C'est surtout le fait de juger de la qualité d'un roman à l'aune de sa capacité à anticiper l'avenir qui me sidère ici.
Personne n'a dit que la valeur d'un roman était fonction de sa capacité à prévoir l'avenir... Garcin, je pense, veut dire que le caractère prémonitoire d'un roman est presque toujours le signe d'un grand livre (mais bien sûr un grand livre n'est pas forcément prémonitoire et un livre prémonitoire n'est pas forcément un grand livre...)
http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/23047
y'a celui là aussi, écrit avant qu'on nous rabache les oreilles avec la pandémie H1N1...
Tchernobyl, c'est un accident nucléaire complètement différent et imputable à 100% à l'homme... Fukushima, c'est la combinaison de plusieurs facteursà la fois humains et naturels. Les conséquences ont ne les connaîtra pas avant plusieurs années.Dans tous les cas, ça ne sera pas beau à voir. Personnellement je connais les régions évacuées autour de Tchernobyl, j'ai visité plusieurs "villages fantômes" en 1992 et 93; je peux vous dire que c'est une atmosphère très angoissante et vraiment particulière !!!!
y'a celui là aussi, écrit avant qu'on nous rabache les oreilles avec la pandémie H1N1...
Tchernobyl, c'est un accident nucléaire complètement différent et imputable à 100% à l'homme... Fukushima, c'est la combinaison de plusieurs facteursà la fois humains et naturels. Les conséquences ont ne les connaîtra pas avant plusieurs années.Dans tous les cas, ça ne sera pas beau à voir. Personnellement je connais les régions évacuées autour de Tchernobyl, j'ai visité plusieurs "villages fantômes" en 1992 et 93; je peux vous dire que c'est une atmosphère très angoissante et vraiment particulière !!!!
"Où donc est-il l’espoir ? Quand les enfants grandissent, quand la mort fauche ceux qui les protégeaient, quand l’océan avale ce qu’ils bâtissent, quand la nuit leur fait perdre leur chemin ? Est-il sur le dos écailleux des truites ? Où sont dessinés les plans et les labyrinthes d’un monde qui ne pourra plus jamais être reconstruit ? D’un monde qui existait bien avant l’Homme. Et lui survivra. A moins que celui-ci ne l’entraîne dans sa chute…"
C'est tiré d'une analyse dans le forum "Ma route" écrite par... Stavroguine ! C'est très juste. Et troublant: quand je lis ça, je ne peux m'empêcher de voir les images de la catastrophe Japonaise... Pas vous ?
C'est tiré d'une analyse dans le forum "Ma route" écrite par... Stavroguine ! C'est très juste. Et troublant: quand je lis ça, je ne peux m'empêcher de voir les images de la catastrophe Japonaise... Pas vous ?
C'est surtout le fait de juger de la qualité d'un roman à l'aune de sa capacité à anticiper l'avenir qui me sidère ici.
Personne n'a dit que la valeur d'un roman était fonction de sa capacité à prévoir l'avenir... Garcin, je pense, veut dire que le caractère prémonitoire d'un roman est presque toujours le signe d'un grand livre (mais bien sûr un grand livre n'est pas forcément prémonitoire et un livre prémonitoire n'est pas forcément un grand livre...)
Il aurait fallu que je lise l'article pour mieux en parler.
Le choix de La route est arbitraire et faible pour soutenir son propos, parce qu'enfin, en 2006, avec tout ce qui a été écrit et ce qui se passe dans les médias, ça n'a ne prend pas un grand degré de prémonition dans le post-apocalypse nucléaire. Je crois que si Le route serait un grand livre, ça ne serait pas pour son côté novateur sur le sujet, ni son caractère prémonitoire.
La route, qui a le mieux anticiper parce que plus proche de ce qui s'est passé au Japon, donc un signe d'un grand livre? Oh, en passant, pour l'ouragan Katrina (2005), The Day After Tomorrow (2004) est le film catastrope le plus récent et le proche de l'événement aussi, ce qui fait de Roland Emmerich un quasi-prophète ou c'est tout au moins le signe que son film est grand.
La Route a été à la fois un succès critique et populaire. Ce sont ces deux conditions qui font les grands livres ou les grands films et c’est ce que Garcin a voulu dire par là d’après moi. Là où il a raison, c’est que les succès correspondent toujours à l’esprit d’une époque. Il me semble que « La Route » n’aurait pas pu être écrit dans les années 50 comme « Ravage » de Barjavel, à l’époque de la guerre froide où l’on pouvait encore espérer que le monde s’améliore. C’est comme cela que je comprends ce que veut dire Garcin, car le roman de McCarthy est tellement noir, tellement désabusé, qu’il est bien un livre de son époque. Cela étant, j’ai lu l’article et il n’est pas question de « prophétie », un terme qui a quelque peu faussé le débat au début. Plus qu’une prophétie, il s’agit plutôt d’une intuition.
http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/…
C’est vrai que l’on pense tout de suite à une catastrophe nucléaire, mais cela peut être aussi la conjugaison d’une multitude de catastrophes causées par l’Homme. Il suffit de suivre l’actualité pour s’en convaincre : l’air, les sols, la mer, tout semble contaminé par l’activité humaine, et la majorité des gens ne veut regarder les choses en face (sinon les écolos feraient plus de 50 % aux élections), avec une foi inébranlable envers les solutions miracles qui pourraient sortir du chapeau de la technoscience…
Ce livre n’est même pas une mise en garde, car il n’y a même pas d’espoir d'une éventuelle amélioration des choses… Il suffit pour s’en convaincre de relire un des deux passages où il est question de livres : « Ils fouillaient les ruines carbonisées de maisons où ils ne seraient pas entrés avant. Un cadavre flottant dans l’eau noire d’une cave entre les détritus et les canalisations rouillées. Il était dans une salle de séjour en partie incendiée et à ciel ouvert. Les planches déformées par l’eau tombaient de guingois dans la cour. Des volumes spongieux dans une bibliothèque. Il en prit un et l’ouvrit puis le remit en place. Tout était humide. En train de pourrir. Il trouva une bougie dans un tiroir. Pas moyen de l’allumer. Il la mit dans sa poche. Il sortit dans la lumière grise et s’arrêta et il vit l’espace d’un bref instant l’absolue vérité du monde. Le froid tournoyant sans répit autour de la terre intestat. L’implacable obscurité. Les chiens aveugles du soleil dans leur course. L’accablant vide noir de l’univers. Et quelque part deux animaux traqués tremblant comme des renards dans leur refuge. Du temps en sursis et un monde en sursis et des yeux en sursis pour le pleurer. »
J’espère être revenu suffisamment dans le sujet au goût de Stavroguine, dont une fois encore j’admire l’optimisme concernant les Japonais qui, il est vrai, « ne se bouffent pas encore les uns les autres. », grâce par chance à des terres habitables encore suffisamment vastes pour contenir la population japonaise… cela dit, je suis d’accord avec Chameau quand il dit (si j’ai bien compris) que l’humanité est bien une figure menaçante dans ce pays, notamment la portion représentée par les dirigeants de Tepco…
http://bibliobs.nouvelobs.com/romans/…
C’est vrai que l’on pense tout de suite à une catastrophe nucléaire, mais cela peut être aussi la conjugaison d’une multitude de catastrophes causées par l’Homme. Il suffit de suivre l’actualité pour s’en convaincre : l’air, les sols, la mer, tout semble contaminé par l’activité humaine, et la majorité des gens ne veut regarder les choses en face (sinon les écolos feraient plus de 50 % aux élections), avec une foi inébranlable envers les solutions miracles qui pourraient sortir du chapeau de la technoscience…
Ce livre n’est même pas une mise en garde, car il n’y a même pas d’espoir d'une éventuelle amélioration des choses… Il suffit pour s’en convaincre de relire un des deux passages où il est question de livres : « Ils fouillaient les ruines carbonisées de maisons où ils ne seraient pas entrés avant. Un cadavre flottant dans l’eau noire d’une cave entre les détritus et les canalisations rouillées. Il était dans une salle de séjour en partie incendiée et à ciel ouvert. Les planches déformées par l’eau tombaient de guingois dans la cour. Des volumes spongieux dans une bibliothèque. Il en prit un et l’ouvrit puis le remit en place. Tout était humide. En train de pourrir. Il trouva une bougie dans un tiroir. Pas moyen de l’allumer. Il la mit dans sa poche. Il sortit dans la lumière grise et s’arrêta et il vit l’espace d’un bref instant l’absolue vérité du monde. Le froid tournoyant sans répit autour de la terre intestat. L’implacable obscurité. Les chiens aveugles du soleil dans leur course. L’accablant vide noir de l’univers. Et quelque part deux animaux traqués tremblant comme des renards dans leur refuge. Du temps en sursis et un monde en sursis et des yeux en sursis pour le pleurer. »
J’espère être revenu suffisamment dans le sujet au goût de Stavroguine, dont une fois encore j’admire l’optimisme concernant les Japonais qui, il est vrai, « ne se bouffent pas encore les uns les autres. », grâce par chance à des terres habitables encore suffisamment vastes pour contenir la population japonaise… cela dit, je suis d’accord avec Chameau quand il dit (si j’ai bien compris) que l’humanité est bien une figure menaçante dans ce pays, notamment la portion représentée par les dirigeants de Tepco…
Merci pour l'article !
J'avoue ne pas comprendre. Pourquoi aurait-on pu croire dans les années 50 que le monde allait s'améliorer ? On venait de retrouver des charniers de millions de mort, deux bombes nucléaires avaient explosé... La seule différence entre notre époque et celle des années 50, c'est que tu y vis...
Non, il parle concrètement de catastrophe nucléaire et est très fier de nous refourguer sa métaphore bidon sur le nucléaire. Si on en doute encore, il n'y a qu'à lire le sujet de l'autre livre qu'il cite.
Le terme "prophétie" n'est pas utilisé mais il transpire dans tout l'article.
L'article de Garcin est bancal à tous les niveaux. Comme le laissait entendre Stavroguine, la "dignité", le courage et un certain fatalisme des Japonais - en tout cas, ce qu'on veut bien nous en montrer- contrastent singulièrement avec l'image négative et desespérée de l'être humain dans la Route. Mc Carthy n'est décidément pas un grand prophète ... juste un très grand écrivain ;-).
La Route a été à la fois un succès critique et populaire. Ce sont ces deux conditions qui font les grands livres ou les grands films et c’est ce que Garcin a voulu dire par là d’après moi. Là où il a raison, c’est que les succès correspondent toujours à l’esprit d’une époque. Il me semble que « La Route » n’aurait pas pu être écrit dans les années 50 comme « Ravage » de Barjavel, à l’époque de la guerre froide où l’on pouvait encore espérer que le monde s’améliore.
J'avoue ne pas comprendre. Pourquoi aurait-on pu croire dans les années 50 que le monde allait s'améliorer ? On venait de retrouver des charniers de millions de mort, deux bombes nucléaires avaient explosé... La seule différence entre notre époque et celle des années 50, c'est que tu y vis...
C’est comme cela que je comprends ce que veut dire Garcin, car le roman de McCarthy est tellement noir, tellement désabusé, qu’il est bien un livre de son époque. Cela étant, j’ai lu l’article et il n’est pas question de « prophétie », un terme qui a quelque peu faussé le débat au début. Plus qu’une prophétie, il s’agit plutôt d’une intuition.
Non, il parle concrètement de catastrophe nucléaire et est très fier de nous refourguer sa métaphore bidon sur le nucléaire. Si on en doute encore, il n'y a qu'à lire le sujet de l'autre livre qu'il cite.
Le terme "prophétie" n'est pas utilisé mais il transpire dans tout l'article.
L'article de Garcin est bancal à tous les niveaux. Comme le laissait entendre Stavroguine, la "dignité", le courage et un certain fatalisme des Japonais - en tout cas, ce qu'on veut bien nous en montrer- contrastent singulièrement avec l'image négative et desespérée de l'être humain dans la Route. Mc Carthy n'est décidément pas un grand prophète ... juste un très grand écrivain ;-).
La Route a été à la fois un succès critique et populaire. Ce sont ces deux conditions qui font les grands livres ou les grands films et c’est ce que Garcin a voulu dire par là d’après moi. Là où il a raison, c’est que les succès correspondent toujours à l’esprit d’une époque. Il me semble que « La Route » n’aurait pas pu être écrit dans les années 50 comme « Ravage » de Barjavel, à l’époque de la guerre froide où l’on pouvait encore espérer que le monde s’améliore. C’est comme cela que je comprends ce que veut dire Garcin, car le roman de McCarthy est tellement noir, tellement désabusé, qu’il est bien un livre de son époque. Cela étant, j’ai lu l’article et il n’est pas question de « prophétie », un terme qui a quelque peu faussé le débat au début. Plus qu’une prophétie, il s’agit plutôt d’une intuition.
Tout à fait d'accord avec toi Blue Boy, c'est exactement ce que j'ai perçu en lisant Garcin et le terme "prophétie" que j'ai employé était inapproprié. Je le remplace bien volontiers par intuition ou fulgurance...
Il me semble que « La Route » n’aurait pas pu être écrit dans les années 50 comme « Ravage » de Barjavel, à l’époque de la guerre froide où l’on pouvait encore espérer que le monde s’améliore.
Précision importante: Ravage n'a pas été écrit dans les années 50 mais 40 en pleine guerre mondiale. Et ça se ressent à la lecture du roman, fortement marqué par Vichy (retour à la terre, la figure du Patriarche...)
J'avoue ne pas comprendre. Pourquoi aurait-on pu croire dans les années 50 que le monde allait s'améliorer ? On venait de retrouver des charniers de millions de mort, deux bombes nucléaires avaient explosé... La seule différence entre notre époque et celle des années 50, c'est que tu y vis...
Même remarque: Ravage a été écrit en 43 et donc Barjavel pouvait croire que le monde avait la possibilité de s'améliorer...
Ah bon ? Tu penses donc qu'il avait plus d'espoir de voir le monde s'améliorer en 1943 qu'en 2011...
Ah bon ? Tu penses donc qu'il avait plus d'espoir de voir le monde s'améliorer en 1943 qu'en 2011...
Je ne sais pas ce que croyait exactement Barjavel à l'époque, étant donné que pendant la guerre il n'a pas vraiment été un modèle (Ravage a d'abord été publié dans le journal collaborationniste et antisémite "Je suis partout") mais j'imagine qu'il pouvait penser que la guerre allait se terminer un jour, etc...
J'avoue ne pas comprendre. Pourquoi aurait-on pu croire dans les années 50 que le monde allait s'améliorer ? On venait de retrouver des charniers de millions de mort, deux bombes nucléaires avaient explosé... La seule différence entre notre époque et celle des années 50, c'est que tu y vis...
Merci à Chameau de rappeler la date du roman de Barjavel qui est 1943… donc en pleine guerre mondiale… Peu importe si le livre a été écrit durant l’une des deux décennies, toutes deux étaient des périodes tourmentées (2eme guerre mondiale suivie de la guerre froide), mais il y avait encore la foi en un monde meilleur (pas autant qu’au début du 20ème siècle, certes, mais le communisme encore puissant à cette époque symbolisait cet espoir d'une société meilleure) alors qu’aujourd’hui les idéologies - ou tout simplement la capacité des politiques à faire rêver les peuples - ont quasiment disparu – du moins c’est ce qu’on nous veut nous faire croire.
Aujourd’hui, c’est le retour de la pauvreté et l’atomisation des peuples à laquelle on assiste et ses corrolaires – haine, retour du religieux, solitude, individualisme, hyperconsommation (du moins pour ceux qui ont encore un boulot). En 43, la fin de la guerre était proche et les nazis commençaient à perdre, donc on pouvait encore y croire, oui !… la pollution ne constituait pas encore un danger mortel, à la différence d’aujourd’hui où l’on sait que la vie sur terre est menacée non plus par les guerres mais par les crimes incessants contre l’environnement - qui se sont accélérés depuis une cinquantaine d’année.
Non, il parle concrètement de catastrophe nucléaire et est très fier de nous refourguer sa métaphore bidon sur le nucléaire. Si on en doute encore, il n'y a qu'à lire le sujet de l'autre livre qu'il cite.
Le terme "prophétie" n'est pas utilisé mais il transpire dans tout l'article.
L'article de Garcin est bancal à tous les niveaux. Comme le laissait entendre Stavroguine, la "dignité", le courage et un certain fatalisme des Japonais - en tout cas, ce qu'on veut bien nous en montrer- contrastent singulièrement avec l'image négative et desespérée de l'être humain dans la Route. Mc Carthy n'est décidément pas un grand prophète ... juste un très grand écrivain ;-).
C’est curieux, parce que moi, j’ai commencé ce livre au lendemain de la catastrophe de Fukushima et je n’ai pas pu m’empêcher d’y penser aussi (voir ma critique, je n’avais pas lu le papier de Garcin) – et je ne vois pas d’ailleurs en quoi il devrait en tirer une quelconque fierté, ni en quoi c’est bidon… mais dis-moi, pourquoi sembles-tu tant détester Garcin ? D’accord, il en rajoute peut-être un peu, mais là je trouve que vous prenez un peu trop ses propos à la lettre toi et Stavroguine : on ne peut nier que La Route a un côté prémonitoire et est hyper contemporain, même s’il n’est nul besoin d’être prophète pour deviner que dans le monde de ces cinquante prochaines années, on ne va pas mourir de rire, comme le dit si bien la chanson…
Il me semble que « La Route » n’aurait pas pu être écrit dans les années 50 comme « Ravage » de Barjavel, à l’époque de la guerre froide où l’on pouvait encore espérer que le monde s’améliore.
Précision importante: Ravage n'a pas été écrit dans les années 50 mais 40 en pleine guerre mondiale. Et ça se ressent à la lecture du roman, fortement marqué par Vichy (retour à la terre, la figure du Patriarche...)
Merci pour cette précision utile Chameau - honte à moi ;-) - cela dit, ça ne remet pas totalement en question mes propos comme tu peux le voir dans ma réponse à Avada...
J'avoue ne pas comprendre. Pourquoi aurait-on pu croire dans les années 50 que le monde allait s'améliorer ? On venait de retrouver des charniers de millions de mort, deux bombes nucléaires avaient explosé... La seule différence entre notre époque et celle des années 50, c'est que tu y vis...
Même remarque: Ravage a été écrit en 43 et donc Barjavel pouvait croire que le monde avait la possibilité de s'améliorer...
même dans les années 50, on pouvait y croire, je persiste ;-)...
Ah bon ? Tu penses donc qu'il avait plus d'espoir de voir le monde s'améliorer en 1943 qu'en 2011...
Je ne sais pas ce que croyait exactement Barjavel à l'époque, étant donné que pendant la guerre il n'a pas vraiment été un modèle (Ravage a d'abord été publié dans le journal collaborationniste et antisémite "Je suis partout") mais j'imagine qu'il pouvait penser que la guerre allait se terminer un jour, etc...
ça non plus, je ne savais pas, merci de ces précisions... il n'y avait certes pas que Céline...
C’est curieux, parce que moi, j’ai commencé ce livre au lendemain de la catastrophe de Fukushima et je n’ai pas pu m’empêcher d’y penser aussi (voir ma critique, je n’avais pas lu le papier de Garcin) – et je ne vois pas d’ailleurs en quoi il devrait en tirer une quelconque fierté, ni en quoi c’est bidon… mais dis-moi, pourquoi sembles-tu tant détester Garcin ? D’accord, il en rajoute peut-être un peu, mais là je trouve que vous prenez un peu trop ses propos à la lettre toi et Stavroguine : on ne peut nier que La Route a un côté prémonitoire et est hyper contemporain, même s’il n’est nul besoin d’être prophète pour deviner que dans le monde de ces cinquante prochaines années, on ne va pas mourir de rire, comme le dit si bien la chanson…
Je me retrouve entièrement dans ce que tu dis Blue Boy.
Il me semble que « La Route » n’aurait pas pu être écrit dans les années 50 comme « Ravage » de Barjavel, à l’époque de la guerre froide où l’on pouvait encore espérer que le monde s’améliore.
Précision importante: Ravage n'a pas été écrit dans les années 50 mais 40 en pleine guerre mondiale. Et ça se ressent à la lecture du roman, fortement marqué par Vichy (retour à la terre, la figure du Patriarche...)
Merci pour cette précision utile Chameau - honte à moi ;-) - cela dit, ça ne remet pas totalement en question mes propos comme tu peux le voir dans ma réponse à Avada...
Tout à fait d'accord Blue Boy ;-)
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