On me pardonnera ce titre qui, je l'avoue, est volontairement accrocheur. Il s'agit, en fait, de "catch the eye of the speaker"...
En réalité, je voulais rendre hommage à la remarquable critique de Jeffopéra à propos du livre en rubrique de Lucien Rebatet et souligner combien il a dû être difficile de construire un article tout en nuance à propos d'un auteur qui, comme le dit très bien la critique, est, somme toute, nauséabond.
Si j'introduis un débat, c'est parce que l'on entend avec une régularité mécanique nous dire que Wagner est un compositeur "nazi" voire "fasciste". On veut bien que Hitler ait souvent prétendu que Wagner était son compositeur préféré et qu'il ait assisté à plusieurs reprises au festival de Bayreuth. Mais cela fait-il de Wagner un nazi ? Mussolini raffolait de Verdi et je n'ai jamais entendu dire que Verdi était un compositeur "fasciste".
En fait, le débat est plus large... Y a-t-il de la musique politique ? Mozart est-il de gauche ? Debussy est-il libéral ? J'aimerais bien avoir votre avis sur un sujet qui me laisse perplexe...
En réalité, je voulais rendre hommage à la remarquable critique de Jeffopéra à propos du livre en rubrique de Lucien Rebatet et souligner combien il a dû être difficile de construire un article tout en nuance à propos d'un auteur qui, comme le dit très bien la critique, est, somme toute, nauséabond.
Si j'introduis un débat, c'est parce que l'on entend avec une régularité mécanique nous dire que Wagner est un compositeur "nazi" voire "fasciste". On veut bien que Hitler ait souvent prétendu que Wagner était son compositeur préféré et qu'il ait assisté à plusieurs reprises au festival de Bayreuth. Mais cela fait-il de Wagner un nazi ? Mussolini raffolait de Verdi et je n'ai jamais entendu dire que Verdi était un compositeur "fasciste".
En fait, le débat est plus large... Y a-t-il de la musique politique ? Mozart est-il de gauche ? Debussy est-il libéral ? J'aimerais bien avoir votre avis sur un sujet qui me laisse perplexe...
La critique du livre de Rebatet est très bien faite. J'ai ce livre depuis longtemps chez moi et je crois que je ne changerais pas une ligne de la critique si je devais la faire à mon tour. Donc, bravo !
Pour la question posée sur la musique et la politique, c'est beaucoup plus complexe et je ne me considère absolument pas comme spécialiste. Prince Jean devrait revenir nous donner son avis...
Je crois que le fait qu'un dictateur, un chef d'état, d'entreprise ou d'autres choses... aime une musique, en déteste une... ne devrait pas entâcher ou dorer le compositeur et son oeuvre.
Par contre, dans toutes les dictature, les goûts des chefs sont repris bêtement par les flatteurs et donnent une connotation pour la postérité...
Alors pour moi Wagner, Mozart ou Bach, Chopin, Strauss ou Ravel ne sont pas des musiciens politiques même si certains ont eu de véritables idées politiques...
Je n'aime pas spécialement Wagner mais cela n'a rien à voir avec les idées politiques comme j'aime beaucoup Tchaïckovski pour autre chose que ses idées !
Pour la question posée sur la musique et la politique, c'est beaucoup plus complexe et je ne me considère absolument pas comme spécialiste. Prince Jean devrait revenir nous donner son avis...
Je crois que le fait qu'un dictateur, un chef d'état, d'entreprise ou d'autres choses... aime une musique, en déteste une... ne devrait pas entâcher ou dorer le compositeur et son oeuvre.
Par contre, dans toutes les dictature, les goûts des chefs sont repris bêtement par les flatteurs et donnent une connotation pour la postérité...
Alors pour moi Wagner, Mozart ou Bach, Chopin, Strauss ou Ravel ne sont pas des musiciens politiques même si certains ont eu de véritables idées politiques...
Je n'aime pas spécialement Wagner mais cela n'a rien à voir avec les idées politiques comme j'aime beaucoup Tchaïckovski pour autre chose que ses idées !
« Quand j'entends du Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne ! » dixit Woody Allen, je crois.. :o)
Il y a de la musique militaire, c'est sûr, politique je ne sais pas (à part l'Internationale, bien sûr.. :o)..)
En tout cas, mon avis, c'est comme pour la littérature, il vaut mieux éviter de confondre la personne de l'artiste et son œuvre.
Il y a de la musique militaire, c'est sûr, politique je ne sais pas (à part l'Internationale, bien sûr.. :o)..)
En tout cas, mon avis, c'est comme pour la littérature, il vaut mieux éviter de confondre la personne de l'artiste et son œuvre.
Ben il fut tout de meme l'auteur d'un article, "Les Juifs dans la Musique", ou il affirme que la musique allemande est en déclin a cause de l'influence des Juifs... Ces derniers n'ont, d'apres lui, aucun vrai sens de l'art ou de la culture; ils voyent uniquement en la musique un autre moyen de faire de l'argent. Juifs = rapaces et corrupteurs, quoi, les sales clichés violement antisémites qui fleurissent a l'époque ( c'est d'ailleurs dans ce contexte que le mot "antisémite" apparait pour la premiere fois ) et qu'il reprends pour les appliquer a son univers : la musique.
Il y eut une célebre querelle entre lui et Nietzsche a ce sujet, d'ailleurs ( Nietzsche, "Le cas Wagner" ).
Wagner aurait vécu jusqu'a la connaitre, oui je crois qu'il aurait adhéré a l'idéologie nazie...
Il y eut une célebre querelle entre lui et Nietzsche a ce sujet, d'ailleurs ( Nietzsche, "Le cas Wagner" ).
Wagner aurait vécu jusqu'a la connaitre, oui je crois qu'il aurait adhéré a l'idéologie nazie...
Très surprise de constater que Torquemada n'ait pas pointé le bout de son nez...
Si je peux me permettre, voici sa réponse située en milieu de page
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
Si je peux me permettre, voici sa réponse située en milieu de page
http://critiqueslibres.com/i.php/forum/…
La critique de Jeffopera m’avait très fort intéressé. Je l’ai trouvé très bien documentée. Elle m’a appris des tas de choses que j’ignorais.
J’avais lu ce livre en 1979 lors de sa réimpression et il m’avait très fort intéressé.
Je ne connaissais pas l’auteur, ni l’Histoire de la musique et pour tout dire, j’aime le classique sans être le moins du monde un connaisseur.
Je me souviens que j’avais été frappé par sa hargne à dénigrer Camille Saint-Saëns et Meldelsshon. Il se fait que ce sont justement mes deux compositeurs préférés avec Beethoven et Schubert.
Je viens de relire ce qu’il disait de Wagner.
Il commence par une biographie extrêmement bien faite où il montre les influences des événements de sa vie sur son œuvre. En moins de 8 pages, l’essentiel est dit.
Au passage il signale l’admiration de Wagner pour Liszt et Berlioz et je vois que l’auteur du livre n’en finit pas de glorifier ces deux auteurs.
Il mentionne son « Judaïsme dans la Musique », qui selon lui, lui valut beaucoup d’ennemis.
Il dit aussi que lors du séjour de Wagner à Paris, à part les quelques rares Français intelligents, dont Baudelaire et Renoir, le public était trop grossier pour comprendre…
Il s’en suit un véritable pamphlet contre les détracteurs de Wagner. Je dois dire que c’est un modèle du genre avec tout ce que ça suppose d’exagération, de mauvaise foi, d’insulte à la limite de l’injure, mais tout ça écrit avec une faconde incroyable. Et, moi qui suis incapable de prendre parti, je dois dire que je me suis régalé.
Après vient un éloge dithyrambique de Wagner, de son « ensorcelante gentillesse », que les Français ne pouvaient pas comprendre « parce qu’il était Allemand ».
Ensuite l’auteur entreprend de disculper Wagner de tout ce dont on l’accuse et je dois avouer que, jusqu’à preuve du contraire, on est tenté de lui donner raison.
On l’a accusé de « pangermanisme ». Mais dans sa correspondance, Wagner reproche à Bismarck d’avoir marché sur Paris après sa victoire de Sedan en 1870, plutôt que d’avoir fait la paix : « il a dressé les deux nations l’une contre l’autre pour plus d’un siècle ».
À un moment où les nationalismes étaient exacerbés, c’était bien vu !
À propos de son « antisémitisme », l’auteur met en avant l’éloge de Hermann Levi, le créateur de Persifal, qui écrivait « La postérité reconnaîtra que Wagner était aussi grand comme homme que comme artiste » et « les Israélites sont les premiers admirateurs de sa musique ».
Ce n’est guerre très convaincant comme argument mais, je crois que si on aime la musique, on s’en fiche que Wagner ait été antisémite ou pas ! En tout cas, moi ça me laisse parfaitement froid.
Quant aux querelles entre Nietzsche et Wagner, l’auteur nous dit que « par la nature de leur génie, ces querelles dépassent l’entendement des petits esprits qui en ont tiré parti contre Wagner ». Et de souligner que le plus grand admirateur de Wagner c’était Nietzsche.
S’en suit enfin un éloge inconditionnel de Wagner, « un des plus grands artistes du monde » incompris des auditeurs paresseux de son temps et reconnu seulement par quelques grands esprits.
Personnellement je ne vois rien de répréhensible dans cet éloge, il me semble absolument sincère et sans arrière pensée. Et l’auteur a raison de souligner que les génies novateurs sont toujours d’abord des incompris.
Finalement, le chapitre sur Wagner se termine par 28 pages où Rebatet analyse l’œuvre de son héros et là, ça s’adresse à des connaisseurs.
Où j’approuve entièrement Jeffopera, c’est quand il dénonce le parti pris de l’auteur, incroyablement ridicule tant il est exagéré, quand il fait la critique des Sibelius, Grieg, Tchaïkovski, et autres Rachmaninov…
On ne s’explique pas les raisons de cette hargne invraissemblable.
Ce sont des critiques qui frisent l’injure et qui apparaissent comme incroyablement stupides même au non connaisseur que je suis.
J’avais lu ce livre en 1979 lors de sa réimpression et il m’avait très fort intéressé.
Je ne connaissais pas l’auteur, ni l’Histoire de la musique et pour tout dire, j’aime le classique sans être le moins du monde un connaisseur.
Je me souviens que j’avais été frappé par sa hargne à dénigrer Camille Saint-Saëns et Meldelsshon. Il se fait que ce sont justement mes deux compositeurs préférés avec Beethoven et Schubert.
Je viens de relire ce qu’il disait de Wagner.
Il commence par une biographie extrêmement bien faite où il montre les influences des événements de sa vie sur son œuvre. En moins de 8 pages, l’essentiel est dit.
Au passage il signale l’admiration de Wagner pour Liszt et Berlioz et je vois que l’auteur du livre n’en finit pas de glorifier ces deux auteurs.
Il mentionne son « Judaïsme dans la Musique », qui selon lui, lui valut beaucoup d’ennemis.
Il dit aussi que lors du séjour de Wagner à Paris, à part les quelques rares Français intelligents, dont Baudelaire et Renoir, le public était trop grossier pour comprendre…
Il s’en suit un véritable pamphlet contre les détracteurs de Wagner. Je dois dire que c’est un modèle du genre avec tout ce que ça suppose d’exagération, de mauvaise foi, d’insulte à la limite de l’injure, mais tout ça écrit avec une faconde incroyable. Et, moi qui suis incapable de prendre parti, je dois dire que je me suis régalé.
Après vient un éloge dithyrambique de Wagner, de son « ensorcelante gentillesse », que les Français ne pouvaient pas comprendre « parce qu’il était Allemand ».
Ensuite l’auteur entreprend de disculper Wagner de tout ce dont on l’accuse et je dois avouer que, jusqu’à preuve du contraire, on est tenté de lui donner raison.
On l’a accusé de « pangermanisme ». Mais dans sa correspondance, Wagner reproche à Bismarck d’avoir marché sur Paris après sa victoire de Sedan en 1870, plutôt que d’avoir fait la paix : « il a dressé les deux nations l’une contre l’autre pour plus d’un siècle ».
À un moment où les nationalismes étaient exacerbés, c’était bien vu !
À propos de son « antisémitisme », l’auteur met en avant l’éloge de Hermann Levi, le créateur de Persifal, qui écrivait « La postérité reconnaîtra que Wagner était aussi grand comme homme que comme artiste » et « les Israélites sont les premiers admirateurs de sa musique ».
Ce n’est guerre très convaincant comme argument mais, je crois que si on aime la musique, on s’en fiche que Wagner ait été antisémite ou pas ! En tout cas, moi ça me laisse parfaitement froid.
Quant aux querelles entre Nietzsche et Wagner, l’auteur nous dit que « par la nature de leur génie, ces querelles dépassent l’entendement des petits esprits qui en ont tiré parti contre Wagner ». Et de souligner que le plus grand admirateur de Wagner c’était Nietzsche.
S’en suit enfin un éloge inconditionnel de Wagner, « un des plus grands artistes du monde » incompris des auditeurs paresseux de son temps et reconnu seulement par quelques grands esprits.
Personnellement je ne vois rien de répréhensible dans cet éloge, il me semble absolument sincère et sans arrière pensée. Et l’auteur a raison de souligner que les génies novateurs sont toujours d’abord des incompris.
Finalement, le chapitre sur Wagner se termine par 28 pages où Rebatet analyse l’œuvre de son héros et là, ça s’adresse à des connaisseurs.
Où j’approuve entièrement Jeffopera, c’est quand il dénonce le parti pris de l’auteur, incroyablement ridicule tant il est exagéré, quand il fait la critique des Sibelius, Grieg, Tchaïkovski, et autres Rachmaninov…
On ne s’explique pas les raisons de cette hargne invraissemblable.
Ce sont des critiques qui frisent l’injure et qui apparaissent comme incroyablement stupides même au non connaisseur que je suis.
"Ce n’est guerre très convaincant comme argument mais, je crois que si on aime la musique, on s’en fiche que Wagner ait été antisémite ou pas ! En tout cas, moi ça me laisse parfaitement froid."
Parfois j'ai l'impression de rêver !!!! Et celui qui se fend de cette belle déclaration est la personne qui était prête à ma foutre dehors parce que je lis Gabriel Matzneff ! Pincez-moi quelqu'un...
Parfois j'ai l'impression de rêver !!!! Et celui qui se fend de cette belle déclaration est la personne qui était prête à ma foutre dehors parce que je lis Gabriel Matzneff ! Pincez-moi quelqu'un...
C'est vrai que c'est bizarre/choquant comme remarque.
Cela dit Wagner ne fait pas l'apologie de l'antisémitisme dans sa musique, donc il est possible d'écouter et d'apprécier ses oeuvres sans etre distrait par un quelconque discours qu'elle véhiculeraient; je pense que c'est ce que SJB voulait dire ?
Cela dit Wagner ne fait pas l'apologie de l'antisémitisme dans sa musique, donc il est possible d'écouter et d'apprécier ses oeuvres sans etre distrait par un quelconque discours qu'elle véhiculeraient; je pense que c'est ce que SJB voulait dire ?
"« Quand j'entends du Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne ! » dixit Woody Allen, je crois.. :o)"
Par le biais de la musique, on peut dire beaucoup de choses... Pourquoi une telle déclaration de monsieur Allen ?
Par le biais de la musique, on peut dire beaucoup de choses... Pourquoi une telle déclaration de monsieur Allen ?
Richard Wagner n'a-t-il pas composé des marches militaires à la gloire du nazisme ? Ceux qui les écoutent avec ravissement méritent-ils d'être qualifiés de sales nazis ?
Pour l'oeuvre de monsieur Matzneff, je cherche encore des passages ou il exhorte les gens à coucher avec des enfants... Il ne parle que de son expérience personnelle, en tout cas ce que j'ai lu à date. Je ne peux en parler plus en profondeur mais dans le livre que je lis, lui et sa femme couchent avec un jeune de dix-sept ans. On est loin d'un enfant il me semble... ceci sans vouloir faire de lui un saint mais tout de même... il est loin d'être le monstre qu'on se plaît à décrire. Mais ceci est un autre sujet.
Pour l'oeuvre de monsieur Matzneff, je cherche encore des passages ou il exhorte les gens à coucher avec des enfants... Il ne parle que de son expérience personnelle, en tout cas ce que j'ai lu à date. Je ne peux en parler plus en profondeur mais dans le livre que je lis, lui et sa femme couchent avec un jeune de dix-sept ans. On est loin d'un enfant il me semble... ceci sans vouloir faire de lui un saint mais tout de même... il est loin d'être le monstre qu'on se plaît à décrire. Mais ceci est un autre sujet.
Richard Wagner n'a-t-il pas composé des marches militaires à la gloire du nazisme ? Ceux qui les écoutent avec ravissement méritent-ils d'être qualifiés de sales nazis ?
Pour l'oeuvre de monsieur Matzneff, je cherche encore des passages ou il exhorte les gens à coucher avec des enfants... Il ne parle que de son expérience personnelle, en tout cas ce que j'ai lu à date. Je ne peux en parler plus en profondeur mais dans le livre que je lis, lui et sa femme couchent avec un jeune de dix-sept ans. On est loin d'un enfant il me semble... ceci sans vouloir faire de lui un saint mais tout de même... il est loin d'être le monstre qu'on se plaît à décrire. Mais ceci est un autre sujet.
Je n'ai jamais lu Matzneff, je ne juge pas.
Pour Wagner je ne vois pas en quoi il aurait pu composer des "marches militaires a la gloire du nazisme" puisqu'il est mort en 1883; soit pres de 40 ans avant la naissance meme du nazisme...
Pfff ! Tu as raison Oburoni car je viens d'aller voir sur Wiki et j'ai relevé ce bout de phrase :
"en proie aux errements idéologiques de son époque qui sera récupéré par les nazis."
Donc, pourquoi demander si Wagner était nazi puisqu'il est né bien avant le nazisme ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Wagner
"en proie aux errements idéologiques de son époque qui sera récupéré par les nazis."
Donc, pourquoi demander si Wagner était nazi puisqu'il est né bien avant le nazisme ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Wagner
"Tout au long de sa vie, dans ses conversations, dans ses écrits, Richard Wagner n'a cessé d'émettre des opinions violemment antisémites. Accusant fréquemment les Juifs, et en particulier les musiciens juifs, d'être des étrangers nuisibles à l'Allemagne, il préconisait leur assimilation à la culture germanique. L'assimilation était aussi sujet de débat entre les intellectuels juifs." Wikipédia
"Les nazis faisaient un usage courant de cette musique et la jouaient lors de leurs grands rassemblements. Ce n'était pas le seul compositeur apprécié des nazis : on oublie que Beethoven ou Bruckner furent aussi récupérés par le régime.
Eu égard à cette ambiguïté, les œuvres de Wagner ne sont pas représentées en public en Israël, pays pourtant de très haute culture musicale (largement fondée à l'origine par des Juifs d'Europe centrale imprégnés de civilisation germanique), où d'ailleurs Wagner est couramment diffusé sur des stations de radio ou sur des chaînes de télévision d'État sans créer plus de scandale qu'à New York, Paris ou Berlin. Jusqu'à présent, toutes les tentatives de représentation publique (notamment par le pianiste et chef d'orchestre Daniel Barenboïm) ont déclenché les plus vives protestations, certains auditeurs ayant même quitté la salle." Wikipédia
Intéressant...
Eu égard à cette ambiguïté, les œuvres de Wagner ne sont pas représentées en public en Israël, pays pourtant de très haute culture musicale (largement fondée à l'origine par des Juifs d'Europe centrale imprégnés de civilisation germanique), où d'ailleurs Wagner est couramment diffusé sur des stations de radio ou sur des chaînes de télévision d'État sans créer plus de scandale qu'à New York, Paris ou Berlin. Jusqu'à présent, toutes les tentatives de représentation publique (notamment par le pianiste et chef d'orchestre Daniel Barenboïm) ont déclenché les plus vives protestations, certains auditeurs ayant même quitté la salle." Wikipédia
Intéressant...
Bof... Wagner était antisémite et pas nazi puisqu'à son époque le nazisme n'existait pas encore. Ses opéras exaltent la mythologie germanique dont s'est servi Hitler. On ne peut donc pas préjuger de la façon dont il se serait comporté s'il avait vécu du temps d'Adolf et s'il aurait applaudi au massacre des Juifs. Je préfère ne pas le croire, quoique je déteste sa musique que je trouve lourdingue et aussi indigeste qu'une choucroute au chocolat préparée par Gaston Lagaffe.
Quant au parallèle avec Matzneff j'avoue que je ne comprends pas. Faut-il encore rappeler que la pédophilie est un crime puni par le code pénal et que son apologie est un thème récurrent dans son oeuvre puantissime? Qu'il reconnait lui-même dans plusieurs de ses livres avoir sodomisé des "moins de 15 ans"?
Quant au parallèle avec Matzneff j'avoue que je ne comprends pas. Faut-il encore rappeler que la pédophilie est un crime puni par le code pénal et que son apologie est un thème récurrent dans son oeuvre puantissime? Qu'il reconnait lui-même dans plusieurs de ses livres avoir sodomisé des "moins de 15 ans"?
Ah ! bon maintenant, voila le Martzneff qui se ramène… Ça devient obsessionnel !
À quand le retour du Canardeau ? ;-((
Tout ça pour nous dire que Wagner était nazi 40 ans avant le nazisme…
À quand le retour du Canardeau ? ;-((
Tout ça pour nous dire que Wagner était nazi 40 ans avant le nazisme…
Cela dit Wagner ne fait pas l'apologie de l'antisémitisme dans sa musique, donc il est possible d'écouter et d'apprécier ses oeuvres sans etre distrait par un quelconque discours qu'elle véhiculeraient; je pense que c'est ce que SJB voulait dire ?
Toi au moins tu as bien compris Oburoni.
Wagner n’a pas écrit dans ses notes de musique ses positions vis-à-vis des Juifs, pas plus que Céline dans son Voyage.
Mais apparemment il y en a qui ne comprendront jamais.
A propos du "Judaïsme dans la musique", je vous renvoie à un excellent résumé de la question sur paperblog.
http://paperblog.fr/2222693/…
J'en tire la conclusion que, si Wagner avait dû vivre dans les années 30 et 40, il aurait sans doute contribué à la "re-germanisation" de la culture musicale allemande. Mais, autant qu'on en puisse juger, son texte s'en prend à l'influence - qu'il juge pernicieuse - des Juifs sur la musique allemande et exclusivement sur la musique allemande. Il ne leur conteste pas le droit d'exister. Le fait qu'il ait confié la direction de la première représentation de Parsifal à un Juif (pratiquant encore bien) est assez significatif. D'où je conclus que , sans doute, il aurait détesté l'idée du génocide et qu'il n'y aurait sans doute pas participé.
Cela dit, toute idéologie mise à part, Wagner était un exécrable personnage. Cela ne fait guère de doute. Mais cela transparaît-il sans sa musique ?
Finalement, Wagner est un assez mauvais exemple. Il écrivait ses textes lui-même et donc l'idéologie qui l'animait devrait se sentir dans ses opéras. Or, que voyons-nous ? Siegfried, du moins si l'on en croit les commentateurs, est la représentation du héros allemand. On constate pourtant que Wagner le caricature et qu'il s'en moque un peu, parfois méchamment. Il est naïf, peut-être même un peu idiot, et il est la marionnette des divinités, en particulier de Wotan qui, au bout du compte, se sert de lui pour accomplir ses basses besognes. On ne trouve nulle part l'exaltation du "sur-homme" si ce n'est - très éventuellement - par comparaison aux Nibelungen eux-mêmes. S'il y a un sur-homme dans cette histoire, ce ne peut-être que Wotan. Et Wotan est pieds et poings liés par les serments et les traités qu'il a lui-même assez inconsidérément conclus.
Bref, vouloir ou pas, pas trace d'antisémitisme dans cette affaire.
J'avoue que je comprends mal comment certains commentateurs - parfois nazis eux-mêmes - ont pu faire croire que le "Ring" ait pu servir de base à une part de l'idéologie nazie. Parce que, après tout, cela se termine assez mal : Siegfried meurt et toute la baraque s'écroule sur le chien sans qu'il soit question de rédemption possible.
http://paperblog.fr/2222693/…
J'en tire la conclusion que, si Wagner avait dû vivre dans les années 30 et 40, il aurait sans doute contribué à la "re-germanisation" de la culture musicale allemande. Mais, autant qu'on en puisse juger, son texte s'en prend à l'influence - qu'il juge pernicieuse - des Juifs sur la musique allemande et exclusivement sur la musique allemande. Il ne leur conteste pas le droit d'exister. Le fait qu'il ait confié la direction de la première représentation de Parsifal à un Juif (pratiquant encore bien) est assez significatif. D'où je conclus que , sans doute, il aurait détesté l'idée du génocide et qu'il n'y aurait sans doute pas participé.
Cela dit, toute idéologie mise à part, Wagner était un exécrable personnage. Cela ne fait guère de doute. Mais cela transparaît-il sans sa musique ?
Finalement, Wagner est un assez mauvais exemple. Il écrivait ses textes lui-même et donc l'idéologie qui l'animait devrait se sentir dans ses opéras. Or, que voyons-nous ? Siegfried, du moins si l'on en croit les commentateurs, est la représentation du héros allemand. On constate pourtant que Wagner le caricature et qu'il s'en moque un peu, parfois méchamment. Il est naïf, peut-être même un peu idiot, et il est la marionnette des divinités, en particulier de Wotan qui, au bout du compte, se sert de lui pour accomplir ses basses besognes. On ne trouve nulle part l'exaltation du "sur-homme" si ce n'est - très éventuellement - par comparaison aux Nibelungen eux-mêmes. S'il y a un sur-homme dans cette histoire, ce ne peut-être que Wotan. Et Wotan est pieds et poings liés par les serments et les traités qu'il a lui-même assez inconsidérément conclus.
Bref, vouloir ou pas, pas trace d'antisémitisme dans cette affaire.
J'avoue que je comprends mal comment certains commentateurs - parfois nazis eux-mêmes - ont pu faire croire que le "Ring" ait pu servir de base à une part de l'idéologie nazie. Parce que, après tout, cela se termine assez mal : Siegfried meurt et toute la baraque s'écroule sur le chien sans qu'il soit question de rédemption possible.
Naturellement, je passe charitablement sur les marches nazies composées par Wagner. Non seulement, Wagner est mort 35 ans avant la formulation de l'idéologie nazie, mais encore il n'a jamais composé la moindre marche, si ce n'est celle, nuptiale, de Lohengrin et celle "vers le Graal" dans Parsifal. Je prends les paris mais je ne crois pas qu'il soit possible de faire marcher la moindre troupe sur l'une de ces "marches".
Quant à Woody Allen, nous le laisserons de côté si ce n'est pour dire qu'il fait sans doute allusion à la musique tonitruante dont l'UFA agrémentait les images de guerre qu'elle diffusait dans ses actualités. Or cette musique est celle des Préludes de Liszt... Liszt est-il donc un musicien nazi ?
Quant à Woody Allen, nous le laisserons de côté si ce n'est pour dire qu'il fait sans doute allusion à la musique tonitruante dont l'UFA agrémentait les images de guerre qu'elle diffusait dans ses actualités. Or cette musique est celle des Préludes de Liszt... Liszt est-il donc un musicien nazi ?
« Quand j'entends du Wagner, j'ai envie d'envahir la Pologne ! » dixit Woody Allen, je crois.. :o) (...) En tout cas, mon avis, c'est comme pour la littérature, il vaut mieux éviter de confondre la personne de l'artiste et son œuvre.
Dixit Larry Lipton. Ne confondons pas non plus le cinéaste et son personnage !
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