Les défricheurs d'éternité de Claude Michelet

Les défricheurs d'éternité de Claude Michelet

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Julia., le 24 novembre 2005 (Inscrite le 24 novembre 2005, 40 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (25 091ème position).
Visites : 6 012  (depuis Novembre 2007)

Des moines batisseurs...

Un magnifique histoire d'un jeune homme placé chez les Bénédictins en tant que jardinier et qui deviendra bientôt un des leurs. Une épopée marquée par le courage des hommes qui, par leur foi, réussiront à gravir tous les obstacles (batailles, marécages, maladies) pour construire une église au milieu de rien et de gens plus préoccupés par la famine que par Dieu. L'aspect religieux peut paraître rebutant mais cela n'en est rien; c'est une magnifique aventure humaine, pleine d'espoir et de passion que nous raconte ici Claude Michelet, qui rend hommage à tous ces travailleurs du Moyen Age.

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Les éditions

  • Les défricheurs d'éternité [Texte imprimé] Claude Michelet
    de Michelet, Claude
    Pocket / Presses pocket (Paris)
    ISBN : 9782266119603 ; 2,85 € ; 04/04/2002 ; 320 p. ; Broché
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Quel courage !

9 étoiles

Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 66 ans) - 29 juin 2022

Au milieu du IXè siècle, le jeune Jean Siorac, fils d’apothicaire, commence sa vie professionnelle comme jardinier à l’abbaye de Solignac dans le Limousin. Devenu scribe et enlumineur, il finit par quitter le monastère pour aller exercer différents métiers avant d’y revenir définitivement pour y prendre l’habit, la tonsure et le nom de frère Théodéric. Bientôt, son supérieur le nomme père abbé de Saint Romain, monastère complètement abandonné depuis de nombreuses années. Il a ordre de choisir douze frères pour l’accompagner dans cette difficile mission. Après cinq jours de marche, les treize moines découvrent un domaine en état d’immense désolation. Tous les bâtiments sont en ruine, les terrains arides ou marécageux, les manants et les serfs misérables et vivants dans une terreur incroyable. Pourtant, guerres et invasions sont terminées. La paix est revenue. Mais le sorcier Lacrapelle, qui les tient sous sa coupe, ne veut pas entendre parler d’une remise en état du monastère. Très vite, il déclenche un incendie qui ravage maisons et cultures…
« Les défricheurs d’éternité » est roman historique qui dépeint très fidèlement le travail de pionniers de ces moines qui, juste munis d’une serpette, de quelques outils rudimentaires et d’un immense courage, défrichèrent des centaines d’hectares, assainirent des marais, bâtirent cloitres, monastères et églises et apportèrent soutien et relative prospérité à toute une population. Ils durent lutter contre les éléments, les épidémies, souffrir du froid et de la faim, travailler tout autant que manants et serfs et voir leur œuvre détruite par les incendies, les guerres et les pillages des Vikings. Une leçon de foi et de courage pour nous autres qui vivons dans le confort, l’hédonisme et la facilité. Livre passionnant dans la mesure où l’historique est bien plus important que la fiction. Le style est fluide et agréable. Le lecteur a l’impression de partager la vie difficile de la petite communauté agricole qui lutte pour sa survie au fil des années et surtout quand, 32 ans plus tard, alors qu’elle arrive à un certain équilibre, tout s’effondre et il faut recommencer presque à zéro. Il apprendra beaucoup de choses sur la vie quotidienne à la campagne avant l’an mil, sur les cultures, sur le culte des reliques qui peut se révéler plus rémunérateur que toutes les autres activités. À conseiller aux vrais amateurs d’Histoire.

Un pan d'histoire

8 étoiles

Critique de DE GOUGE (Nantes, Inscrite le 30 septembre 2011, 68 ans) - 29 octobre 2011

Sans être aucunement religieuse (voire anti) j'ai été profondément touchée par ce livre qui raconte comment des hommes au quotidien essaient d'améliorer le sort humain.
Marécages, maladies, superstitions et détresses !
Voila ce qu'attaque un groupe de religieux avec leur idéologie, certes énervante par moment, mais moins "pire" que ce qu'ils cherchent à vaincre.
C'est aussi notre propre Histoire que ce combat contre l'obscurantisme. Et ce monde de religieux le paie très cher : dans sa vie, ses doutes et sa chair !

Bref, un beau témoignage qui remet les athées farouches, comme moi, devant une réalité qu'il faut bien admettre : la religion fût un vecteur de progrès payé très cher !

Le livre est court, vivant, bien écrit et, au diable les idées reçues,
il permet de s'ouvrit l'esprit et de vaincre la manichéisme qui sommeille en nous !


Au temps des … constructions de monastères.

6 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 20 novembre 2009

IXéme siècle. Centre de la France, près de Limoges, Claude Michelet pointe sa longue-vue sur un jeune homme, à priori tout ce qu’il y a de plus normal, Jean Siérac, fils d’apothicaire, destiné à prendre la succession du père, mais qui perd tout à l’orée de son âge d’homme dans un incendie où périssent père, mère et tous les secrets de l’apothicaire à lui destinés. Sur l’heure, il n’est plus rien. Qu’à cela ne tienne, il finira à la fin de sa vie Abbé. L’abbé Théodoric, abbé d’un monastère qu’il aura contribué à établir sur un marécage insalubre. Et Claude Michelet prend certainement beaucoup de faits réels en compte, des faits qui nous échappent maintenant tels la mortalité élevée à la moindre épidémie, la fragilité des ouvrages humains face à une nature encore dominante ou d’autres groupes humains juste plus barbares que vous, … Il a le mérite de nous plonger intelligemment dans cette période d’ombre qu’est le Moyen-Age.
C’est cette saga que raconte Claude Michelet, sur un ton plaisant. C’est vivant, circonstancié, cohérent. Juste un peu trop dichotomique et par là réducteur. Il est vrai que les moines, des Bénédictins en l’occurrence, n’ont pas le choix ; l’exemple ils donnent et irréprochables ils doivent être. C’est vrai. Pour autant on se sent bien loin du monde tel qu’il a dû être au IXéme siècle (aussi). Il serait étonnant qu’à cette époque les gentils aient été super-gentils, sans taches, et les méchants super-méchants, très tachés eux, pour le coup !
Ca réduit la portée du propos à une belle histoire qui nous est contée, mais une histoire, juste une histoire, pas forcément un roman. C’est dommage car il y a de fort bonnes choses mais … bon !

Moisson de tous blés

4 étoiles

Critique de Hexagone (, Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans) - 28 juillet 2008

Ce petit ouvrage qui se veut être une allégorie ayant pour trame la vie d'une confrérie de bénédictins est fort sympathique mais un peu plate.
L'histoire se lit aisément, les chapitres s'enchaînent sans qu'il y ait de lien entre eux.
On ne ressent jamais de profondeur dans le récit, les bons sont bons et les méchants très méchants.
Mis à part le rappel chronologique on ne sent pas les années passer, on n'éprouve pas la dureté du labeur.
Bref, un petit livre qui finira dans les oubliettes de ma mémoire .

La pureté de la foi

8 étoiles

Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 2 octobre 2006

Une splendide histoire d'hommes simples et sincères, décidant de bâtir une église pour l'amour de Dieu et des hommes habitant les terres ingrates sur lesquelles l'édifice va être érigé.
Le chantier va rendre l'espoir aux pauvres, leur donnant non seulement de la nourriture terrestre, mais également des guides aimants et justes. Ici point de moines corrompus ou perfides comme notre époque se plaît à les montrer, uniquement des hommes normaux tentant de vivre leur foi avec modestie.
Ce livre montre ce qu'il y a de plus noble dans le coeur des hommes....mais aussi ce qu'il y a de pire avec une fin éprouvante.

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