Winterkill de C. J. Box

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Winterkill de C. J. Box
( Winterkill)

Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Channe01, le 31 décembre 2005 (Inscrite le 21 juin 2005, 70 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (12 811ème position).
Visites : 4 699  (depuis Novembre 2007)

Polar hivernal !

L’environnement au Wyoming est particulièrement rude en cet hiver mais le boulot de Joe Pickett, garde chasse, est de protéger la nature et ceux qui y vivent et qui en vivent. Aussi n’apprécie-t-il guère le coup de folie du superviseur du district de l’office des forêts qui massacre des wapitis. Mais de là à vouloir sa mort, Joe Pickett est un honnête homme. Si honnête qu’il ne sait pas jouer les faux semblant, les attitudes hypocrites et qu’il se retrouve toujours dans la galère.
Il sait qu’il peut se fier à ses intuitions mais quand une de ses fillettes est la proie du danger, Joe Pickett peut perdre son calme. Va-t-il franchir la limite et perdre ce qui fait son charme, c'est-à-dire sa loyauté.
Parviendra-t-il à sauver sa fille ?
Cet épisode hivernal des aventures du héros de C.J Box, le troisième (en France) m’a convaincue de suivre la série.
Le héros n’est pas héroïque. Il a des faiblesses très humaines. L’angle de vue choisi pour décrire les intrigues est différent des autres polars. Toute la famille est impliquée autour de Joe Pickett, sa compagne, ses enfants.
La nature tient la première place parmi les personnages.
Il n’y a pas de parti pris absolu sans remise en perspectives. Le regard sur les chasseurs est lucide. On considère la chasse comme un prélèvement sur la nature pour se nourrir et pas comme une course aux trophées. Joe Pickett chasse lui-même mais il ne veut pas prélever plus que son dû.
Ecologistes, chasseurs, et même les végétariens pourraient se réconcilier avec ce polar.
Par contre, il n’y a pas de pardon pour les « viandards », les arrivistes, les fonctionnaires qui se laissent acheter…
C’est un coup de projecteur sur un petit coin des états unis où à l’occasion d’un fait divers, toutes les attitudes humaines se révèlent ….
Une série à suivre…

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Les éditions

  • couverture
    Winterkill [Texte imprimé], roman C. J. Box traduit de l'anglais (États-Unis) par Anick Hausman
    de Box, C. J. Hausman, Anick (Traducteur)
    Seuil / Seuil policiers (Paris)
    ISBN : 9782020619998 ; 20,30 € ; 07/10/2005 ; 385 p. ; Broché
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9 étoiles

Critique de El grillo (val d'oise, Inscrit le 4 mai 2008, 51 ans) - 7 mai 2011

Joe Pickett et consort parviennent à nous immerger dans ce Wyoming hivernal, âpre comme les âmes le peuplant, sombre comme le destin tragique de sa population.
Ici, en plus d'une intrigue qui tient la route et originale, l'auteur s'emploie à nous dépeindre la psychologie de chacun de ses personnages et c'est très, mais très, agréable. D'autant plus quand ce n'est pas fait à la truelle mais plutôt subtil, avec un peu de manichéisme quand même, faut pas déconner, on est chez les ricains.
Très bon moment, évidemment.

Wyoming, l’hiver.

7 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 26 mai 2008

Bien fichu ce polar dans un coin paumé des USA. Ca nous change de la Côte Est ou de la Californie ! Wyoming, massif des Bighorn, fin décembre, Joe Pickett, garde-chasse, assiste à une scène de carnage de wapitis impensable, lors d’une de ses dernières tournées avant que la neige vienne figer le pays. Il réussit à interpeller le « viandard » et là, surprise … Et les surprises s’enchaînent. Tout ceci dans un rythme plaisant, ni trop « speedé » ni anesthésiant. Avec un grand respect d’une véracité psychologique et de bons aperçus sur la vie recluse d’une petite ville du Wyoming bloquée sous la neige et confrontée à l’arrivée massive de marginaux, genre membres de sectes telle que l’Amérique en a le secret. Ajouter à cela que la plus jeune des filles de Joe Pickett a été adoptée, que la mère naturelle est dans la troupe des sectaires débarqués brutalement, que des cow-boys veulent manifestement en profiter pour régler des comptes …
Des préoccupations écologiques, le respect de la nature mettent ce « Winterkill » bien dans l’air du temps. Il réussit même le tour de force de faire accepter le principe de la chasse comme prélèvement naturel et donc chose normale. Mais il est vrai que les USA ne sont pas l’Europe et que la nature américaine est d’une autre ampleur que l’européenne. Mais encore une fois, la délicatesse avec laquelle est traitée la psychologie des personnages contribue largement à rendre sa lecture aisée.

« Il restait encore deux bonnes heures avant la tombée de la nuit, mais le ciel, lourd et sombre, annonçait l’arrivée de la neige. Dans l’après-midi, la température avait brutalement chuté lorsqu’un bataillon de nuages avait envahi le ciel, masquant les rayons du soleil. Il faisait moins deux et un petit vent glacé et légèrement humide s’était levé. C’était la première fois de la saison que, dans le nord du Wyoming et le sud du Montana, un avis de forte tempête de neige était émis pour la nuit à venir et la journée du lendemain – un autre front en provenance du Canada était en train de se former juste derrière. Sous le haut plafond du ciel, de gros nuages menaçants avançaient en formation rapprochée.
Tel un soldat dans un poste avancé, Joe avait l’impression de guetter le grondement lointain et le cliquetis de l’artillerie ennemie se mettant en place avant le tir de barrage. »

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