Marvic

avatar 08/03/2019 @ 08:52:13
C'est parti ! Bienvenue à tous les participants inscrits et bien sûr à tous ceux qui ne le sont pas !
Au choix, vous postez vos commentaires tous les 3 chapitres ou à votre gré en prenant bien soin de préciser le numéro du chapitre.
Et éventuellement le numéro de page en cas de fait précis en ajoutant l'édition Grasset ou Le livre de Poche.
Bonne lecture !

Bluewitch
avatar 08/03/2019 @ 10:31:59
Merci! :-)

PierreV 09/03/2019 @ 02:53:28
je suis un fan de cet auteur. De quel livre parle-t-on ?
j'ai lu la promesse : un bijou, une véritable douceur, même si on parle de la mort, car tant qu'on parle d'elle, nos êtres aimés vivent.
et j'ai lu : le jour d'avant, basé sur une histoire vraie de mineurs: poignant.
pierre

Bluewitch
avatar 09/03/2019 @ 08:46:15
C'est justement la lecture commune du "Jour d'avant" qu'on entame. :-)


Bluewitch
avatar 09/03/2019 @ 08:49:14
Tout le monde est là? ;-D

Saule

avatar 09/03/2019 @ 08:53:34
J'ai le bouquin sur ma liseuse, je le commence ce soir ou demain. Prêt donc.

Marvic

avatar 09/03/2019 @ 09:18:35
Tout le monde est là? ;-D

Je crois qu'il en manque :-)

Marvic

avatar 09/03/2019 @ 09:24:34
J'ai lu les trois premiers chapitres.
J'y retrouve le Chalandon, particulièrement celui de "Profession du Père", à travers la narration des relations entre les membres d'une famille; sa sensibilité aussi, toute en émotion, en tendresse.
Pour son frère, son père, sa femme.
Trois chapitres, trois deuils, sachant que le suivant est "la catastrophe", de quoi être bouleversée pendant encore quelques pages.
Personnellement, c'est le chapitre sur son épouse qui m'a le plus touchée pour le moment.

Saint Jean-Baptiste 09/03/2019 @ 10:14:17
J’ai lu les trois premiers chapitres. Je trouve le livre très attachant.
Il est bien écrit ; Le narrateur ne parle pas de lui mais des autres et de lui, si bien que c’est supportable.
J’ai beaucoup apprécié certaine expression :
« il portait son costume du dimanche et son front du lundi »
« Ma jeunesse était vieille ».
« ...avril ressemblait à novembre et vendredi soir empestait lundi ».

J’ai trouvé que le chapitre 3 : « Cécile, ma femme » était trop intimiste.
C’est une question de goût : ces espèces de confidences me mettent mal à l’aise. J’ai l’impression d’écouter des choses qui ne me regarde pas.

La description de « l’atelier » est excellente mais, pour le fond, je n’ai pas aimé : on ne doit pas vivre dans le passé. Il ne faut pas oublier le passé mais il faut tourner les pages pour continuer à vivre, sinon on passe son temps à mourir. Mais ça c’est pour le fond, la forme est très bonne.

Je vais entamer la suite avec plaisir, je trouve que c’est – jusqu’ici – un bon livre…

Ludmilla
avatar 09/03/2019 @ 11:03:40
Je l'ai commencé hier soir et, complètement prise par cette histoire, je ne me suis arrêtée qu'à la fin du chapitre 5...
Aucun roman de Sorj Chalandon ne m'a jamais déçue.

En me limitant aux trois premiers chapitres
On sait dès le début qu'il va y avoir un drame à la mine puisque le livre est dédié "A la mémoire des 42 mineurs morts à la fosse Saint-Amé de Liévin-Lens, le 27 décembre 1974".

Des parents paysans
Jojo, mécanicien, qui va se laisser convaincre de devenir mineur malgré un oncle "tué à la fosse n°3", et l'opposition de ses parents.

Deux périodes: 1974, le drame à la mine - pas encore décrit dans les premiers chapitres, et 2014, la mort de la femme du narrateur, Michel, le frère de Jojo

"Ce bruit sourd [...]. C'était la musique des jours sans histoire, celle qui fredonnait en surface que tout allait bien"

Au chapitre 3, on pressent un autre drame. Michel va-t-il se venger?
"J'attendais que Cécile s'en aille, pour quitter tout ce que nous avions bâti

Darius
avatar 09/03/2019 @ 11:49:02
c'est parti...j'ai lu également les 2 premiers chapitres,... je me suis demandé où j'avais raté un détail, je suis revenue en arrière et je 'ai rien trouvé.. où et quand donc son frère est il mort ? dans la mine ? en empruntant la moto ? Là, il y a comme un vide...

Ludmilla
avatar 09/03/2019 @ 12:45:55
c'est parti...j'ai lu également les 2 premiers chapitres,... je me suis demandé où j'avais raté un détail, je suis revenue en arrière et je 'ai rien trouvé.. où et quand donc son frère est il mort ? dans la mine ? en empruntant la moto ? Là, il y a comme un vide...
Tu n'as rien raté, la mort du frère n'apparait (et encore pas directement) qu'à partir du chapitre 4.

Koudoux

avatar 09/03/2019 @ 15:08:17
je démarre samedi...

PierreV 09/03/2019 @ 20:58:31
je suis hors jeu puisque je l'ai terminé. J'ai d'ailleurs mis une critique éclair sur ce livre.
sans rien dévoiler, je dirai juste que vous n'allez pas être déçu. N'hésitez pas, lisez ce livre et quand vous le refermerez, peut être irez vous voir la vraie histoire sur laquelle notre grand chalandon a basé sa fiction, son cri de gueule.
je me demande comment certainsresponsables peuvent encore dormir après cet accident
je lis quand m^me vos commentaires, histoire de revivre ce récit

pierre

Lobe
avatar 10/03/2019 @ 10:23:33
J’ai lu 3 chapitres puis 3 chapitres puis... encore un ou deux autres. Le genre de lecture où les pages se tournent d’elles-mêmes. Étant donné que l’on rentre directement dans le vif du sujet, on se doute que l’auteur nous réserve quelques surprises pour la suite.

Marvic

avatar 10/03/2019 @ 10:53:48
@ SJB oh oui, la forme est bonne, et quel plaisir de lecture !

@PierreV Merci de nous suivre sans dévoiler le roman. C'est bien parti pour que j'apprécie le livre autant que toi !

Chapitre 4
La catastrophe; où l'on voit que certaines choses ne changent jamais.
L'arrivée des "officiels", des journalistes, sans pudeur, sans respect ;
la "dignité des gueules noires" devant la tragédie, l'attente angoissante, le soulagement à l'annonce du nom.
" Blessé, c'est un mot triste pour dire qu'il est vivant."

Chapitre 5
Quels mots magnifiques "tu frères encore" (même si moi, c'est "je soeur encore"). Des paroles de Jacques Brel dans sa chanson Jojo, préférée de Cécile qui va tellement parler à Adrien. Je ne connaissais pas cette chanson; larmes aux yeux en l'écoutant.

Chapitre 6
la fin, la mort. Des souvenirs et les premières interrogations sur le rôle et les responsabilités.
"Il n'y a pas de fatalité, on veut la vérité".
La suite du roman ?



Septularisen
avatar 10/03/2019 @ 14:11:37
Je viens de finir le chapitre 3.

Comme toujours quand je lis un livre de M. CHALANDON, je suis touché par son écriture et de son style si particuliers. Le chapitre 3 sur la mort de la femme du héros m'a particulièrement touché. La beauté de la page 42 (édition au Livre de Poche) est à couper le souffle...

Une phrase comme "Le matin, je fermais les rideaux pour empêcher le jour de mordre" (pg 41 de l'édition au Livre de Poche), est si belle, comme sculptée, que dis-je carrément ciselée, oui!
Ah, comme j’aimerais savoir écrire comme cela!..

Koudoux

avatar 10/03/2019 @ 15:42:36
3 chapitres
Livre attachant, bon début...

Saint Jean-Baptiste 10/03/2019 @ 16:10:12
. La beauté de la page 42 (édition au Livre de Poche) est à couper le souffle...

Une phrase comme "Le matin, je fermais les rideaux pour empêcher le jour de mordre" (pg 41 de l'édition au Livre de Poche), est si belle, comme sculptée, que dis-je carrément ciselée, oui!
Oui, j’ai relu les pages 41 et 42 ; c’est formidablement bien écrit, ces pages sont des pépites.
Mais pour le fond, je reproche au narrateur son espèce de délectation dans la douleur ; ou plutôt, une délectation dans le souvenir de la douleur.
La mort de Cécile est très émouvante et très bien racontée mais elle prend trop de place dans le récit. Elle n’ajoute pas grand-chose à l’histoire. Et puis, je n’aime pas cette insistance à raconter le malheur, ce n’est plus de la nostalgie, ça devient de la pathologique dépressive.

Évidemment, ça caractérise bien la personnalité du narrateur, c’est cohérent. Mais c’est quand même dommage qu’il n’exprime jamais un bon souvenir de sa liaison avec Cécile.
Ni d’ailleurs avec son frère : les deux seuls bons souvenirs avec son frère, c’est une sortie en moto et une dînette au pied d’un terril…
Mais encore une fois, c’est l’ambiance de l’histoire et le lecteur est saisi aux tripes du début à la fin tellement c’est prenant.

Je suis arrivé au chapitre 6 et je trouve qu’il y a beaucoup à dire quant au fond mais je vais attendre l’avis des autres. En attendant, je continue avec beaucoup d’intérêt et d’impatience…
Un très beau livre jusqu’ici, vraiment.

Bluewitch
avatar 10/03/2019 @ 22:20:10
C'est le 4e roman de Chalandon que je lis et comme toujours, je suis ébahie par sa capacité à trouver l'image qui, sans trop en faire, sans avoir l'air d'y toucher, nous mène au creux le plus intime de l'émotion.
Oui, c'est vrai que parfois, il donne l'impression de se prélasser un peu trop dans la noirceur. Mais elle fait tant partie de notre condition et rares sont ceux qui l'appréhender si bien et avec une telle humilité.
Les 6 premiers chapitres ont glissé comme de rien. Je suis pour l'instant acquise à sa cause...

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