Hygiène de l'assassin
de Amélie Nothomb

critiqué par Blue Sky, le 29 mai 2001
(Bruxelles - 49 ans)


La note:  étoiles
Joutes verbales à huis-clos
J'ai mis du temps à prendre un Amélie Nothomb... je l'avoue et je me dois même de rajouter après lecture que c'est à ma grande honte...
Ce livre est simplement épatant, je ne m'attendais absolument pas à succomber aussi vite. D'un point de vue littéraire, le style m'a un peu étonné au départ: introduction plus que réduite, description sommaire mais amplement suffisante, on entre à toute allure dans le vif du sujet. Si vous aimez les esprits vifs, la débauche d'intelligence, le duel je pense que ce livre vous attend.
Tant qu'à parler du sujet allons-y. Un prix Nobel de littérature, Pretextat Tach, va mourir dans un bref délai. C'est un homme gras, impotent et méchant qui jamais n'a accordé d'interview. Voilà donc une manne pour les journalistes lorsque les portes de sa demeure vont s'ouvrir à quelques-uns d'entre eux.
Tach est un manipulateur dans l'âme, une sorte de génie qui ne supporte pas les gens qui n'arrivent pas à sa hauteur (on se demande s'il ne supporte pas les gens tout simplement, mais mon opinion personnelle est qu'il est incapable d'une relation dans laquelle l'autre n'est pas dominant ou au moins son égal).
Tout est sujet à duel verbal et il parvient ainsi à rendre malades, dégouttés ou démoralisés les quatre premiers impudents qui viennent le trouver. Le cinquième, la cinquième pour plus d'exactitude, elle, a lu ses romans (indigestes semble-t-il) et a peut-être percé son secret... elle va tenter de vérifier sa thèse à coups d'insultes, de bluff, de manipulation, etc. La suite lisez-la sans délai...
Ce qui est époustoufflant, à mon sens, est la qualité des dialogues, la force qui se dégage des personnages, pas de description inutile, tout se trouve dans les mots. Un duel d'une intensité très particulière, mais le plus beau qui soit, un duel de cerveau, la manipulation en plein, le bluff, la vérité, tout est arme dans les mains de nos deux jouteurs.
Exercice de style 9 étoiles

Après avoir été déçu, il y a quelques années, par ma lecture d’ « Acide sulfurique », je m’étais promis de donner une seconde chance à Amélie Nothomb. Je me disais qu’on n’envoûtait pas tant de lecteurs sans raison, qu’elle avait forcément un truc ! J’ai tenu promesse. Pour ce faire, j’ai décidé de commencer par le commencement avec son premier roman, point de départ de cette hallucinante fascination collective. Et ma persévérance a été récompensée. Tous les mauvais sentiments que je retenais de ma première expérience avec l’auteure, ont été balayés grâce à celle-ci.

En général, j’apprécie assez peu les romans courts qui sont souvent au final superficiels ou incomplets. Pour qu’une histoire brève trouve grâce à mes yeux, il faut que le style ou le thème mérite la concision. Il faut qu’en peu de mots, le texte fasse mouche. Et pour « Hygiène de l’assassin », c’est le cas. Une interview de 200 pages, c’est original et avec ce style, c’est percutant !

Les deux protagonistes de ce dialogue sont des êtres particulièrement intelligents. Ils font tous les deux preuve d’une répartie verbale hors du commun, qui entraîne le débat à toute allure. Leurs échanges oraux sont d’une grande efficacité. J’ai été bousculé dans ce vif ping-pong d’idées et de phrases chocs. De plus, l’atmosphère qui règne dans la pièce est sombre, malsaine, méchante et le politiquement correct n’y a pas sa place. On est donc à la fois mal à l’aise face au fond de l’histoire et captivé par la forme.

Sur cet opus, je comprends l’engouement du public. Une forme surprenante, une histoire dérangeante et une plume affutée, un véritable exercice de style qui laisse une empreinte dans notre esprit. Malgré une fin bâclée, ce fut pour moi une bonne surprise. Après une première manche perdue, Amélie Nothomb remporte cette revanche haut la main. Il y a aura donc la belle…

Killing79 - Chamalieres - 45 ans - 24 avril 2016


un moment désagréable... 1 étoiles

Je trouve que c'est assez bien écrit en gros, la seconde moitié du livre parvient à nous tenir en haleine, et la fin, hélas! est ridicule et si décevante !!! Par ailleurs, le héros (ou anti-héros) du livre est tellement laid (dans tous les aspects du terme), répugnant, sadique, cruel et nauséabond qu'il m'a été difficile et pénible de supporter ce personnage d'un bout à l'autre du roman. Une lecture donc très désagréable...

Cornille - Antalya - 45 ans - 8 juillet 2015


Supprimons les femmes 10 étoiles

Bon, il y a presque un an jour pour jour je lisais la Biographie de la Faim, roman autobiographique d'Amélie Nothomb qui fut une lecture assez agaçante. Je m'étais dit que je relirais un livre d'elle puisqu'un seul roman ne suffit pas pour comprendre ou pas l'engouement du public pour un auteur. Deux romans non plus vous me direz, et c'est tant mieux puisqu'après Hygiène de l'assassin, je compte bien lire une dizaine d'autres Nothomb !

Sérieusement, c'est un livre étrange. Il y a du mouvement. Plus j'avançais dans l'histoire, plus j'avais l'impression de tourner dans un dédale pour en chercher la sortie. L'auteur Prétextat Tach (le nom, en passant, est ignoble !) est alambiqué comme pas possible. Ce qu'il raconte peut sembler cohérent parfois et alors, comme les journalistes, on le trouve génial, et peu après, il y a vraiment un déclic et on se dit que ce Prétextat est complètement malsain et ne fait aucun effort pour... Aucun effort pour quoi, d'ailleurs ?
Il est tant alambiqué qu'on ne sait même plus quoi penser de lui. Peut-être qu'il s'emmerde ? Peut-être qu'il veut faire parler de lui ? Peut-être que c'est un aigri ? Peut-être qu'il est lucide ? Peut-être qu'il est cinglé ? Autant de questions que l'on peut se poser. Il dit combattre la mauvaise foi mais sa faculté à nous brouiller est en elle-même de la mauvaise foi.
Pour faire tomber ce personnage si étrange, pour essayer de le percer à jour, des journalistes vont tenter de l'interviewer. Les dialogues sont exceptionnels : on a l'impression d'un bras de fer (largement gagné par l'écrivain jusqu'à la moitié du roman). Ainsi, à la moitié du roman, les choses commencent à s'éclaircir, et on découvre enfin Tach de façon très intéressante. C'est très bien construit et franchement fascinant.

De plus, j'ai trouvé ce roman troublant. Il remet la lecture en cause. Enfin, il remet ma lecture en cause. Comment doit-on lire un livre . Avec les tripes ? Avec la tête ? Avec le cœur ? En prenant des notes ? En oubliant ? En sautant des pages ? En saisissant une pensée profonde ? Ce n'est peut-être qu'un détail du livre mais moi, ça me pose un problème.
Et Tach a plein de petites réflexions qui posent problème comme ça. Mais heureusement à la fin du roman on se sent enfin dans un roman. Finies les tirades théâtrales et philosophiques, nous voilà dans une chute invraisemblable et extraordinaire ; et je ne demande pas mieux !

Pour finir, une dernière question se pose : Amélie Nothomb a-t-elle quelque chose à se reprocher ?...

Benson01 - - 28 ans - 28 juin 2014


Prétextat Tach 7 étoiles

Premier roman d’Amélie Nothomb, Hygiène de l’assassin est un roman qui sort de l’ordinaire et ce, notamment, pour sa structure narrative. De l’auteure Belge je ne connaissais jusqu’à présent que ses œuvres intimistes et il m’a fallu tout d’abord apprivoiser ce roman, m’y habituer. Les dialogues, ici, constituent l’essentiel du roman. Ce sont eux qui définissent l’ambiance, les personnages, leurs traits de caractères. Bien souvent savoureux, ils donnent du sens au récit et montrent toute l’étendue du talent de l’écrivain car du talent, il en faut pour composer un roman de ce genre. L’exercice du dialogue n’est pas aisé et Nothomb le maîtrise à la perfection.
J’ai tout particulièrement apprécié les traits d’esprit échangés entre les journalistes et l’odieux personnage central : Prétextat Tach. Celui-ci les humiliera avec grand plaisir jusqu’au moment de tomber sur un os. Au lecteur de le découvrir.

Sundernono - Nice - 41 ans - 15 mai 2014


Une hygiène déplorable 4 étoiles

J'ai aimé ce livre car la manière dont le héros s'exprimait me plaisait. Il utilisait tous les moyens possibles pour que les journalistes pleurent. Il a même réussi à rendre malade l'un d'entre eux uniquement en lui décrivant ce qu'il mangeait le matin. Je prenais du plaisir lorsqu'il dévoilait leurs quatre vérités.

Malgré l'humour du héros, je ne l'appréciais pas car il tenait des propos que je ne partage pas. Par exemple, il trouve que la pire chose au monde est la femme. Il ne supporte pas ces créatures, aucune d'entre elles n'est assez bien. Néanmoins, il hait également les hommes. C'est pourquoi il reste seul.

Le vocabulaire est trop compliqué, le personnage principal dialogue avec les interviewers mais je ne comprenais pas. Les répliques sont trop longues. Les phrases en deviennent des tirades.

Mr-Bnh - - 27 ans - 18 novembre 2013


du Nothomb... 4 étoiles

Je vais moi aussi me faire des ennemis mais décidément Nothomb je ne m'y ferai pas. Autant j'ai plutôt aimé son dernier Barbe-bleue pour le sens de la répartie du personnage, autant là ça ne m'a pas transporté!
L'histoire reste bonne aussi bien au niveau de l'intrigue principale (les journalistes) que secondaire (le secret de Tach). De plus on ne s'ennuie pas une seconde, cela se lit facilement. Il faut également accorder à Amélie la qualité d'écriture reconnaissable entre mille; quand on sait qu'elle écrivit ce roman jeune, on ne cherche même pas à juger ou à rivaliser!
Et pourtant... Qu'est-ce que c'est que ces fins qu'elle nous trouve à chaque ouvrage? Sérieusement on reste sur notre faim et on se dit: ou son histoire n'était pas bâtie jusqu'au bout et elle n'avait plus le temps et alors sortez-moi ce lapin du chapeau; ou sa fin est à son image ce qui est fort probable... Plus que loufoque, plus qu'inattendue, plus que disible, non vraiment je ne m'y ferai pas!

Junos2005 - - 34 ans - 12 mars 2013


L'hygiène de l'assassin 6 étoiles

Avec ce roman d'Amélie Nothomb, je me rends bien compte que je ne serai jamais un fan. C'est le quatrième que je lis d'elle et jusqu'à présent, je n'ai eu aucun wow. Ici, j'ai l'impression de revoir Ignatius J. Reilley, le héros de La Conspiration des Imbéciles, à un âge avancé. C'est le même genre de personnage antipathique. La différence est dans la qualité du roman. Le livre de John Kennedy Toole est à mon avis bien meilleur.

On a dans ce roman une succession de journalistes qui se font rabrouer par Pretextat Tach jusqu'à l'arrivée de Nina qui lui sert la même médecine qu'il a fait endurer aux autre.

Je n'ai pas vraiment été emporté par l'histoire. Il y a du bon, surtout lorsqu'on découvre le vrai passé de Tach. Sinon, le reste est plutôt ordinaire.

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 8 décembre 2012


Amélie Nothomb a 20 ans 10 étoiles

Je viens de redécouvrir ce magnifique livre en version manuscrite. Magnifique livre édité chez les Saints Peres

Saints Peres - - 44 ans - 8 septembre 2012


Bof bof. 5 étoiles

Mon premier Amélie Nothomb, pour ma part. Il se lit très facilement, je l'ai achevé en une journée. Je ne me suis pas vraiment ennuyée, mais j'aurais largement préféré un roman sur l'histoire de Prétextat et Léopoldine en zappant tous les journalistes etc...
Et puis j'ai pas vraiment aimé la fin, pour ne pas dire que je l'ai détesté.

Mais bon, malgré une touche de déception, je vais sûrement lire d'autres Nothomb, en espérant être un peu plus charmée.

Coward - - 29 ans - 3 juin 2012


Une photographie 9 étoiles

Pour les clients du style Nothomb, Hygiène de l'assassin restera sans doute dans le top five de ses meilleurs romans.

La première partie nous gifle tandis que la seconde éveille en nous une espèce de fascination malsaine mêlée de répugnance pour le dément/odieux personnage de Pretextat Tach.
(je passe sur le résumé, d'autres l'ont fait avant moi)
Intense, voire suffoquant pour ceux qui arrivent à mettre un pied dans le salon de Tach, Hygiène de l'assassin est un condensé Amélien.
J'attends, cependant, qu'Amélie nous ponde un roman, un vrai et surtout, qui ferait plus de 180 pages.

Les indifférents n'y verront sans doute qu'une série de dialogues absurdes et vainement glauques, une "histoire" sans queue ni tête, sans même aucun intérêt.
Bref, c'est Amélie qu'on y cherche, si elle n'y est pas ou qu'on ne l'attend pas le livre perd son intérêt.

Mimi cra cra - - 36 ans - 26 avril 2012


Oeuvre littéraire ou exercice de style 6 étoiles

Il s'agit de ma première approche de l'œuvre d'Amélie Nothomb.
Je dois dire que, sans aucun doute, Amélie Nothomb est une surdouée de l'écriture.
Les dialogues sont vifs, riches, pétillants d'intelligence et provocateurs. Le tout dans un climat assez malsain (certainement dû à la volonté de provocation résolument affichée dès les premières pages)
J’éviterai de donner un jugement définitif sur les livres d’Amélie Nothomb vu qu’il s’agit du seul livre que j’ai lu d’elle, mais pour l’ouvrage en question, on dirait qu'il s'agit d'un exercice de style écrit avec une grande virtuosité mais assez vain et vide de sens. Exercice de plus rempli de dissertations soi-disant philosophiques, de mots très savants éparpillés par-ci par-là, de jugements littéraires sur des écrivains classiques (Hugo, Céline...).
En un mot, on dirait de l’esbroufe, certes très brillante mais néanmoins juste de l’esbroufe.
J’ai souvent eu la désagréable impression au cours de ma lecture que le mépris affiché par Prétextat Tach vis-à-vis de ses lecteurs était celui-là même qu’Amélie Nothomb exprimait par personne interposée (Rappel des lecteurs « scaphandriers qui traversent un livre sans en comprendre la moindre goutte », « les gens qui achètent des livres sans les lire » etc… ).
Surtout qu’il n’a échappé à personne que de nombreux traits de caractères prêtés à Prétextat Tach sont ceux de l’écrivaine.
Je dois quand même faire remarquer que devant ce premier roman écrit à 24 ans par l’intéressée, je reste tout à fait admiratif.
Je pense lire à l’avenir d’autres œuvres d’Amélie Nothomb mais si un lecteur pouvait avoir la gentillesse de me renseigner un livre de l’auteur d’une autre densité et d’une autre profondeur que celui-ci, j’en serais ravi.

Bruno1953 - - 71 ans - 1 janvier 2012


Le seul et unique 8 étoiles

Le premier, mais aussi le seul et unique roman d'Amélie Nothomb qui dégage quelque chose de vraiment intéressant.

C'est un exercice de style (dialogue de bout en bout), et c'est réussi. Bien que non exempt de faiblesses et de naïveté (soyons indulgent au regard de la jeunesse de l'auteur), ce court opuscule (déjà...) se lit avec plaisir.

C'est un jeu intellectuel pourvu d'un certain brio; il y a un peu trop de culture étalé gratuitement sur la tartine, mais c'est malin, intelligent, caustique et d'une méchanceté parfois réjouissante.

S'il n'y qu'un Nothomb à lire, c'est celui là.

Chrisland - - 64 ans - 26 octobre 2011


Un Nothomb comme un autre 2 étoiles

C'est vrai qu'elle a un certain talent. Car rendre des dialogues aussi peu captivants relève de l'exploit! Même Stephenie Meyer m'avait davantage tenue en haleine!
Ce roman est presque entièrement dialogué, mis bout à bout, les scènes narrées doivent avoisiner les quatre pages. Au cours de ses longues tirades, Amélie Nothomb s'amuse à nous montrer la richesse de son vocabulaire, sans doute pour nous convaincre qu'elle mérite le statut d'écrivain. Mais en réalité, ça devient vite ridicule. D'autant plus qu'elle a une certaine propension à utiliser les même mots; "strangulation" n'apparaît pas moins de six fois en deux pages!
Les personnages? Les quatre premiers journalistes sont simplement inutiles. D'ailleurs, on ne précise ni leur nom ni aucun trait de caractère. Nina, dont le nom est dévoilé une vingtaine de pages avant la fin, semble exister uniquement pour donner la réplique à Prétextat, sans davantage de cohérence que de prendre simplement le contre-pied de l'écrivain. Celui-ci est d'un caractère absurde et peu attachant; dans ces répliques, on voit qu'Amélie Nothomb s'en sent proches et ce sont ses propres opinions qui transparaissent. (Je n’invente pas, elle s'identifie au personnage, d'après plusieurs interviews)
Quand à sa jeunesse, on nous dit ce qu'il est advenu de Léopoldine à la page 129 et Nothomb a pourtant encore développé pendant 80 pages qui ne nous apprennent quasiment rien. La fin est risible. Moi en tout cas, cette histoire d'avatar m'a bien fait rire!

Fleur-de-lyss - - 29 ans - 5 octobre 2011


un des meilleurs Amélie Nothomb 8 étoiles

Et voilà tout est dit

Margaux-50 - - 29 ans - 12 août 2011


Peu de saveur 3 étoiles

Il était là dans ma bibliothèque à se laisser désirer, j'attendais le bon moment pour me lancer et le savourer pleinement.
En général (pour ce que j'ai lu jusqu'à aujourd'hui en tout cas), les histoires d'Amélie Nothomb sont fantaisistes mais sont toujours comblées de phrases magiques. Elle possède l'art de l'écriture, l'art de raconter n'importe quoi mais d'une manière tellement prodigieuse que je ne regrette jamais mais là pour le coup je n'ai pas retrouvé ce style que j'apprécie tant.
Les dialogues cinglants se laissent apprécier mais lassent un peu.
Beaucoup de déception pour moi dans ce premier livre.

MAGGUIL - - 44 ans - 31 mai 2011


Déçu, Bof Bof, pas terrible quoi, Merde ! 4 étoiles

J'avais commencé à lire A. Nothomb avec "Stupeur et Tremblement", un tout petit roman fort bien sympathique. Autant le dire toute de suite sans paraphrase grotesque : ce livre m'a fait chier ! Non pas qu'il n'est pas intéressant mais : il m'a fait chier ! J'avais l'impression de perdre mon temps en le lisant...

Des dialogues se succèdent et construisent petit à petit le récit. On en apprend plus sur la personnalité et le passé sombre de Monsieur Pretextat Tach, imminent écrivain et prix Nobel de littérature. On apprend par exemple qu'il est obèse, grossier, mégalo, misogyne, machiste, homophobe, raciste, vieux, pervers, cancéreux et qu'il a aussi une idéologie particulièrement mystique etc... Il va rencontrer une journaliste féministe et déterminée maniant la rhétorique comme un katana japonais qui va littéralement lui faire perdre la boule... Autant le dire tout de suite : le vieux bougre en manque de sexe depuis plus d'un demi-siècle bande dur comme un bourricot pour cette femme qu'il considère ni plus ni moins comme une salope (retranscription verbatim du terme). On comprend vite que son désir ardent et brûlant va céder à la tentation. Le vieux pervers va ainsi dévoiler des éléments biographiques troublants sur son passé à la journaliste et va aussi lui cracher son venin à la figure comme une sorte d'énorme Anaconda, c'est-à-dire lui dire la vérité puisque de toute façon il va bientôt crever. Bref, on apprend ensuite que le vieux bougre serait impliqué dans une histoire de meurtre, un crime passionnel qu'il aurait transfiguré dans un de ses romans pas encore achevé et qu'il eut intitulé "Hygiène de l'assassin". La fin est rocambolesque. Pas terrible quoi...

Ce qui m'a fait chier : la langage sursophistiqué utilisé par l'auteur pour faire passer ses idées, le fait d'avoir l'impression de tourner en rond continuellement sans rien voir passer d'intéressant, l'intrigue trop plate sans véritable surprise et une fin pas très recherchée, pas terrible quoi...

Ce que j'ai aimé : le fait de n'avoir utilisé que des dialogues pour structurer le récit (c'est osé je l'avoue), certaines idées que l'auteur (A. Nothomb) tente de faire passer dans le dialogue de ses personnages. Par exemple, elle nous dit que pour devenir un bon écrivain, il faut avoir des grosses couilles, que Louis-Ferdinand Céline avait des grosses couilles bien solides lui, mais que Victor Hugo et Jean Paul Sartre n'en avaient pas eux parce qu'elles étaient toutes molles, que des femmes pouvaient aussi avoir des grosses couilles transplantées dans le monde de la littérature (oui, pour moi la reine du crime par exemple), et elle compare ainsi le travail de l'écriture à une sorte de grande masturbation intellectuelle dont la jouissance symbolique serait l'éjaculation de l'encre noire sur le papier blanc mais aussi le jaillissement de la semence substantielle de l'écrivain dans la face de ses putains de Lecteurs et Lectrices ! Et j'ai trouvé ce moment du récit marrant, le fait de se sentir comme violé par l'écriture d'un Autre qui lui jouirait de l'autre côté du miroir sur le papier blanc immaculé...

"Voilà je crois vraiment que c'est tout ce que j'avais à dire à propos de ça". Tom Hanks dans Forrest Gump, 1994.

Keox - - 40 ans - 18 avril 2011


Très déçue 2 étoiles

J'avais lu Stupeur et tremblement qui m'avait bien plu, original et plein d'esprit. Mais Hygiène de l'assassin fut une douche froide. Dialogues ampoulés et du tac au tac, aussi secs qu'un tir de mitraillette. Des mots grandiloquents et des situations rocambolesques... pour aboutir de beaucoup d'ennui.
Je me suis encore faite avoir par les opérations promo des éditeurs...

RyMantys - - 45 ans - 15 septembre 2009


pourquoi pas! 5 étoiles

Un petit nothomb de temps en temps ça fait pas de mal, mais attention à l'indigestion au style rocambolesque de l'auteur qui peut parfois exaspérer.
L'essentiel de ce roman se situe dans la joute verbale entre la journaliste nina et le très spécial écrivain Tach, malheureusement cet échange tourne rapidement en rond et on entre dans des délires cosmiques tout à fait inintéressants, j'en tiens pour preuve la fin de l'interview. Par chance, le roman est court et il nous reste dans les mains seulement 3 petites heures... pour au final aboutir à pas grand chose!

Adrien34 - - 34 ans - 22 août 2009


Du temps perdu 1 étoiles

Avant la lecture de ce bouquin, j'avais lu une dizaine de Nothomb. A chaque fois l'idée de départ est bonne, mais l'auteur ne sait jamais l'exploiter et l'on découvre des dénouements des plus ennuyeux, sans aucune saveur. Par ailleurs, autre faiblesse, de taille, la littérature, c'est pas son truc, à Nothomb. Il n'y a aucun style dans ses livres.
je ne comprends d'autre part pas les critiques qui ne manquent pas de mentionner l'humour que recèlent les romans de Nothomb.
Mon sentiment après la lecture de hygiène de l'assassin est un sentiment rappelant le temps perdu que j'ai passé à lire les suivants; ce livre est son plus mauvais, si bien que si j'avais commencé par lire celui-ci en premier, jamais je n'aurai lu les autres.

Mais le succès de ce genre d'auteur n'étonne guère puisque nous sommes dans l'époque de la médiocrité où nul ne sait reconnaitre la littérature.

Lectgreg - toulouse - 38 ans - 27 mai 2009


Dérangeant...et c'est tant mieux 10 étoiles

C'est sûr qu'il est dérangeant. La vocation d'un livre, c'est de déranger, d'apporter quelque chose de nouveau, après tout...
Amélie nothomb a un style insaisissable. Drôle, aussi bien dans le sens humouristique que bizarre. On est hypnotisée, on ne peut plus le lâcher. On est happé, on est happy.

Yesmine - - 29 ans - 3 janvier 2009


Décevant... 2 étoiles

Pour moi, bien entendu, je n'ai pas aimé du tout. Je trouve que c'était dérangeant dans tout les sens du terme, je me suis forcée à finir ce livre (je déteste ne pas savoir la fin d'un livre). Ce Pretexta Tach est dérangeant et affreux.

Mais je pense que c'est ce qu'Amélie Nothomb a voulu nous faire partager et elle a réussi! Je n'aime pas. Mais, il faut du talent pour avoir ce style d'écriture!

Bravo Amélie!

Cruz - Punaauia - 33 ans - 16 novembre 2008


Distrayant 7 étoiles

Ce n’est pas mon préféré de Nothomb. Je trouve le début lent à embarquer et la finale décalée avec le personnage de Nina. La meilleure partie est la confrontation entre Prétextat et Nina, les dialogues sont bien sentis. J’ai passé un bon moment de lecture.

Nance - - - ans - 11 septembre 2008


Le meilleur de la série 9 étoiles

Que dire, que dire ... Dès son premier roman, Nothomb pose les principales caractéristiques de son oeuvre : toujours étrange, atypique, qui met parfois mal à l'aise mais se dévore avec une rare fascination.
Ce duel entre un écrivain odieux, qui défend sa position avec conviction (le pire, c'est qu'il croit à ses horreurs !) et la journaliste lucide, acide et perspicace, qui n'a pas froid aux yeux, se savoure sans retenue et se relis avec plaisir.
La principale caractéristique d'un nothomb, c'est justement qu'il ne se décrit pas : lisez-le !!
Quatre étoiles et demi, parce que je réserve les 5 à quelques rares bouquins (l'excellence littéraire n'est pas à la portée de tout le monde, même quand on aime on est honnête)

Tallulah - - 31 ans - 22 août 2008


Ah... Amélie! 10 étoiles

Ce fut le 1er livre d'Amélie Nothomb que j'ai lu, et sérieusement le meilleur.
J'ai lu de Nothomb: "Cosmétique de l'ennemi", "Antéchrista", "Attentat", "Peplum", "Mercure", "Biographie de la faim", "Métaphysique des tubes", "Les Catilinaires", "le sabotage amoureux", "les combustibles" et "Robert des noms propres"... Mais aucun ne vaut "Hygiène de l'assassin".

Ce livre est totalement dégueulasse, répugnant, donne des envies de vomir à certains moments... Mais est tellement bien écrit! Je l'ai lu très rapidement et c'est celui qui m'a donné envie de lire Amélie Nothomb. Cette histoire est très originale, très bien trouvée... Et la façon dont elle est écrite est aussi bien!

Sincèrement, c'est LE livre à lire (meme en aimant Amélie Nothomb)... Sauf bien sûr pour les très petites natures.

Quand j'ai lu ce livre, c'était des débats dans ma tête...

Malinska - Liège - 35 ans - 13 août 2008


Début et dénouement décevants 6 étoiles

J'ai été enchantée par le livre presque uniquement basé sur le dialogue "Cosmétique de l'ennemi" de Nothomb et je me suis laissée tentée pour essayer un autre dans le jour. Je l'avoue j'ai été déçue. Les premiers dialogues avec les quatres journalistes sont certes drôles et bien dirigés mais 4 personnes, cela devient lourd je trouve. Je n'ai pas réussi à accrocher mais j'attendais avec impatience l'arrivée du cinquième ou plutôt, La cinquième.

Celle-ci ne m'a pas déçue étant à la hauteur de la ruse et de l'intelligence de Tach. Leur entrevue est donc très agréable à lire et c'est clairement un duel basé sur la parole. La deuxième qualité de cette partie est le fait qu'on arrive, à travers les paroles, à imaginer parfaitement les personnages physiquements.

Mais le dénouement est décevant. Je trouve, comme d'autres, l'histoire de Lépoldine et Prétextat décevante bien que j'ai aimé la partie où il décrit son meurtre. Juste là, ca va, mais le fin mot de l'histoire ne m'a pas plu. Peut-on tué quelqu'un par exaspération ?...

Bref, à mes yeux, ce n'est pas le meilleur de Nothomb.

Felicity11 - Bruxelles - 32 ans - 19 janvier 2008


Le meilleur de tous?? 3 étoiles

Pratiquement du début à la fin, j’ai eu l’impression d’assister à un interminable exercice littéraire, philosophique ou autre qui ne semblait jamais mener nulle part. Il y a bien certaines qualités à souligner du côté du style et des dialogues, mais malheureusement pour moi, la seule richesse de l’écriture est bien loin de me satisfaire s’il n’y a pas autre chose en dessous.

Et alors je me suis bien ennuyée... Au début avec les quatre journalistes éconduits, mais surtout avec l’histoire du roman inachevé. Je ne suis peut-être pas encore assez ouverte d’esprit pour ce type de récit étrange, mais il m’a semblé que la pseudo-tragédie entre le petit Prétextat et la petite Léopoldine qui refusent de vieillir était vraiment... n’importe quoi. L’histoire est sans surprise, et tout comme Prétaxtat Tach j’aurais bien aimé qu’à la fin il y ait un lien, une explication ou à tout le moins un détail qui m’aurait permis de comprendre quelque chose dans cette histoire insolite. Mais non, il n’y a absolument rien à comprendre, un peu comme si les belles phrases et le côté «romantique» de l’histoire devaient suffire à nous laisser pantois au terme de la lecture. Et quand j’ai lu la fin… Bref.

Quoi qu’il en soit, en lisant toutes ces critiques élogieuses, je ne peux m’empêcher de me demander si je ne serais pas passée complètement à côté… On dit bien que tous les goûts sont dans la nature !

Gabri - - 38 ans - 25 septembre 2007


Huis-clos intense 8 étoiles

Après avoir lu "Stupeur et tremblements" et "Attentat", je me suis attaqué à un troisième roman d'Amélie Nothomb, notamment "Hygiène de l'assassin", le premier livre qu'elle ait écrit.
L'intrigue est relativement simple à comprendre: un grand écrivain, du nom de Prétextat Tach, lauréat du Prix Nobel de littérature, est sur le point de mourir. Viennent alors auprès de ce misanthrope obèse et dépourvu de morale plusieurs journalistes, désireux d'élucider les mystères qui tournent autour de la vie et de l'oeuvre de cet homme. Quatre d'entre eux sont pris à défaut et s'enfuient; l'un utilisant trop de clichés et de lieux communs, l'autre s'entêtant à connaître l'alimentation de M. Tach, et ainsi de suite. Mais le cinquième journaliste, une femme appelée Nina, aura raison de cet homme et de son secret, en usant de malice et d'intelligence.

Dans ce huis-clos profondément intense sont réunis tous les ingrédients qui feront le succès des futures oeuvres de Nothomb: un cynisme et une ironie inégalées, une autodérison astucieuse, un humour mordant, des dialogues d'une infinie richesse et des personnages principaux quasiment inoubliables.
On y trouve également des réflexions sur la vie, le bonheur et le métier d'écrivain, qui achèvent de faire d'"Hygiène de l'assassin un livre fortement recommandable.

On pourrait néanmoins regretter l'évolution de Tach par rapport à Nina pas assez subtilement introduite et la futilité de certains échanges.

Matthias1992 - - 32 ans - 8 septembre 2007


Je déteste 1 étoiles

Je sais que je vais me faire des ennemis, mais tant pis, je me lance!

Je ne vois absolument pas ce qu'Amélie Nothomb a de génial, j'ai lu Hygiène d'un assassin et me suis forcée à arriver jusqu'au bout, tant ça me semblait sans intéret, dérisoire, absurde et ridicule. On dit que cette dame sait écrire? Oui, elle sème 36 mots nouveaux à chaque phrase...Pour qu'on se dise qu'elle a du vocabulaire? Pourquoi s'exprime-t-elle de manière aussi tordue?
Pourquoi ne pas écrire les choses simplement, mais en beauté, avec talent? Je pense à certains auteurs comme Henry Troyat qui n'a pas besoin d'en mettre plein la vue, lui...Lui, il sait décrire un personnage, un paysage, tenir le lecteur en haleine, donner envie de lire le bouquin...C'est un véritable écrivain, quoi!

De plus, que retient-on de mademoiselle Nothomb? Un grand chapeau noir, des lèvres trop rouges, une peau trop laiteuse et ses interview percutantes : "J'aime les fruits et légumes pourris". Ce que je veux dire, c'est qu'un véritable auteur ne se cache pas derrière son look pour se faire remarquer, être reconnaissable, un vrai auteur n'a pas besoin de ça...Son travail parle pour lui, ce sont ses livres qui font qu'on se souvient de lui...

Enfin, c'est mon opinion et je l'assume comme j'assumerai les critiques éventuelles...

Distraite - - 52 ans - 21 août 2007


Premier roman magistral 10 étoiles

roman noir, roman policier, roman d'amour et essai sur la littérature, A. Nothomb n'a jamais fait mieux.
A conseiller à tous....

Bert4566 - - 37 ans - 18 juillet 2007


Grotesque 4 étoiles

Je viens de finir hygiene de l'assassin et mon avis est opposé à la majorité des avis.

Sans préjuger des autres livres , j'avais par ailleurs bien apprécié peplum, j'ai trouvé l'histoire de l'histoire de ces interviews d'un écrivain sur le point de mourir sordide , non crédible et la fin grotesque.

Le fait est que je n'aime pas lire des histoires avec des personnages sordides de ce genre. Dans une histoire qui est sans surprises hormis peut être la fin dont j'ai dis précedemment ce que je pensais, je n'ai pas éprouvé de plaisir. Il faut aussi avouer que passer d'un grand classique à ce genre de bouquins , c'était peut être un trop grand écart.

Ceci étant , je relirais du Nothomb mais ce livre en particulier ne restera pas inoubliable

Soili - - 52 ans - 21 janvier 2007


Joutes verbales 7 étoiles

Les trois premiers entretiens avec les journalistes masculins ne sont pas très intéressants, si ce n’est qu’ils permettent de se faire une idée écœurante de l’écrivain Prétextat. Ce livre a commencé à me plaire au moment où ont débuté les échanges verbaux entre la journaliste Nina et l’écrivain. J’ai savouré les réponses faites du tac au tac où percent à la fois la moquerie, le mépris, l’ironie… Prétextat, malgré ses propos méprisants, passe de la place de dominant à celle de dominé face à cette journaliste qui a su percer sa carapace.
Le secret que dévoile alors Prétextat ne m’a, par contre, pas véritablement accroché. C’est pourquoi je suis plutôt mi figue mi raisin sur ce roman qui est, pour moi, moins passionnant que « Mercure » et « Stupeur et tremblements ».

Ketchupy - Bourges - 44 ans - 29 décembre 2006


Beau premier roman 8 étoiles

Une journaliste qui décide de pousser un homme, prétextat tach, dans ses retranchements pour lui faire avouer enfin l'inavouable. C'est l'objectif de cette femme confronté à un homme abjecte, égocentrique et prétentieux qui a, autrefois, volé l'innocence d'une jeune fille au nom de la pureté et de l'hymen.
Amélie Nothomb a signé avec Hygiène de l'assassin un très bon premier roman qui ne sait pas démentit depuis.

Oxymore - Nantes - 52 ans - 30 octobre 2006


Coup de Génie.... 9 étoiles

Ce livre estr le premier qu'Amélie Nothomb a pu publier. Et pour un premier livre, Wahou!!
Maintenant que Mme Amélie publie un livre chaque année, on pourrait dire qu'elle s'essoufle, et elle n'en sort un vraiment bon que tous les 3/4 ans, les autres parraissant plus issu du contrat à honorer que d'une véritable volonté d'écriture, et Hygiène de l'assassin a, on le sent, été plus muri, plus travaillé que les autres...

Mais ce livre est toujours là pour nous rappeler que si Mme Nothomb est attendue à chaque rentrée, il y a bien une raison : c'est un génie démoniaque...

Guicard - - 39 ans - 3 septembre 2006


mon premier Nothomb 8 étoiles

Bien conseillé, j'ai chois "hygiène de l'assassin" pour découvrir Amélie Nothomb.
Je dois dire que je n'ai pas été déçu, le style dialogué rend la lecture très facile et attractive, le huis-clos entre les deux personnages est très intéressant.
La fin m'a par contre un peu déplu..

Franckyz - - 46 ans - 1 septembre 2006


Une quasi-pièce à l'absurde chiné 8 étoiles

La première moitié est hilarante d'humour corrosif, absurde, virulent et parfois gratuit. Je me suis plongé illico dans un état d'hilarité, d'autant plus vite que le style, en effet, fuse par des répliques qui font mouche, une introduction brève qui va à l'essentiel, il est vrai. C'est un moment de bonheur intense. Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri en lisant. C'est un bijou de l'invraisemblable. Il se serait arrêté là, c'eût été une nouvelle, que j'aurais gratifiée de cinq étoiles.

Malheureusement, la suite m'a moins convaincu, moins convenu. L'absurde agressif, insolant et égocentrique vire, dans le troisième quart à l'absurde sadique et névrotique, qui met profondément mal à l'aise.
De plus, le titre fait présumer la trame de l'intrigue qu'on lit à coeur ouvert dans ce gros tas ventripotent. C'est quand même drôle comme cet auteur aime les obèses sadiques. J'ai lu hier Stupeur et tremblements, qu'elle a écrit après, et le patron au-dessus de sa chef correspond à ce calibre.
Après tout, que cette quasi-pièce comique se transforme en polar dont on connaît l'identité de l'assassin, ça nous rappelle un vieil épisode de notre chère série Colombo, à la différence près que, ici, les inspecteurs se succèdent pour arriver à le démasquer, la question étant "Comment ?", pour le mobile et le processus d'identification de l'enquêteur.
Le problème vient du fait qu'il se dégage quand même de malsain des névroses de taille, presque aussi lourdes que le protagonistes, qui sont assez malsaines, même à ce degré de fiction et d'absurde. Ca vire presque au n'importe-quoi.

Le dernier quart est mieux, bien que moins bien que la première moitié, truculente à souhait. Démasqué, le criminel se livre et devient sentimental à l'évocation de son passé douloureux, dont il n'a, au passage, aucune raison de s'inquiéter, pour deux raisons, la prescription pénale, le crime ayant été opéré il y a plusieurs décennies, donc d'une durée égale à plusieurs fois celui de l'extinction de toute poursuite possible, et du fait qu'on lui a découvert une maladie qui le condamne à très court terme.
Ce monstre devient presque touchant dans sa folie, et l'absurde connaît alors une teinte douce-amère, l'amer l'emportant néanmoins sur le doux.
Et on a droit, après des révélations attendues, à une issue surprenante, un rebondissement intrigant, d'autant plus qu'il semble en contradiction avec la personnalité de son auteur, et qu'il est presque gratuit, à cause d'une raison indiquée plus haut (lire le livre pour mieux comprendre). J'espère que les précautions d'usage ont été prises après, puisqu'un instrument était en marche pendant l'entretien (même remarque que dans la précédente incise entre parenthèses).

Je n'ai pas vu le film dont on m'a parlé avec Jean Yanne, qui dit être très bon dans le rôle dans ce film. Comme cette oeuvre, en raison de la grande proportion de dialogues, pourrait fort bien être interprétée au théâtre, Laurent Ruquier pourrait y coller sa bande, avec notamment Pierre Bénichou dans le rôle principal, et Isabelle Alonso, évidemment, dans celui de la journaliste de la seconde moitié. Les deux premiers journalistes sont des personnages assez effacés et peuvent être interprétés un peu par n'importe qui.

J'ai globalement passé un bon moment, sourtout dans la première partie.

Veneziano - Paris - 47 ans - 18 juillet 2006


Original pour un premier roman 8 étoiles

On reconnait là la griffe d'Amélie Nothomb: un livre qui n'est en quelque sorte qu'un gigantesque ping-pong où les répliques feraient pâlir Brice de Nice (Ouah kom jté Kc!), une démonstration de vocabulaire dont elle en a le secret, un personnage tellement illogique qu'il en devient concret et une fin absurde et frustrante.

Seulement voilà, Amélie-san nous ressort sans cesse les même ingrédients, et comme ce n'est pas mon premier livre de la concernée, je peux dire que l'histoire m'a paru nettement moins originale et je m'attendais beaucoup à ce dénouement.

Mais bon, comme c'est son premier livre, j'ai décidé de me mettre dans la peau d'un profane, et alors, dans ce cas, ce livre est excellent :)

Allez, Amélie-san... J'te cède un 4 étoiles!

Panty - Gaume - 33 ans - 19 avril 2006


Un "fast read" talentueux et un peu bancal, très branchouille 6 étoiles

Oh bien sûr, pour un premier roman, c'est un exploit: original dans la forme, vif, acerbe, ancré dans notre actualité (les gourous de la pensée unique, l'autocontemplation, la littérature comme objet mondain). Il suffit de quelques pages pour être impressionné et rentrer dans le jeu. Mais les répliques savoureusement "destroy" ne parviennent pas tout à fait à masquer les défauts de l'ouvrage, lesquels sont malheureusement les défauts d'une bonne partie de la production francophone contemporaine: le "fast read" à l'instar du "fast food". Des personnages à la limite de la caricature, des idées géniales mais pas de réflexion de fond, un scénario un peu bancal (le vilain Prétextat Tach fond comme neige au soleil dès l'entrée en scène de Nina-Amélie-Nothomb), et une fin à la va-comme-je-te-pousse une fois le chiffre magique des 200 pages atteint. Bref, un oeuf vite pondu, dont on sent le potentiel immense, eût-il été davantage couvé.

Philduch - Aix en Provence - 57 ans - 25 février 2006


Genèse de l’écrivain 10 étoiles

Dommage qu’Amélie ne soit pas toujours aussi inspirée que dans ce premier ouvrage croustillant. La dissection d’un personnage énorme (dans tous les sens du terme) en petit morceaux succulents. Bizarrement, je reconnaissais en Prétextat un certain Houellebecq. (Pas physiquement bien sûr)

En bref, j’ai adoré chaque réplique de cette joute intellectuelle. C’est un exercice littéraire, pas un récit, de part l’utilisation presque strictement de dialogues. Mais quelle réussite dans sa forme - tranchant – vif – drôle.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 21 décembre 2005


Sympathique! 8 étoiles

Ma chère et tendre m'a conseillé ce bouquin : je ne suis pas déçu...
Un grand bonheur de savourer toutes "joutes verbales" (le titre de la critique-mère est bien trouvé!) et de voir comment est ficelée la pensée de Pretextat Tach, cet écrivain ignoble et adulé...
Et une fin très..."space"!!
A lire, pour la curiosité, au moins ;-)

Poupi - Montpellier - 34 ans - 19 novembre 2005


Interessant 6 étoiles

C'est le premier ouvrage "d'Amélie "Nothomb que je lis. J'avoue que c'est grace aux bons commentaires que j'ai pu trouvé ici-bas, et je dois dire que je n'ai pas été décu. Amélie a du talent çà je le savais (j'ai vu l'adaptaion de stupeur et tremblements). C'est drôle, cocasse, bourrin et fin à la fois alors je dis oui. Alors pas d'hésitation, c'est vite lu, courez l'acheter!

Pierre666 - Strasbourg - 43 ans - 6 novembre 2005


Le meilleur de tous 10 étoiles

J'en ai lu beaucoup, je ne me souviens plus de certains, mais parfaitement de hygiène de l'assasin parce qu'il sort vraiment de l'ordinaire. On ne s'ennuie pas une seconde, les dialogues sont poignants, on arrive à s'imaginer les personnages, leur façon d'être, à travers leurs paroles, on a l'impression d'être à côté d'eux dans la pièce. J'ai adoré !

Tyty2410 - paris - 38 ans - 31 octobre 2005


Cinglant 8 étoiles

Pour son premier roman, Amélie Nothomb y va très fort : une description abominable de la femme et un héros aux répliques incroyables de mauvaise foi, pour qui le dialogue est un véritable instrument de manipulation dont il se sert avec tact et jouissance.
Dommage que la fin soit un peu tirée par les cheveux, mais depuis ce roman Amélie Nothomb n'a pas fait mieux.

Shayne - Sambreville - 42 ans - 2 octobre 2005


de beaux dialogues 3 étoiles

première rencontre avec cette célèbre belge!
mes représentations se sont confirmées: Amelie Nothomb sait écrire et remarquablement pour des dialogues et des répliques sanglantes... mais pour le reste? l'histoire m'a semblé bien creuse, sans surprise, sans rebondissement et profondément ennuyeuse.
Amelie ne m'a donc pas convaincue...

Ungrimette - - 47 ans - 7 septembre 2005


j'aime Amélie Nothomb et je l'assume 9 étoiles

Je sais, il est de bon ton de ne pas aimer un livre ayant un succès commercial et dont l'auteure est très médiatique.

Je sais, il est de bon ton de snobber les livres que le commun des mortels dévore avec plaisir.

Je sais, comparé à Zola, Flaubert ou Hugo, Amélie Nothomb n'est pas grand chose et il est de bon ton de se gargariser en affirmant préférer la Grande Littérature.

N'empêche, moi, j'aime l'écriture d'Amélie Nothomb et je l'assume. Oui, j'éprouve un plaisir limite orgasmique à lire ses textes incisifs, ses dialogues aux réparties inimitables, ponctués de néologismes et de mots sortis d'un dictionnaire poussièreux. Oui, j'adore me plonger dans ses livres que je lis d'une traite le sourire aux lèvres et les yeux rivés sur des phrases dont je ne veux manquer aucun mot. Oui, j'aime la jouissance facile et immédiate que me procurent chacun de ses livres, et en particulier l'"Hygiène de l'assassin" que je considère comme un de ses meilleurs.

Mieke Maaike - Bruxelles - 51 ans - 16 août 2005


audacieux 7 étoiles

Amélie Nothomb a ici écrit un livre léger, tout en passant plusieurs messages. En fait, le procédé est audacieux car elle développe souvent ses points de vue d'une manière originale. L'art de la repartie est maîtrisé comme personne, et celle-ci amène un raisonnement original, qui remet certaines choses en question.
Aussi ce livre se lit d'un trait, la dérision et les traits d'esprit m'ont beaucoup amusé. Mais on se lasse un peu du personnage, et l'histoire n'est pas des plus intéressantes.
Enfin bon, l'originalité est quand même là et ce livre est vraiment à lire.

Elmejeco - - 36 ans - 7 juillet 2005


génial ! 9 étoiles

Hygiène de l'assassin, ah! Classique ! Ce monstre de Prétextat Tach, beuark ! Il n'est pas attachant du tout ! Cynique, cruel et misanthrope , il se joue des gens et des journalistes venue l'interroger, quand une en particulier, Nina, a raison de lui et de ses secrets. Roman noir qui se déguste sans modération.

Ice-like-eyes - nantes - 40 ans - 3 juin 2005


Vous êtes durs... 6 étoiles

Je vous trouve très durs...
Ce n'est pas parce que le marketting de la maison d'édition a bastonné dans les relays gare qu'on peut affirmer que c'est de la littérature... de gare...

J'ai pris un grand plaisir à lire ce livre, mon premier Amélie Nothomb, et j'en garde un très bon souvenir, beaucoup de dialogues, on ne s'ennuie pas...
Peut-être pas assez "littéraire" pour quelques "grands" lecteurs et autres âmes "hautes", mais une lecture agréable et rapide (rapide ne veut pas forcément dire sans contenu, ou prêt à consommer...)

Thomasdesmond - - 43 ans - 23 mai 2005


Plouf! 4 étoiles

C'est intéressant tout ça! L'auteur n'arrête pas de se contredire. C'est un peu facile de fustiger Céline et d'employer son mode de pensée. Ce roman met en scène la Wonderwoman des joutes verbales et notre cher Louis-Ferdinand. Et, devinez quoi, elle gagne, évidemment, alors que les quatre crétins qui l'ont précédée, avec les mêmes arguments, sont passés à la trappe. Attention, je ne mets pas en doute la grande culture de l'auteur, mais c'est sans fond, sans forme. Totalement insipide quoi... Et pourtant on sent du potentiel... Pourtant, c'est à coup sûr l'une des meilleures ventes des "Relay" de nos belles gares, bien placé entre Entrevue et le Chasseur français...

Rcapdeco - Paris - 46 ans - 23 mai 2005


bof-bof 3 étoiles

facile à lire,

pas vraiment consistant,

s'oublie aussi vite qu'il est lu,

...bref, à consommer dans le train, ou dans la salle d'attente d'un généraliste...(toujours mieux que le "femme actuel" d'il y a 3 mois...)

Kasahara - - 36 ans - 27 janvier 2005


Meilleur que Peplum 8 étoiles

Ce que j’aime chez Amélie Nothomb, c’est que ses livres ne sont pas trop longs.

Histoire très audacieuse, très intéressante malgré la pauvreté de lieux et de personnages. On lit d’un bout à l’autre sans vouloir en perdre une miette.

Mais je reste tout de même réservée sur la fin…

Kreen78 - Limours - 46 ans - 6 janvier 2005


Féministe??? Euh... En tout cas, c'est le troisième que je préfère!!! 10 étoiles

Quand j'ai lu la critique comme quoi ce livre serait féministe, il y a un petit problème: vous avez vu la description qu'elle fait de la femme?!?
En tout cas, je le kiffàdonf, celui-là. Il me tue! Je suis éblouie par l'audacité des répliques, les paroles vraiment crues "c'est un régal que ces croupions de poulet dont le gras jaune a acquis une consistance spongieuse...", la pureté extrême de Prétextat pour Léopoldine, et surtout la description du véritable écrivain qui m'a mis le feu aux poudres pour commencer les romans!!!
Bref, un chef-d'oeuvre. Il est absolument sans aucun défaut!

Elseline - - 37 ans - 18 octobre 2004


Du Nothomb pur 10 étoiles

Simplement beau et troublant. Je suis a court d'adjectif et d'expression avec ma Belge préférée. Mon deuxième lu, mon préféré de la Méli No Thon.

Le petit K.V.Q. - Paris - 32 ans - 22 août 2004


Quatre imbéciles, un vieux grognon et une jeune ingénue 3 étoiles

Deuxième essai pour Amélie Nothomb...

finalement, Cosmétique de l'ennemi c'était pas si mal! A voir vos critiques je me sens un peu mal, mais je n'ai pas aimé du tout. J'ai trouvé le squelette de l'histoire très ordinaire, voire mauvais. Je m'explique.... quatre totos se font remettre a leur place par un vieux grognon à la suite d'entrevues insipides et sans fond (les colères de Tach sont amusantes par contre). Et POUF! Nina apparaît et amène ce vieux "monstre" à s'excuser en dedans de deux pages??? J'achète juste pas. Si un homme avait écrit ce livre (4 imbéciles Vs UN jeune ingénu de carrière) on aurait crié au mysoginisme. Ca sent le féminisme mal placé à plein nez. J'aime juste pas...

FightingIntellectual - Montréal - 42 ans - 27 juin 2004


Un style incisif 8 étoiles

C'est avec ce livre que j'ai découvert Amélie Nothomb. J'ai apprécié son style corrosif et dérangeant, le personnage principal dont on se demande comment un être aussi abject pourrait exister, et le dénouement des plus surprenants (voir irrecevable). On retrouve ici un thème cher à Nothomb, tuer quelqu'un pour son bien. Le meurtre est ici un acte courageux et altruiste qui relève de la générosité ! Mais lorsqu'on lit plusieurs livres de Nothomb, on s'aperçoit qu'elle joue toujours dans le même registre et que ses livres sont finalement assez creux, de la poudre aux yeux...

Fane - Nancy - 46 ans - 6 juin 2003


Un roman n'est-il pas "simplement" agréable à lire? 9 étoiles

Je me pose beaucoup de questions... Non non, pas par rapport à l'auteur, mais par rapport à ses lecteurs... L'ordre dans lequel nous lisons ses oeuvres a de l'importance.
Pourquoi donc perdre son temps à écrire une critique éclair, pour ne dire en substance que du négatif? Ne peut-on pas lire un livre pour le simple et pur plaisir de lire, pour le pur et simple plaisir de partager cela avec l'auteur? Fut-ce un roman idiot ou la plus belle des oeuvres, le roman ne mérite-t-il pas tout simplement d'être lu avec plaisir? En ce qui concerne ce roman, je l'ai trouvé passionnant. Au point de ne pouvoir m'en détacher, et de le lire d'une traite. Et bien que ce si long dialogue soit effectivement dénué d'introduction (ce qui en soi, n'est vraiment pas un mal), et parfois, n'abordant certaines questions qu'en surface, il vaut grandement la peine d'être lu, apprécié, savouré. Comme tous les autres d'ailleurs.

Zenith_ - Bruxelles - 43 ans - 15 mars 2003


un bel emballage 2 étoiles

ce livre n'aurait il pour seule vocation que de sonner juste? L'auteur n'a du l'écrire que pour le plaisir de s'entendre parler ce qui expliquerait qu'il sonne tellement creux ... ce livre n'est que
poudre aux yeux , à force de soigner l'emballage
l'auteur en a oublié de raconter une histoire J'ai vraiment l'impression que toute sa démarche littéraire n'a pour but que de briller dans les soirées mondaines.

Bugman - Braine le Comte - 45 ans - 16 novembre 2002


brillant mais ... 6 étoiles

Après avoir lu "attentat", je me suis intéressé à ce roman d'amélie Nothomb. Le style est reconnaissable d'entrée, et j'ai retrouvé ce même goût pour les personnages féroces, dures, les dialogues coupants... Le roman est intéressant de ce point de vue, cependant après mon second livre de cet auteur, je commence déjà à m'interroger sur la valeur de ses écrits.
Il me semble que souvent les dialogues, si brillament écrits soient ils, ne débouchent pas sur grand chose de constructif. Un peu comme si l'auteur se satisfaisait de l'effet produit par ses tournures de phrases brillantes, ses réponses du "tac au tac", finallement la primauté de la forme sur le fond.
certes, on pourra toujours répliquer que certaines questions importantes sont abordées par le roman, néanmoins il me semble qu'elles sont assez peu nombreuses comparés aux 200 pages de dialogues que l'auteur nous propose.

Tophiv - Reignier (Fr) - 49 ans - 20 décembre 2001


un premier roman contient t'il les suivants? 9 étoiles

En tout cas Amélie n'a jamais fait mieux par la suite que ce duel délirant qui se lit d'une traite.

Virgile - Spy - 45 ans - 16 juillet 2001


Le meilleur... 8 étoiles

... Roman d'Amélie Nothomb à mes yeux. Et de loin le plus captivant. Loin des exercices de style plutôt steriles qu'elle a pu publier depuis. Bien entendu, le style reste inimitable, mais "L'hygiène .." offre un vrai souffle, assez rare de nos jours.

Mgr - Braine - 51 ans - 5 juin 2001


Encore un nouvel adepte d'Amélie 10 étoiles

Je suis heureuse de voir qu'Amélie fait encore parler d'elle avec ce livre qui doit ,selon moi, devenir un classique du genre....

Chat pitre - Linkebeek - 53 ans - 3 juin 2001


Un autre style 7 étoiles

Dans ce livre qui marqua le début de sa carrière littéraire, Amélie Nothomb avait sans doute bien plus de choses à dire qu'elle n'en a aujourd'hui. Pervers, glauque, dérangeant, ce roman a néanmoins plus de qualité que ses derniers livres pseudo-autobiographiques, selon moi. Si subsistent désormais son humour et son vocabulaire particulier qui font de rien une histoire agréable à lire, il manque peut-être cette créativité bizarre qu'elle nous offrait au début. Et en particulier, dans "Hygiène de l'assassin"...

Bluewitch - Charleroi - 45 ans - 3 juin 2001