Karamazov, qui ne prêche que par la Russie, où il a perdu deux doigts et pas mal de neurones, Caprone à qui il faut parler sous forme de quiz parce qu'il parle très très peu, un sonnet au mois, Labrador, Ossobucco etc. ça vous fait pas marrer, vous?
Oui il y a des passages qui sont vraiment comiques. Il y en a même quelques-uns qui m'ont fait franchement rire. Certaines répliques ou comparaisons très surprenantes. Il y a un effet de surprise avec les images qu'il choisit. Un côté un peu provoc aussi, mais pas du tout choquant à mes yeux.
Le roman paraît naïf, mais il ne l'est pas tant que ça. Un peu à la manière de certains contes, derrière des éléments caricaturaux et typés on y décèle certaines critiques. Bon, c'est vrai, ici on est loin du conte de fées ...
Je suis un scrogneugneux, je ne voudrais pas dégoûter les autres, gardez votre enthousiasme, je crois que je ne suis pas assez romantique et tous les goûts...
Mais je vais continuer, pour rien au monde je ne voudrais lâcher cette lecture.
Tu as le droit de ne pas apprécier et de faire ton scrogneugneux. :-)
Je trouve aussi que les filles ont un rôle important dans ce roman, mais tout passe par le ressenti et les désirs de Saltatempo et de ses copains. A cet âge-là ( uniquement ? ), les garçons sont assez obsédés et adoptent souvent un parler cru.
En plus, on a accès aux pensées du personnage, donc tout est dit avec plus de violence, sans filtre ...
En plus, on a accès aux pensées du personnage, donc tout est dit avec plus de violence, sans filtre ...
J'ai fini la première partie. Je commence la deuxième et j'aime toujours autant.
J'aime le coté écolo de l'histoire, le côté "Pot de terre contre pot de fer".
J'ai trouvé la fin de la première partie moins drôle (ou bien je m'habitue) mais plus profonde.
Des vérités cachées dans des anecdotes plus ou moins triviales (page 89): "On croit que les choses vont bien... la route sera toujours en descente..."
C'est curieux et je n'arrive pas à savoir pourquoi je pense au Malfini de Chamoiseau. A priori, pas beaucoup de choses en commun, pourtant...
J'aime le coté écolo de l'histoire, le côté "Pot de terre contre pot de fer".
J'ai trouvé la fin de la première partie moins drôle (ou bien je m'habitue) mais plus profonde.
Des vérités cachées dans des anecdotes plus ou moins triviales (page 89): "On croit que les choses vont bien... la route sera toujours en descente..."
C'est curieux et je n'arrive pas à savoir pourquoi je pense au Malfini de Chamoiseau. A priori, pas beaucoup de choses en commun, pourtant...
Je suis un scrogneugneux, je ne voudrais pas dégoûter les autres, gardez votre enthousiasme, je crois que je ne suis pas assez romantique et tous les goûts...
Mais je vais continuer, pour rien au monde je ne voudrais lâcher cette lecture.
Tu as le droit de ne pas apprécier et de faire ton scrogneugneux. :-)
Ah ! Merci, Puck, mais je ne comptais pas m'en priver.
;-))
Fichtre oui ! Je t'avais oubliée Ludmilla. Comment me faire pardonner ? Tu peux me traiter trois fois d'âne bâté si tu veux...
Sissi
Saule
Marvic
LesieG
Koudoux
Zeuslefripon
Saint Jean-Baptiste
Lisab
Pucksimberg
De Gouge
Dudule
AmaranthMimo
SJB, tu m'as oubliée :-(
En fait, j'avais fait un copier-coller de la dernière liste de Pucksimberg dans l'autre forum.
Cela dit, tu n'es pas très bavarde, on n'a pas droit à beaucoup de tes impressions jusqu'à présent.
;-))
p.166.
----SPOILER----- ( Ne lisez pas ce qui suit si vous n'êtes pas parvenus à la page 166, enfin c'est un conseil ... )
Les épisodes sur l'apprentissage amoureux de Saltatempo sont assez savoureux. Avec des mots simples, la scène de jalousie est très prenante.
"Des géraniums asthmatiques sur les balcons", mais où va-t-il chercher tout ça ??? En même temps, l'image est parlante.
----SPOILER----- ( Ne lisez pas ce qui suit si vous n'êtes pas parvenus à la page 166, enfin c'est un conseil ... )
Les épisodes sur l'apprentissage amoureux de Saltatempo sont assez savoureux. Avec des mots simples, la scène de jalousie est très prenante.
"Des géraniums asthmatiques sur les balcons", mais où va-t-il chercher tout ça ??? En même temps, l'image est parlante.
Fini la deuxième partie. Moins enthousiaste à la lecture de l'adolescence et des années lycée de notre héros. Des émois un peu plus banals...
Comme Sissi qui s'interrogeait sur la traduction du verbe "scarpagnare", je suis très impressionnée par le talent créatif de l'auteur et par celui du traducteur! Le chat qui "miaoudit" ou le héros qui se "repiétonnise", il fallait les trouver... et les traduire !
Je trouve formidables ces mots inventés et pourtant si explicites.
Comme Sissi qui s'interrogeait sur la traduction du verbe "scarpagnare", je suis très impressionnée par le talent créatif de l'auteur et par celui du traducteur! Le chat qui "miaoudit" ou le héros qui se "repiétonnise", il fallait les trouver... et les traduire !
Je trouve formidables ces mots inventés et pourtant si explicites.
J'ai terminé la première partie.
Pour l'instant j'aime ce livre: je suis très sensible à l'humour de l'auteur, qui me surprend toujours, je ris beaucoup. J'aime aussi le style alerte, vif, avec alternance de moments plus poétiques (quand il "voit" sa mère, et "parle" avec elle, ou avec Selene, quand elle revient de la ville)
Mais au delà, comme dit Pucksimberg, au delà de la vie de cet enfant (puis jeune homme, donc) qui nous est racontée, avec ses facéties, son monde d'enfant/ado et son monde personnel fantasmagorique, on trouve quand même un tableau de l'Italie des années 50, avec l'urbanisation, le progrès, l'évolution des moeurs (cf le passage sur la boutique de lingerie :-)), les conditions de vie des ouvriers etc. et l'éternelle question: les choses évoluent et changent forcément, mais comment doivent-elles changer, à quelle vitesse, de quelle manière? Doit-on freiner ou accélérer le processus de mouvance? Peut-on avoir une prise sur le temps qui passe et les choses qui se bousculent?
PS Oui Marvic beaucoup de jeux de mots, (la scarpa c'est la chaussure), souvent il fait un mot avec deux,avec une lettre qui est à la fois la dernière du premier mot et la première du suivant,je ne sais pas si je suis très claire....paneterno= pane eterno (pain éternel), calcinculo= calci in culo (coups de pied au cul), enfin bref, oui bravo au traducteur!!!!
Pour l'instant j'aime ce livre: je suis très sensible à l'humour de l'auteur, qui me surprend toujours, je ris beaucoup. J'aime aussi le style alerte, vif, avec alternance de moments plus poétiques (quand il "voit" sa mère, et "parle" avec elle, ou avec Selene, quand elle revient de la ville)
Mais au delà, comme dit Pucksimberg, au delà de la vie de cet enfant (puis jeune homme, donc) qui nous est racontée, avec ses facéties, son monde d'enfant/ado et son monde personnel fantasmagorique, on trouve quand même un tableau de l'Italie des années 50, avec l'urbanisation, le progrès, l'évolution des moeurs (cf le passage sur la boutique de lingerie :-)), les conditions de vie des ouvriers etc. et l'éternelle question: les choses évoluent et changent forcément, mais comment doivent-elles changer, à quelle vitesse, de quelle manière? Doit-on freiner ou accélérer le processus de mouvance? Peut-on avoir une prise sur le temps qui passe et les choses qui se bousculent?
PS Oui Marvic beaucoup de jeux de mots, (la scarpa c'est la chaussure), souvent il fait un mot avec deux,avec une lettre qui est à la fois la dernière du premier mot et la première du suivant,je ne sais pas si je suis très claire....paneterno= pane eterno (pain éternel), calcinculo= calci in culo (coups de pied au cul), enfin bref, oui bravo au traducteur!!!!
J'ai trouvé la fin de la première partie moins drôle (ou bien je m'habitue) mais plus profonde.
Moi aussi, très sensiblement, et je pense que c'est fait exprès: le narrateur grandit, mûrit, et c'est via la forme que l'auteur le montre.
Moi aussi, j'ai terminé la première partie. Oui, c'est vrai, le style est pito et parfois surprenant ; Mais je lui trouve un côté truqué, faussement niais, on donne des surnoms aux gens comme dans les livres jeunesse et les romans de terroir. Bon, ça fait sourire et après qu'est-ce que ça raconte ?
Attention SPOILER :
Un chapitre entier pour nous dire qu'on a fait une excursion en car où le chauffeur à baisé l'institutrice et où on a flirté avec trois filles pendant 70 kilomètres. Et puis le village se modernise, on s'oppose au maire mais le maire est élu. On s'oppose à l'autoroute mais l'autoroute est construite. Un accident sur l'autoroute qui dure six pages. Il y a un mort dans l'usine, on prévoit une émeute, mais non ! on lance une pierre et puis c'est tout...
S'en suit un rendez-vous avec la belle Séléné et là, c'est bien, ça raconte bien les amours de jeunesse, avec beaucoup de poésie, c'est romantique, c'est touchant...
Fin du spoiler
Allez, je continue.
Attention SPOILER :
Un chapitre entier pour nous dire qu'on a fait une excursion en car où le chauffeur à baisé l'institutrice et où on a flirté avec trois filles pendant 70 kilomètres. Et puis le village se modernise, on s'oppose au maire mais le maire est élu. On s'oppose à l'autoroute mais l'autoroute est construite. Un accident sur l'autoroute qui dure six pages. Il y a un mort dans l'usine, on prévoit une émeute, mais non ! on lance une pierre et puis c'est tout...
S'en suit un rendez-vous avec la belle Séléné et là, c'est bien, ça raconte bien les amours de jeunesse, avec beaucoup de poésie, c'est romantique, c'est touchant...
Fin du spoiler
Allez, je continue.
Moi aussi, j'ai terminé la première partie. Oui, c'est vrai, le style est pito et parfois surprenant ; Mais je lui trouve un côté truqué, faussement niais, on donne des surnoms aux gens comme dans les livres jeunesse et les romans de terroir. Bon, ça fait sourire et après qu'est-ce que ça raconte ?
Ah parce que ce n'est pas une fin en soi que de s'amuser et rire?
Moi ça me suffit! :-)
, on s'oppose au maire mais le maire est élu.
Ben justement, on peut se poser beaucoup de questions là dessus...
On s'oppose à l'autoroute mais l'autoroute est construite.
Idem...
Est-on maître de son destin? Le personnel et le collectif?
Bon, à plus tard, je reviens dès que j'ai avancé un peu.
J'ai bien entamé la partie 3. Trop de meeting politique à mon goût. Contrairement à vous je ne ris pas trop même si il y a des moment cocasse je suis plutôt sensible au côté "profond" du livre. Il y a souvent des passages très tendre même dit de façon drolesque.
Moi aussi, j'ai terminé la première partie. Oui, c'est vrai, le style est pito et parfois surprenant ; Mais je lui trouve un côté truqué, faussement niais, on donne des surnoms aux gens comme dans les livres jeunesse et les romans de terroir.
Pour ce qui est des noms et des surnoms, ça rappelle aussi l'univers du conte, dans son caractère noble. Dans "Candide", le nom du personnage principal nous renseigne sur son principal défaut. La baron de Thunder-Ten-Tronck est violent comme le mot "thunder" le souligne et le son "t" qui est dur. Idem pour Cunégonde et la lourdeur de ce nom ... Bon évidemment, je ne suis pas en train de dire que ce roman est un conte de fées à lire à un enfant de 5 ans. Surtout quand on pense à certains passages ....
p.202.
J'ai bien entamé la deuxième partie. Il est vrai que le ton a un peu changé, mais Sissi l'a dit, Saltatempo grandit. Il y a toujours des passages comiques, peut-être moins nombreux. On suit l'apprentissage du héros.
Au début du roman, la part faite à l'imaginaire est importante. Par la suite, Saltatempo est plus ancré dans le réel, conséquence logique de son apprentissage.
En même temps, cette fameuse montre intérieure, évoquée au début du roman, nous semblait une création totalement imaginaire. Désormais cette montre intérieure peut avoir une résonance pour tous.
J'ai bien entamé la deuxième partie. Il est vrai que le ton a un peu changé, mais Sissi l'a dit, Saltatempo grandit. Il y a toujours des passages comiques, peut-être moins nombreux. On suit l'apprentissage du héros.
Au début du roman, la part faite à l'imaginaire est importante. Par la suite, Saltatempo est plus ancré dans le réel, conséquence logique de son apprentissage.
En même temps, cette fameuse montre intérieure, évoquée au début du roman, nous semblait une création totalement imaginaire. Désormais cette montre intérieure peut avoir une résonance pour tous.
Oui, « je » fait son apprentissage, on arrive dans les profondeurs.
On suit l'apprentissage du héros.
Attention SPOILER
Il assiste à une réunion politique mais sans engagement, puis nous avons droit à une soirée mondaine, 18 pages où on danse, tout le monde veut avoir la plus belle, on boit, on vomit, les parents rentrent... 18 pages pour nous raconter ça ! je crois que nous sommes tous passés par là mais êtes-vous sûrs que c'est de l'apprentissage ?
Bon, ça va peut-être arriver... je continue.
Bonjour à tous et plus précisément à Saint-Jean Baptiste,
Je suis désolée si certains ont étonné de mon silence "On dirait que Zeusfripon, Lisab et De Gouge ont disparu dans la forêt, peut-être noyées dans le trou d'eau ou avalées par un gnome gourmand... Tant pis ! " mais n'en déplaise à certains je n'ai pas été avalé par un gnome gourmand.
Je lis Saltatempo qui m'enchante par ses paysages et par le regard acerbe d'un enfant sur le monde qui l'entoure.
Bon, je continue.
Je suis désolée si certains ont étonné de mon silence "On dirait que Zeusfripon, Lisab et De Gouge ont disparu dans la forêt, peut-être noyées dans le trou d'eau ou avalées par un gnome gourmand... Tant pis ! " mais n'en déplaise à certains je n'ai pas été avalé par un gnome gourmand.
Je lis Saltatempo qui m'enchante par ses paysages et par le regard acerbe d'un enfant sur le monde qui l'entoure.
Bon, je continue.
Il assiste à une réunion politique mais sans engagement, puis nous avons droit à une soirée mondaine, 18 pages où on danse, tout le monde veut avoir la plus belle, on boit, on vomit, les parents rentrent... 18 pages pour nous raconter ça ! je crois que nous sommes tous passés par là mais êtes-vous sûrs que c'est de l'apprentissage?
Oui, je trouve que Saltatempo fait un, voire plusieurs apprentissages :
- sexuel / amoureux : désir, passage à l'acte, amour et jalousie.
- amitié : relation avec Brian par exemple. Il y a une évolution, je n'en dis pas plus.
- son regard sur le monde : ville/campagne. On le perçoit pas mal dans la deuxième partie. ( les années au lycée )
- l'effacement progressif des éléments fantastiques peut souligner sa prise de conscience de ce qu'est le réel ( la vie d'adulte ? )
On suit le personnage dans ses années de formation comme on les appelle généralement.
Evidemment, sont peu évoqués les romans. Pour mon plus grand désarroi aussi ! ;-)
Il est vrai que Stefano Benni n'emploie pas exactement les mêmes ressorts que nos écrivains français du 19ème siècle qui ont excellé dans le roman dit d'apprentissage. Saltatempo n'est pas Rastignac ou Julien Sorel, il est un ado de son époque qui se formera à sa manière. Du moins c'est comme ça que je le perçois.
J'ai terminé la première partie, je suis enfin "rentré" dans le livre et je l'apprécie de plus en plus (il me fallait du temps pour retomber sur terre après Jane Eyre !). J'ai beaucoup aimé la sortie dans les bois avec Séléné-et-son-jeans-Levi's, c'est très émouvant et juste. J'aime bien les interventions du gnome et les aspects surnaturel aussi. Par contre j'ai toujours un peu de mal à me représenter le narrateur, il se décrit comme laid tout au début mais il est comparé à James Dean par Séléné, et puis je ne sais pas trop quel âge il a (il entre au lycée, c'est à dire 12 ans ?).
Je finis la deuxième partie, je suis toujours enchantée par cette lecture.
Le regard que porte l'auteur sur le monde, la société, l’apprentissage est bien rendu.
Le regard que porte l'auteur sur le monde, la société, l’apprentissage est bien rendu.
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