Pandora Box, tome 4 : La luxure
de Didier Alcante (Scénario), Roland Pignault (Dessin)

critiqué par Le rat des champs, le 22 novembre 2005
( - 74 ans)


La note:  étoiles
Le péché le plus capiteux
Comme Orphée était un génie de la poésie et de la musique, Erwan Orfay en est un de l'informatique. La société qu'il a créée, Movida, est le numéro 1 mondial en infographie et effets spéciaux. Comment est-il arrivé dans cet institut psychiatrique pour milliardiares? Quel rôle a joué Shannon, moderne Euridyce? Comment a-t-il connu cette dernière, qui cristallise en elle tous les désirs masculins? On sait qu'Orfay rêvait de construire un logiciel de cybersexe et qu'il était à la recherche d'une bombe sexuelle pour l'y intégrer. Mais n'est-ce pas une erreur destructrice de confondre amour et sexe?
Comme dans les autres albums de la série, on retrouve à la fois dans un scénario habile et intelligent des références à la mythologie greco-romaine et aux péchés capitaux. La tentation est toujours là, les personnages peuvent y succomber, mais la possibilité de rédemption est omniprésente, même si parfois elle peut coûter très cher.
Cet album tient ses promesses, et contrairement à ce que son titre pourrait laisser craindre, ne tombe jamais dans le vulgaire ou l'érotisme de bas étage.
Un grand bravo aux auteurs.