge Gainsbourg
Dans Love on the beat

Sorry angel
Sorry so
Sorry angel
Sorry so

C'est moi qui t'est suicidée
Mon amour
Je n'en valais pas la peine
Tu sais
Sans moi tu as décidé
Un beau jour
Décidé que tu t'en allais

Sorry angel
Sorry so
Sorry angel
Sorry so

Le compte avait commencé
A rebours
Etait-ce vertige déveine
Qui sait
Un voyage un aller seul
Au long court
D'où l'on ne revient jamais

Sorry angel
Sorry so
Sorry angel
Sorry so

Moi j'aurais tout essayé
Mon amour
C'était vraiment pas la peine
Je sais
Que c'était foutu d'avance
Mon amour
Je n'ai ni remord ni regret

Sorry angel
Sorry so
Sorry angel
Sorry so

C'est moi qui t'est suicidée
Mon amour
Moi qui t'ai ouvert les veines
Je sais
Maintenant tu es avec les anges
Pour toujours
Pour toujours et à jamais

Sorry angel
Sorry so
Sorry angel
Sorry so

Superbe adéquation texte (enfin idée générale)/ambiance musicale. A la fois précieuse et ... vraie. Mélancolie garantie.

Tistou 02/10/2006 @ 14:17:14
Comme un guerrier de Gérard Manset
dans "Comme un guerrier"

Comme un guerrier
Qui perd son bras,
Son œil au combat,
A chercher le choc,
Fendre le roc
Comme un guerrier qui tombe.

Un pied dans la tombe,
On se fait mal
Et sifflent les balles,
Le vent, la mitraille,
Le pont, les rails.
Dessous la riviêre
Rapide et fière
Rapide et fière.

Une barque t'attend
Et l'indienne est dedans
Avec ses cheveux noirs,
Ses dents d'ivoire.
On a rien à se dire.
Ensemble, on va fuir,
Ensemble, on va fuir.

Comme un guerrier,
Le crâne bandé,
Qu'a plus qu'une heure à vivre
Sur la toile du sac,
Quand la fiêvre monte
Au fond du hamac,
C'est comme un guerrier qui raconte sa vie.

Nous prendrons nos fusils,
Marcherons sur l'Asie
Afin de voir s'ils sont heureux,
Afin de voir s'ils sont heureux.

Comme un guerrier,
Condamné, condamné,
Le crâne rasé,
Sous la pluie, l'averse,
Y a le pont qui traverse.
Dessous la riviêre,
Rapide et fière.

La barque t'attend
Et l'indienne est dedans
Avec les fusils,
De la poudre et du plomb.
Et y a le garçon blond
Qu'on traîne avec soi
Malgré ses cheveux de soie.

Nous prendrons nos fusils.
Nous savons nous battre aussi
Afin de voir s'ils sont heureux,
Afin de voir s'ils sont heureux.

Comme un guerrier
Qui perd son bras,
Son œil au combat
Mais quand tu t'éveilles,
Que tu vois la bouteille,
La lampe brisée
Sous la moustiquaire,

Alors, t'as perdu la guerre
Et l'indienne est partie.
Elle a jamais vu la mer.
Tu lui avais promis.
Elle en a marre de la misère.
Elle voulait voir les lumières de la ville.
Elle voulait voir les lumières de la ville.

Comme un guerrier
Condamné, condamné,
Avec son œil de verre
Mangé par les vers,
Percé de flêches empoisonnées,
Condamné, condamné,
Avec les ailes brisées.

Tu resteras seul
Avec des mouches plein la gueule,
Les semelles collées
Tu sentiras dans ton dos
Glisser les anneaux
Du serpent froid
Ce s'ra la derniêre fois.

Sur la grande riviêre,
Le paradis sur la Terre.
T'as l'indienne qui court,
Qui hurle à l'amour,
Aux pierres aux ronces,
Et qu'a pas de réponse,
Et qu'a pas de réponse.

Alors, tu te sens si vieux,
La main devant les yeux.
Le mal te guette
Et ce soir peut-être,
Sous le million d'étoiles,
A pleurer sur le sac de toile,
A pleurer sur le sac de toile

Pas combatif le Manset ?

Tistou 03/10/2006 @ 10:40:16
Je viens de relire "Comme un guerrier". C'est quelque chose !

Tistou 03/10/2006 @ 10:47:57
Et l’or de leur corps de Gérard Manset
Dans “Prisonnier de l’inutile”

L'esprit des morts veille
Et quand tu t'endors
La lampe allumée
Et l'or de leur corps
Le drap grand ouvert
Cascades et rivières
Chevaux sur les plages
Sable sous les pieds
Et lagons bleutés.

L'esprit des morts veille
Qui frappe à la porte
Et toi allongé
Dans ton demi-sommeil,
Et l'or de leur corps
Partout t'accompagne,
Quand glisse le pagne,
Couleur des montagnes
Du sable et de l'eau.

D'où venons-nous,
Que sommes-nous,
Où allons-nous... ?

L'esprit des morts veille,
L'ange aux ailes jaunes
Sur fond de montagne
Et sentier violet,
La femme à la fleur
Quand te maries-tu ?
Dans la grande cabane
Qu'il a fait construire
A Hiva-Oa, là où il mourut...


Toujours Manset et son amour du voyage, d'être ailleurs, pour se trouver ? Et l'or de leur corps ? Beau ça non ?

Julius 04/10/2006 @ 20:49:51
bon Tistou squatte Chanson du jour, de la bonne musique, c'est aussi une petite salle de concert, un groupe qui se la joue pas, un public qui saute, qui danse, qui oublie, qui y croit, qui saute, qui saute, qui saute ...

L'iditenté des Têtes Raides

Les clans des rues les clandestins
Les cris des chiens hurlent à la ronde
J'suis pas inscrit sur la mappemonde
Y a pas d'pays pour les vauriens
Les poètes et les baladins
Y a pas d'pays
Si tu le veux
Prends le mien

Que Paris est beau quand chantent les oiseaux
Que Paris est laid quand il se croit français

Avec ses sans-papirs
Qui vont bientôt r'partir
Vers leur pays les chiens
On a tout pris chez eux y a plus rien

De rétention en cale de fond
J'en ai même oublié mon ombre
Je promène moi dans vos décombres
On m'a donné un bout de rien
J'en ai fait cent mille chemins
J'en ai fait cent
J'en ai fait un

Un chemin de l'identité
L'iditenté l'idétitan
L'y tant d'idées à la ronde
Et dans ce flot d'univériens
J'aurai plus d'nom j'aurai plus rien
Dis-moi c'est quand tu reviens

Que Paris est beau quand chantent les oiseaux
Que Paris est laid quand il se croit français

Avec tous ces champs d'tir
Et tous ces fous du tir
Y visent pas que les lapins
C'est plus du gros sel
C'est des tomawaks
Ou des missiles sol-air
Ou des skuds
Et moi avec mon pistolet à bouchon
Je pars au front

Paris sera beau quand chantera les oiseaux
Paris sera beau si les oiseaux
Mais non Paris sera beau car les oiseaux

(passage monumental à l'accordéon)

Paris sera beau

Début Précédente Page 45 de 194 Suivante Fin
 
Vous devez être connecté pour poster des messages : S'identifier ou Devenir membre

Vous devez être membre pour poster des messages Devenir membre ou S'identifier