Doggy Bag, saison 1
de Philippe Djian

critiqué par Jpoix27, le 2 novembre 2005
(saint-Etienne de tulmont - 56 ans)


La note:  étoiles
Vivement la suite !
Doggy Bag, la dernière production de Philippe Djian, n'est pas un roman comme les autres. En 1985, il y a 20 ans déjà, il nous gratifiait de son “37°2 le matin” et devenait en même temps un véritable phénomène littéraire. Roman qui à l'époque, devint un best-seller grâce aussi au film qu'en a tiré Jean-Jacques Beneix et qui d'un coup, dépoussiérait radicalement la littérature du moment. Est-ce par souci de ne pas s'endormir sur ses lauriers (Djian n'a en outre jamais reçu de prix littéraire) ou bien est-ce la volonté de créer une nouvelle forme, celle du feuilleton, calqué sur le modèle des séries télé? En tout cas, bien lui en a pris car c'est bigrement réussi. Inspiré des très respectables séries américaines que sont les “Sopranos” et “Six Feet Under”, Doggy Bag en emprunte tous les codes. Cela va des dialogues à couper au couteau, aux situations qui se succèdent à un rythme inouï (Djian n'hésite pas dans un même paragraphe à passer d'un endroit à un autre au risque d'y perdre son lecteur), en passant par des seconds rôles très soignés. Avec ce roman, Philippe Djian a franchi un cap qu'on était loin d'imaginer il y a même un an, mais que l'on avait déjà entraperçu avec Impureté, son précédent roman, avec la suppression du “je”. On y retrouve néanmoins les thèmes qui lui sont chers, c'est à dire le sexe, les symboles, les éléments naturels et les femmes qui sont le cœur de Doggy Bag. Assurément, les personnages féminins, Edith, Irène, Sonia et Josiane mènent la danse et en en font voir de toutes les couleurs à ces “mâles” complètement laminés après leur passage. Dès lors, Djian nous montre encore une fois qu'il est capable de bouleverser son style et de créer un nouveau genre littéraire, on en redemande et on attend la suite avec impatience (la saison 2 sortira début 2006).
Le début d'une série! 8 étoiles

Une fois de plus je n’ai pas été déçu par P. Djian.
Je recherchais un livre tranquille, intéressant, pas prise de tête pour un sou, histoire de se divertir le soir après une dure journée de labeur et Doggy Bag, dans sa version saison 1, a parfaitement tenu son rôle.
J’y ai retrouvé la patte Djian, peut-être moins intimiste que d’habitude et moins dans le spleen mais la narration plutôt prenante m’a tenu en haleine et c’est tout ce qui m’importe !
Un roman prenant !

Sundernono - Nice - 41 ans - 15 janvier 2018


J’ai rien compris 3 étoiles

... et je l’ai trouvé illisible. L’hebdomadaire Elle dit : « Djian a décidément toujours une longueur d’avance ». Hé bien moi j’ai du retard.

Béatrice - Paris - - ans - 31 juillet 2009


Surprise 5 étoiles

Après avoir lu plusieurs critiques sur cette "série" de livres, je me suis dit "pourquoi pas après tout". J'ai tout ressenti: de l'ennui, trop de sexe cru et totalement inutile, le luxe à en jeter, les aléas de l'amour à trois... Parfois un sursaut et on plonge alors vraiment dans l'histoire et puis.... on retombe dans les longueurs. Ayant acheté sans savoir les 4 premiers livres, je les lirai en espérant un réel changement dans les suivants.

Campanule - Orp-Le-Grand - 62 ans - 29 octobre 2008


Je m'arrête là... 3 étoiles

L'auteur semble avoir souhaité se mettre au diapason des séries télévisées avec le système des saisons, mais malheureusement je trouve que la mayonnaise ne prend pas sur le principe de l'écriture ! L'histoire est, pour moi, un peu fade et je me suis beaucoup ennuyée. Je m'arrêterai donc au tome 1... Dit comme cela d'ailleurs, l'inconsistance prend toute sa dimension...

Lindy - Toulouse - 46 ans - 21 janvier 2008


vivement la suite 8 étoiles

je viens de terminer la lecture de la saison 1, et j'ai hâte de me plonger dans la suite. J'ai eu au démarrage un peu de mal à me retrouver dans les personnages, mais petit à petit je me suis prise à l'histoire.
Il n'y a pas de temps mort dans l'histoire à tel point que quelquefois on se perd un peu, mais c'est un livre qui se lit très facilement avec l'envie de retrouver les personnages au prochain épisode!

Noma - - 56 ans - 2 novembre 2007


Rien d'exceptionnel 6 étoiles

J’aime beaucoup les téléséries américaines et j’étais certaine de trouver mon compte avec les Doggy Bag de M. Djian… Je ressors toutefois de ce premier tome plutôt déçue, et surprise aussi de ne pas avoir apprécié davantage alors que je croyais avoir le profil parfait pour ce genre de livres !

Tout d’abord, les personnages m’ont semblé plutôt ennuyants, particulièrement au début. Tous dans la trentaine ou la quarantaine, bien installés dans leur petite vie confortable et plutôt superficielle, il n’y a rien chez eux qui m’ait particulièrement accrochée au départ. J’ai poursuivi ma lecture en attendant l’action, les rebondissements ou encore le suspense qu’on nous promettait partout, mais à l’instar des séries télévisées, l’auteur semble s’être plu à tourner autour du pot et à dévoiler au compte-gouttes les informations sur l’intrigue principale... N’ayant pas accroché au début, je dois avouer m’être plutôt ennuyée dans le lent dévoilement de l’histoire tordue entre Édith et les deux frères, qui est d’ailleurs bien trop tirée par les cheveux à mon goût.

Il y a bien eu certains rebondissements qui m’ont «réveillée» à quelques reprises, mais en général je dois dire que j’ai eu l’impression que l’auteur tournait en rond, que les personnages étaient peu crédibles et que le tout était un peu trop tiré par les cheveux. À la télé, ça va, mais dans un livre, ce n’est peut-être pas tout à fait mon style !

Gabri - - 38 ans - 2 septembre 2007


une parfaite sucrerie 8 étoiles

En effet, ce "Doggy bag 1" semble parfait. Les personnages sont parfaitement dépeints, on se croirait juste à côté d'eux.
Djian a l'art et la manière de créer un univers, son univers. Il maitrise son écriture et l'on voit petit à petit les rues, les lieux se dresser autour de nous.
Tout est géré, prévu de A à Z.

Cependant, tout est un peu trop lisse à mon goût. Quant à cette grande catastrophe annoncée, que je tairai, elle me donne un peu l'impression de crier au loup. Et finalement, on se dit: "tout ça pour... ça !".
Brin de déception dans l'air.

En résumé, "Doggy Bag 1" est un peu comme une délicieuse pâtisserie. On passe un très bon moment, tout est parfait, on en redemande.
Mais au final, si l'on y réfléchit bien, ça ne laisse ni traces, ni souvenirs impérissables.

Babsid - La Varenne St Hilaire - 37 ans - 18 juillet 2007


Version states... 8 étoiles

Un bon roman à l'américaine. On retrouve tous les ingrédients nécessaires aux séries, et on en redemande. A emporter chez soi...

Marafabian - - 52 ans - 26 août 2006


Bien vite la suite 7 étoiles

Premier livre de cet auteur. Absolument pas déçue. Voici un livre particulier qui nous tient en haleine et des personnages bien définis. Il est vrai qu'on est quelque fois déroutés lorsqu'il passe d'un lieu à l'autre sans prévenir ! Mais on s'adapte et ça passe très bien.
J'ai hâte de lire la suite en espérant qu'elle soit tout aussi mouvementée.

Clop - - 40 ans - 9 août 2006


Descendant du roman feuilleton??? 7 étoiles

Doggy bag est mon premier livre de Philippe Djian.
Construit et présenté à la manière des séries télés, le lecteur entre de suite dans le vif du sujet. Hommes + Femmes = sexe.
La première page nous indique quelques informations sur les personnages, et ce n'est pas du luxe. Au départ, il faut s'accrocher pour ne pas confondre tout ce petit monde, mais petit à petit, on se familiarise avec le cadre de l'histoire. On passe d'une séquence à l'autre, comme on passe d'un paragraphe à l'autre. Le lecteur n'a pas le temps de s'endormir ou de s'ennuyer. L'écriture est vive et claire. Le visionnage mental est aisé.
L'histoire tourne autour de deux frères, propriétaires d'un magasin d'auto. Une femme revient après 20 ans d'absence. On comprend qu'un drame s'est joué entre les 3 comparses alors qu'ils entraient à peine dans le monde adulte. Mais tout au long de l'histoire, une part de mystère, d'ombre, est maintenue sur le pourquoi du comment.
J'avais bien noté la référence à six feet under (voir la critique de Jpoix27) et j'ai souri en revoyant dans les traits d'Irène, ceux de Ruth, la mère Fischer.
J'ai assez apprécié ce livre et je pense très bientôt me plonger dans le second tome.
Ce livre se lit très vite, grâce à son rythme soutenu qui donne envie d'avancer et d'en savoir toujours plus... et pourquoi pas découvrir d'autres titres de cet auteur, que je ne connaissais jusqu'à présent que de nom et de réputation.

Valeriane - Seraing - 45 ans - 8 juin 2006


jusqu'où ça va aller? 10 étoiles

Un peu comme "Impuretés" a pu le suggérer précédemment, "Doggy bag" va un peu plus loin dans ce concept "d'écriture cinématographique/télévisuelle". Alors que dans "impuretés", un "je" était suggéré mais jamais présenté, ici, on a affaire à un narrateur omniscient qui entre dans la peau de chaque personnage à la fois. De mon expérience Djianesque, il semble que ce soit la première fois où l'on suit une histoire qui n'est pas menée par un narrateur à la première personne, en l’occurrence, un écrivain paumé dans la quarantaine, en manque d'inspiration et qui n'a pas baisé depuis des lustres.

Cette nouvelle approche de Djian lui permet d'aller encore plus loin dans l'intériorité de ses personnages. Et qui dit "personnages de Djian" sous-entend "problèmes à l'horizon". Je ne veux même pas savoir à quoi ressemblerait un livre de Djian où les personnages seraient sains d'esprit. Quand on entre dans Djian, on sait qu'on s'enfonce dans la vie des gens à problèmes, et c'est là toute la beauté de cet auteur, on n'a pas idée quelles conneries ses personnages sont près de faire. Et cette formule de livre/télésérie nous balance dans des rebondissements qui donnent parfois le frisson, des dialogues incisifs et des chassés-croisés qu'on imagine n'être que le début, considérant qu'il reste encore deux saisons.

Cette première saison se termine sur une sorte de conclusion, certes, on sent que certaines choses sont ou réglées ou sur le point de l'être, mais à savoir qu'il en reste encore deux autres comme ça, on avale sa salive et on dit "vas-y mon salaud, montre-moi que je n'ai encore rien vu."

Grass - montréal - 47 ans - 6 mai 2006


Curieux de lire la suite 6 étoiles

Beaucoup de personnages , le lecteur a du mal à savoir qui est Edith ou Irène ,mais l'écrivain a pensé à mettre comme dans une pièce de théâtre le nom et le rôle de chacun au début de son roman.

Je ne peux pas dire que j'ai adoré , la mort du fils de Josiane est-elle utile ? Toujours ce côté dramatique qui passe mal dans un livre un peu "libertin" on se souviendra de Betty dans 37 2° qui se crève un oeil...

Je me suis pris au livre vers la fin , où je l'ai dévoré en une seule traite , tout la vérité nous tombe dessus et cela fait du bien

Lucien2006 - velizy - 54 ans - 4 mars 2006


Ah, oui !... 8 étoiles

Je suis entièrement d’accord avec la critique faite ci-dessus. Ce livre est vraiment à lire !

Mais quand même un petit résumé, puisqu’il n’y en a pas dans la critique. Les deux frères Sollens tiennent un garage Mercedes dans une ville de province. David et Marc vivent chez leur mère abandonnée par son mari il y a dix ans environs. Débarque soudain Edith, très jolie femme mais, surtout, terriblement sensuelle. Nous comprenons vite qu’elle est partie depuis vingt ans, époque à laquelle elle a littéralement foutu le bordel dans la famille Sollens en étant amoureuse des deux frères et s’étant généreusement donnée aux deux aussi. Il s’en est suivi une bagarre homérique entre les deux et celle-ci n’a pris fin qu’après son départ.
Ce retour achève la mère des deux garçons, Irène Sollens, qui se dit que tout va recommencer. En outre, elle revient avec une fille de vingt ans, Sonia.

A vous de découvrir la suite qui en vaut vraiment la peine.

Je reviens donc à ma première ligne.

Oui, on peut vraiment dire que Djian a réussi quelque chose. Cette écriture nous bouscule et nous perd de temps à autres, mais nous rattrape toujours. Elle est vive, incisive, directe, elle vous happe et vous maintient prisonnier.

Oui, on dirait une succession de petits tableaux comme Josée Dayan l’a fait pour sa nouvelle version des « Rois maudits » Par moment nous sommes paumés mais il suffira de quelques lignes… Ces coupures donnent de la vie au récit, on dirait qu’elles l’accélèrent. Bref, cela me semble très actuel et réussi, à défaut peut-être, de ne pas être neuf, mais j’aurais tendance à dire que oui. C’est la première fois que je lis un texte écrit ainsi et j’aime assez, même si je ne demande pas qu’ils soient tous écrits comme cela.

Oui, il y a du sexe !… Et c’est peu dire !… Peut-être qu’il n’est pas toujours utile, il dérange parfois un rien, mais bon Dieu qu’il est vivant !… Ici, les hommes sont totalement sur les rotules et nous pourrions croire que les femmes n’en feront plus qu’une bouchée. Et pourtant… C’est Edith qui pense : « Un peu plus tôt, elle mordait encore la taie d’oreiller pour ne pas raconter n’importe quoi pendant qu’elle jouissait sans vergogne avec la bave au menton. Mais comment parler de liberté, dans ces conditions ? Comment se sentir libre de ses choix, libre d’agir en toute indépendance quand la main d’un homme exerce de pareils ravages et vous prive de votre libre arbitre ? »

Qui perd, qui gagne ?… Et faut-il un vainqueur ?

En tout cas, je vous le conseille et je lirai les deux livres qui suivront celui-ci !

Jules - Bruxelles - 80 ans - 29 décembre 2005