Alors, d'accord?Personnellement, j'ai lu la philosophie dans le boudoir, Justine, Juliette et Les 120 journées de Sodome. Et du haut de mes 17 ans, j'ai été dégoûtée par certaines scènes scatologiques ou de pédophilie. J'aurais préféré ne pas le lire. Alors, à remettre entre toutes les mains?
La philosopie dans le boudoir est à mon sens "lisible", contrairement par exemple aux 120 journées, beaucoup plus "trash", quasiment illisible.
L'oeuvre de Sade présente un très grand intérêt. Au premier degré on y trouve assez peu de choses : une excitation - souvent des gens qui ne l'ont pas lu complètement - ou un dégoût, ainsi qu'une philosophie athée, immorale, provocante.
L'intérêt de l'oeuvre est plus à trouver dans la faille qu'ouvre Sade dans la philosophie de la raison, dans la considération du corps, une "mise en abîme" du concept de liberté, de morale, etc. Les rapports de l'oeuvre avec par exemple la psychanalise, le surréalisme sont très intérressants. Sade "en lui-même" me laisse un peu perplexe quand il n'est pas lu à travers ces grilles.
Dans ce sens, je ne crois pas qu'aborder Sade "dès le plus jeune âge" soit une bonne idée (bien que l'idée provocante m'amuse !), il faut un certain recul pour l'apprécier et la trouver intéressante. Ceci dit, je ne suis pas expert !
L'oeuvre de Sade présente un très grand intérêt. Au premier degré on y trouve assez peu de choses : une excitation - souvent des gens qui ne l'ont pas lu complètement - ou un dégoût, ainsi qu'une philosophie athée, immorale, provocante.
L'intérêt de l'oeuvre est plus à trouver dans la faille qu'ouvre Sade dans la philosophie de la raison, dans la considération du corps, une "mise en abîme" du concept de liberté, de morale, etc. Les rapports de l'oeuvre avec par exemple la psychanalise, le surréalisme sont très intérressants. Sade "en lui-même" me laisse un peu perplexe quand il n'est pas lu à travers ces grilles.
Dans ce sens, je ne crois pas qu'aborder Sade "dès le plus jeune âge" soit une bonne idée (bien que l'idée provocante m'amuse !), il faut un certain recul pour l'apprécier et la trouver intéressante. Ceci dit, je ne suis pas expert !
Oui je suis d'accord avec toi, LoupBleu, sur le fait que les 120 journées de Sodome est vraiment illisible(dès le début, on nous expose les humiliations de très jeunes filles enlevées à leur famille et soumises aux instincts lubriques de quelques vieillards obscènes). c'est vrai que la philosophie du boudoir est plus soft, mais quelquefois je suis tentée de penser que les idées des Lumières que Sade véhicule parfois dans ses écrits ne sont qu'un leurre, une façon de se rassurer sur ses appétits sexuels, une manière de se dire qu'il est, avant tout, un grand intellectuel(ce dont je doute fortement...)
Je n'ai pas lu La philosophie dans le boudoir.
Juste une partie de l'entretien entre un prêtre et un moribond sur la conception matérialiste, et même si pas forcément d'accord sur toute la ligne, j'ai plutôt apprécié sa provoc !
Mais c'est vrai que ce que j'entends à côté, comme ce dont tu parles Giny... bof bof.
Mais je lirai, tellement de discussions autour de Sade, que ça me donne envie de commencer la lecture ;0))
Dites, à comprendre, c'est plutôt accessible ?
Juste une partie de l'entretien entre un prêtre et un moribond sur la conception matérialiste, et même si pas forcément d'accord sur toute la ligne, j'ai plutôt apprécié sa provoc !
Mais c'est vrai que ce que j'entends à côté, comme ce dont tu parles Giny... bof bof.
Mais je lirai, tellement de discussions autour de Sade, que ça me donne envie de commencer la lecture ;0))
Dites, à comprendre, c'est plutôt accessible ?
Même trop accessible... la seule chose que tu aies besoin de savoir, Lyra Will, c'est que "vit" désigne le pénis.A part ça, rien de spécial. Bonne lecture.....ou plutôt bonne chance!:)
Ah d'accord :0)
Merci !
Merci !
Les écrits politiques de Sade nous montrent bien qu'il était trés intelligent, et sont bcp plus interessant que les 120 journées... Maintenant la Philosophie dans le boudoir c'est pas si terrible...
Non c'est vrai que la philosophie du boudoir c'est pas terrible, c'est pire, c'est ennuyant à mourir.Mais bien sûr, ceci reste mon avis personnel...
oups c'est pas la philosophie du boudoir mais la philosophie dans le boudoir
Le bossu naissant bossu doit à la natuer son handicap et ne pourrait s'en débarrasser. De même le pervers naissant pervers doit à la nature une telle caractéristique et ne saurait s'en débarrasser. Mais surtout Sade est d'avis qu'il serait contraire à l'ordre naturel (injection d'une morale non-chrétienne, et non-humaniste, car ni théocentrée, ni humanocentrée - pardon pour le néologisme -, mais appel tout de même à une transcendance - où la Nature devient une divinité = un ordre) de se défaire d'une telle caractéristique. La question n'est pas de savoir comment on se débarrasse d'une éventuelle perversion, mais pouquoi.
On est donc loin du sens étymologique de "perversion" qui signifie "détourné de la règle", car pour le pervers, elle est la règle même.
La doctrine philosophique de Sade (au sens où il est étudié en philosophie) est donc : la perversion n'est pas un attribut différent d'une bosse (caractéristique physique), et doit être cultivé (on s'éloigne de la nature - ah, le défaut des langues ! -) sans honte, car la natue pourvoie les êtres de caractèristiques sans les pourvoir de perspectives de valeurs, car dans la Nature ("N"), il ne saurait y avoir de telles fantaisies dont se flatte l'esprit humain.
Par ailleurs, certains aphorismes tirés de l'oeuvre de Sade sont très interressant.
Ce principe vaut pour toutes les oeuvres utiles autant qu'ignobles, inadmissibles, exaspérantes (car très mal écrites), du "divin marquis".
Ne nous fourvoyons donc pas sur les prétendues démonstrations de D.A.F. de sade... homme terrible qui passa quelques fois à l'acte (de façon plus mesurée que dans ses livres, en violant une bonne avec un crucifix par exemple - à moins que la légende ne l'emporte sur l'histoire)
On est donc loin du sens étymologique de "perversion" qui signifie "détourné de la règle", car pour le pervers, elle est la règle même.
La doctrine philosophique de Sade (au sens où il est étudié en philosophie) est donc : la perversion n'est pas un attribut différent d'une bosse (caractéristique physique), et doit être cultivé (on s'éloigne de la nature - ah, le défaut des langues ! -) sans honte, car la natue pourvoie les êtres de caractèristiques sans les pourvoir de perspectives de valeurs, car dans la Nature ("N"), il ne saurait y avoir de telles fantaisies dont se flatte l'esprit humain.
Par ailleurs, certains aphorismes tirés de l'oeuvre de Sade sont très interressant.
Ce principe vaut pour toutes les oeuvres utiles autant qu'ignobles, inadmissibles, exaspérantes (car très mal écrites), du "divin marquis".
Ne nous fourvoyons donc pas sur les prétendues démonstrations de D.A.F. de sade... homme terrible qui passa quelques fois à l'acte (de façon plus mesurée que dans ses livres, en violant une bonne avec un crucifix par exemple - à moins que la légende ne l'emporte sur l'histoire)
Je vais essayer de retrouver l'extrait dans lequel j'ai trouvé cette doctrine.
Sinon, Sade est plutôt amoral qu'immoral (bien quil soit immoral aux yeux des croyants.) Mais j'ai tendance à le voir comme un extrême moraliste (au sens des moralistes du 18è), car il inscrit son amoralité dans des considérations sans fin sur la morale.
Bon, mais peut-être aurais-je dû arriver au bout d'un seul de ses livres pour me permettre d'en parler (j'ai tenté de lire tous ses livres de La Philo ds le Boudoir à Augustine de Villeblanche. Je ne suis arrivé loin dans aucun.)
Sinon, Sade est plutôt amoral qu'immoral (bien quil soit immoral aux yeux des croyants.) Mais j'ai tendance à le voir comme un extrême moraliste (au sens des moralistes du 18è), car il inscrit son amoralité dans des considérations sans fin sur la morale.
Bon, mais peut-être aurais-je dû arriver au bout d'un seul de ses livres pour me permettre d'en parler (j'ai tenté de lire tous ses livres de La Philo ds le Boudoir à Augustine de Villeblanche. Je ne suis arrivé loin dans aucun.)
ah oui, y avait une question de départ pour ce forum : "A mettre entre toutes les mains?"
Bien sur que non.
Bien sur que non.
Comme quoi l'intelligence et la raison ne protègent en rien du pire, elles sont parfaitement capables de le justifier, voire de le propager.
Regardez le nazisme, le communisme et l'actualité, tous bien nourris d'arguments philosophiques.
Regardez le nazisme, le communisme et l'actualité, tous bien nourris d'arguments philosophiques.
Tout est toujours justifiable d'une façon ou d'une autre, comme tu dis... jusqu'au point où certaines dissertation philosophique ne sont plus en réalité que des démonstrations d'habilité. Heureusement, il reste la littérature, qui doit rester le plus possible éloignée du domaine des idées et de la morale, et investir le sensible. Même si aucune oeuvre n'est moralement ou idéologqiuement neutre, il faut éviter les oeuvres qui ne sont que des démonstrations.
Et éviter également les oeuvres qui, sous prétexte de leur statut de "romans", consistent essentiellement à choquer (c'est rentable), à stimuler les bas instincts (idem), à promouvoir une amoralité qui fait très mode.
Ce sont d'ailleurs pour la plupart des "écrinains" exécrables, à savoir des Sade, Houellebecq...
Ce sont d'ailleurs pour la plupart des "écrinains" exécrables, à savoir des Sade, Houellebecq...
Ce sont d'ailleurs pour la plupart des "écrinains" exécrables, à savoir des Sade, Houellebecq...
Il y a des raccourcis fulgurants et mal placés qui font la part belle à l'obscurantisme... celui du 21 eme siècle n'ayant, quand on lit ce genre de réflexions, pas grand chose à envier à celui de l'interdit du rire ou du plaisir du temps d' "au nom de la rose"...
Rejeter la littérature dérangeante actuelle, sous prétexte commun de mercantilisme ou de provocation, n'est ce pas être aussi aveugle que les censeurs d'hier ?
C'est bien ce que je dis: La provoc et la perversion sont la grande mode actuelle.
Mais ça ne fait pas automatiquement de l'écriture, à moins que l'effet écriture ne soit également plus de mode?
Mais ça ne fait pas automatiquement de l'écriture, à moins que l'effet écriture ne soit également plus de mode?
Pour B. Josef : Je ne crois pas qu'on puisse tirer un trait sur la littérature engagée aussi facilement ? Ne serait-ce que Zola ... Mais d'accord avec toi, je pense que la littérature doit montrer, pas démontrer.
Pour Hedwige : Je ne crois pas qu'on puisse dire que Sade a fait ses bouquins pour la provoc, histoire d'être à la mode. La comparaison avec Houellebecq est quand même hasardeuse ...
Bien sûr, la philosophie de Sade est une folie mais, mais comme le suggère B. Josef, il donne une image de l'homme singulière. Ne serait-ce que comme "cas d'école", Sade est donc intéressant. Sinon, je trouve aussi ça mal écrit, souvent répétitif, souvent choquant, et évidemment, pas intéressant pour les plus jeunes.
La philosophie (resp. la raison) conduit-elle toujours au bien ? (bon sujet pour le bac non ?). Je suis pas assez calé en philo pour répondre, mais il me semble que c'est pas clair !
Par ailleurs, je pense que la provocation (la véritable, le défi à l'ordre établi), et la perversion (en rapport avec une morale établie) sont des qualités qui ont donné très souvent de très grandes oeuvres littéraires (on va pas s'amuser à citer Flaubert, Baudelaire, Voltaire, etc., on aura pas fini...).
Pour Hedwige : Je ne crois pas qu'on puisse dire que Sade a fait ses bouquins pour la provoc, histoire d'être à la mode. La comparaison avec Houellebecq est quand même hasardeuse ...
Bien sûr, la philosophie de Sade est une folie mais, mais comme le suggère B. Josef, il donne une image de l'homme singulière. Ne serait-ce que comme "cas d'école", Sade est donc intéressant. Sinon, je trouve aussi ça mal écrit, souvent répétitif, souvent choquant, et évidemment, pas intéressant pour les plus jeunes.
La philosophie (resp. la raison) conduit-elle toujours au bien ? (bon sujet pour le bac non ?). Je suis pas assez calé en philo pour répondre, mais il me semble que c'est pas clair !
Par ailleurs, je pense que la provocation (la véritable, le défi à l'ordre établi), et la perversion (en rapport avec une morale établie) sont des qualités qui ont donné très souvent de très grandes oeuvres littéraires (on va pas s'amuser à citer Flaubert, Baudelaire, Voltaire, etc., on aura pas fini...).
La provoc et la perversion sont la grande mode actuelle.
Ca n'est pas ce que je dis tout à fait.. Provoquer la réaction dans le monde d'ultra-conformité littéraire actuelle est, à mon gout, beaucoup plus qu'un phénomène de mode. Le conformisme aujourd'hui est surtout de décrier les auteurs qui ouvrent le débat. Et il y a peu d'auteurs actuels dont l'écrit ouvre le débat et engendre des discussions enflammées. Houellebecq serait un pantin littéraire qu'il faudrait encore le prouver autrement qu'en le taxant du défaut de bienséance dont sade a pu user...
Ceci dit je suis un consommateur parmi d'autres, comme vous certainement. Mais un consommateur beaucoup moins sensible à l'humeur bien-pensante qui fait décrier houellebecq, qu'un consommateur simple qui ne voit dans cet auteur (sans généraliser bien sûr puiqu'il existe effectivement de la daube provocatrice sans aucun charme ni aucune profondeur), qui ne voit dans cet auteur qu'une forme d'expression aussi sensible que pudique, sous couvert d'une forme de provocation très romanesque.
Les goûts et les couleurs me direz vous... Bien qu'il ne s'agisse ici pas de ça... mais plutôt d'essayer de vous remettre dans les rails en vous signalant, comme le loup, que votre comparaison-assimilation sade-houellebecq est d'une légèreté bien peu réfléchie, à moins que je n'ai rien compris à cette manière d'exemple.
Pour B. Josef : Je ne crois pas qu'on puisse tirer un trait sur la littérature engagée aussi facilement ? Ne serait-ce que Zola ... Mais d'accord avec toi, je pense que la littérature doit montrer, pas démontrer.
Me semble pour ma part que la littérature ne doit rien sauf l'honnêteté, sauf le besoin qu'il y a eu à écrire et à être lu ensuite, sans aucune ambition d'en faire (de la littérature).
Mais c'est une vision un peu pessimiste sans doute, une vision qui écarte le "falloir" au profit du "devoir" et du besoin de celui ou celle qui écrit.
N'y a t il rien de plus ennuyeux que de lire quelque chose dont on sent que cela a été préformaté, pensé pour être lu largement ?
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