De toutes les couleurs
de Angela Huth

critiqué par Laure256, le 24 octobre 2005
( - 52 ans)


La note:  étoiles
L'analyse sans cesse renouvelée du couple
De toutes les couleurs, c’est l’histoire d’un couple et de deux de leurs amis célibataires, tous ont la petite quarantaine. Isabel travaille à domicile, elle fabrique des masques en plumes et strass, elle aime sa routine et sa solitude dans le travail. Son mari Dan a un job alimentaire qui ne l’emballe pas, sa passion à lui, c’est le théâtre. Il écrit des pièces sans succès depuis la seule et unique réussite au temps de la fac, mais il persévère. Il y a aussi le meilleur ami de Dan, Bert, qui rentre des Etats-Unis. Carlotta, c’est la meilleure amie d’Isabel, quoique très différente. En voulant jouer les entremetteurs lors d’un dîner, Isabel et Dan vont encourager bien autre chose… des désirs inavouables, des tentations, des sentiments coupables, cheminement des sentiments et des points de vue jusqu’à ce que tout le monde trouve sa voie, sa liberté, son épanouissement. De toutes les couleurs, ce sont les nuances des sentiments et des émotions, la trahison, la jalousie, la séduction (Carlotta est manipulatrice !), la colère, la gentillesse aussi, la bonté, les tonalités apportées également par les personnages secondaires que sont Gwen, la femme de ménage et Sylvie, la fille adolescente du couple. Les couleurs, ce sont aussi les voix alternées puisque chaque personnage exprime à tour de rôle son point de vue, faisant avancer l’histoire de façon intéressante et sans redondance. C’est donc un roman qui explore les sentiments, la stabilité et la fragilité du couple de façon fine et astucieuse, avec une approche stylistique simple mais réussie. Je me souviens n’avoir pas trop aimé un précédent roman d’Angela Huth : Invitation à la vie conjugale. Pour ce dernier en revanche, j’ai pris bien du plaisir à la lire. Je le rapprocherais volontiers de ceux de Laurie Colwin.
Un peu trop mou 6 étoiles

Je n'ai pas regretté d'avoir lu ce livre, mais à mon goût il manque d'action. La fin est assez prévisible, j'aurais aimé plus de changement dans la vie des personnages. C'est en effet une bonne analyse de la vie de couple, mais cela manque d'originalité. J'ai apprécié cependant l'idée de raconter l'histoire avec des points de vue différents. Les personnages voient leur situation de façon si divergente! C'était presque drôle. Mais ce roman est loin d'être un coup de cœur.

Flo29 - - 52 ans - 3 août 2015


Mouais ! 4 étoiles

Je ne sais pas, mais j'accroche de moins en moins avec Angela Huth. Ce roman m'a semblé sans intérêt, on s'attend à tout depuis le début. C'est sûr qu'on ne se fait pas des noeuds au cerveau.
La construction est en effet originale, mais A. Huth n'en a pas fait grand chose. A se demander si elle ne s'est pas endormie sur ses lauriers, car elle vend à tout coup, juste sur son nom.
Comme on dit, parfait pour la plage !

Aria - Paris - - ans - 15 mars 2007


Ca fait du bien 8 étoiles

Ce n'est pas le meilleur d'Angela Huth. Le thème et l'approche choisie ont un goût de déjà vu dans ses autres romans (je pense à l'invitation à la vie conjugale). Mais il n'empêche lire Angela Huth est à chaque fois un plaisir pour moi. Délassant, amusant, comme le dit très bien Dirlandaise il y a toujours une certaine douceur et une certaine tendresse, bref ça fait du bien de lire ça.

Saule - Bruxelles - 59 ans - 23 mars 2006


La douceur d'Angela 8 étoiles

Angela Huth est une écrivaine que j'apprécie pour la douceur de son écriture et sa façon subtile de dépeindre ses personnages dans ce qu'ils possèdent de plus intime. Dans ce livre, on retrouve Isabel, la parfaite, Dan et ses aspirations d'écrivain de théatre, Carlotta et ses intrigues, Bert dans ses projets de vie nouvelle et Sylvie, l'adolescente qui jette un regard désabusé sur ces adultes qu'elle ne comprend pas très bien. Il y a aussi le personnage de Gwen, la femme de maison d'Isabel et de Dan qui découvre le bonheur à cinquante ans.

Je me repose en lisant Angela Huth. Je me laisse bercer par les scènes de vie qu'elle décrit avec beaucoup de tendresse et de nuances discrètes. J'ai retrouvé dans ce livre toutes les qualités de cette auteure talentueuse. Le genre de récit se raproche un peu de Mrs Dalloway de Virginia Woolf où les pensées et motivations profondes de chaque personnage nous sont dévoilés et où on peut découvrir la vison bien personnelle que chacun a de l'univers et des événements qui constituent la trame de leur vie. Chacun suit son destin tranquillement, sans faire de vague. Il y a des désirs inavoués, des gestes bien vite regrettés, de l'envie, des colères mais tout finit par se fondre et la vie suit son cours, toute en douceur et retenue.

Ce livre pourrait se comparer à une aquarelle composée de toutes les couleurs dont chaque personnage aurait peint sa petite partie. Un véritable enchantement !

Dirlandaise - Québec - 69 ans - 23 mars 2006


A l'eau de rose... 4 étoiles

Ce livre est long, beaucoup trop long.

Sa construction est originale : Six personnages racontent à la première personne, à tour de rôle, leur perception du même événement, de la même situation. Il ne se passe finalement pas grand chose au long de ces pages. Si l’Amour : sa fragilité, son impossibilité parfois, son compromis, ses arrangements.

Pour faire court, un brin réducteur provocateur, résumons l’histoire ainsi : Dan et Isabel sont ensemble. Carlotta et Bret sont leurs amis. Sylvie est la fille de Dan et Isabel et Gwen leur gouvernante. Carlotta et Bret se cherchent, pas vraiment; célibataires l’un et l’autre; ils finiront ensemble. Un soir Isabel et Bret s’embrassent presque et évidemment Carlota et Dan, un autre soir, aussi.

Après, c’est le doute, l’hésitation, l’envie refoulée pour se conclure sur un " on cherche tous l’Amour ". Et dans un grand élan de philosophie amoureuse de conclure sur la beauté et finalement la seule nécessité du sentiment amoureux.

Ce livre nous dévoile donc une quête éternelle. Belle comme l’Antique ! Mais l’écriture est si plate, si fade. Le récit est long, si long pour ce qui nous apparaît dès le début, comme une évidence, une certitude… qu’à bien des moments, de trop nombreux moments, ce livre est à l’eau de rose et mièvre...

Ulrich - avignon - 50 ans - 28 octobre 2005