Le Linceul, tome 3 : Les vikings de Dieu
de Laurent Bidot

critiqué par Shelton, le 28 décembre 2005
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
De plus en plus complexe... et merveilleux...
Puisque beaucoup de lecteurs sont en train de découvrir cette histoire assez étonnante du linceul de Turin, je vous propose de le découvrir à travers une histoire de pure fiction, en bande dessinée et en compagnie d’un auteur unique, dessins et scénario, qui ne se pose que fort peu de questions métaphysiques car il a fait le choix de nous divertir avec une histoire plus d’espionnage que de religion…
Ce troisième album, avant dernier de la série, s’ouvre sur une découverte spéciale lors de fouilles archéologiques… Nous sommes en pleine nuit, et le père Roman tombe à genoux devant un coffre marqué de l’image du Christ… « Jesous Cristous ! » ne peut-il que s’écrier…
Nous retrouvons nos personnages, Antonella et Franck, qui tentent de retrouver une vie normale à Rome… Mais est-ce possible après ce qu’a vécu Antonella à la fin du deuxième album ? Non, probablement pas… Mais Franck ne sait pas ce qui s’est passé – vous non plus si vous n’avez pas lu les deux premiers albums, et dans ce cas, je vous conseille de commencer par le début – et il faudra du temps pour que leur belle histoire d’amour puisse reprendre son cours…
Mais le Linceul, me direz-vous ? Nous allons suivre deux éléments de cette histoire sacrée. Tout d’abord, un plongeon dans l’histoire très ancienne, au moment où le linceul, image de Jésus selon les croyants de Byzance, échappe par miracle à la crise iconoclaste, et où on perd sa trace définitivement… Mais en 942, on en retrouve la trace avec des vikings commerçant avec Byzance…
Mais le second élément, lui, se déroule dans des laboratoires beaucoup plus modernes, ce que l’on fait de mieux en cette fin de millénaire, là où des savants tentent de comprendre ces reliques de la passion, linceul ou suaire, pour qui sait, reconstituer une image du Christ, un hologramme ou mieux, pourquoi pas, un Christ cloné…
Mais tout cela est une fiction dont le moteur semble plus financier que religieux… Quoique... Un certain groupe extrémiste inconnu, les Vikings de Dieu, revendique la destruction de cinq mosquées… Or, à chaque fois, une apparition du Christ, le Christ du Linceul, eut lieu sur place… L’enquête sera difficile pour le père Jean Giacometti… Le frère de Franck, celui qui avait monté l’enlèvement du linceul de Turin au début de la série… Mais voilà que tout devient plus compliqué et dépasse les acteurs à l’origine de cette histoire…
Cet album est plein de rythme, de consistance, d’actions, de traîtrises et de rebondissements… bref, tout est réuni pour offrir un bon moment de lecture à ceux qui aiment les histoires flirtant entre réalisme et fantastique, entre rationalisme et ésotérisme…
La narration graphique est de bonne qualité, en particulier les différentes séquences se situant dans le passé qui sont parfaitement identifiables et c’est un plaisir pour le lecteur.
Du bon travail que poursuit Laurent Bidot depuis quelques années et qui devrait prendre fin avec le prochain album…
A découvrir…