Max Ernst
de Werner Spies

critiqué par Veneziano, le 28 décembre 2005
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Un nouveau monde, de nature fantastique
Moi qui aime le fantastique et le surréalisme, j'ai été servi ! Ce livre, dans sa première édition, a servi de catalogue à la grande réptrospective, qui eut lieu à Beaubourg de novembre 1991 à janvier 1992, avec un avant-propos de Dominique Bozo, qui dirigeait alors l'institution avant de prendre la tête de la Délagation aux arts plastiques, et décéder peu de temps après.
L'auteur était commissaire de l'exposition.

J'était alors adolescent quand j'ai découvert ce monde, que j'ai tout de suite adoré. Il a fait fonctionné mon imagination. Il est très sensuel, parfois trop. Quelle inventivité débridée ! Ce livre est également pour moi le témoignage de ce que j'avais ressenti sur l'heure comme un grand moment, même si, avec le temps, j'ai su appréhendé ce peintre de manière davantage distanciée.
Il fut le mari de Peggy Guggenheim, grande collectionneuse, et certaines de ses oeuvres sont à sa fondation à Venise.
Le livre rappelle son histoire, mêlée étroitement à celle du siècle.
Les oeuvres les plus célèbres sont l'Eléphant-Célèbes et Ubu Imperator, mais il y en a bien d'autres qui m'ont fort plu, comme La Femme chancelante, Colline inspirée (toute en nuances de rouges), L'Oeil du silence (vaguement inspiré du Facteur Cheval) et L'Habillement de la mariée.

Une fois de plus, en matière d'art contemporain, il faut se laisser guider : cela se ressent avant de le comprendre. Ce monde est un peu heurté et très foisonnant, à prendre au deuxième degré, si cela vous inquiète ou étonne tros fortement. Libérez-vous, laissez-vous tenter.
Ah ! Max Ernst ! 10 étoiles

Je ne connais pas cet ouvrage mais comme j'aime cet artiste... C'est à la fin des années soixante-dix, je ne me souviens pas la date exacte, que je l'ai découvert dans toute sa dimension lors d'une grande série d'expositions réalisées à Munich...
Nous avions fait le voyage que pour cette rétrospective et je n'ai pas été déçu... C'était une pure merveille et, maintenant, Max Ernst est dans mon coeur pour toujours...
Les ouvrages ne manquent pas pour le faire découvrir et je proposerais des livres simples d'accès comme celui d'Ulrich Bischoff (prix très accessible aussi)...

Shelton - Chalon-sur-Saône - 68 ans - 28 décembre 2005