Nordeste
de Éric Fottorino

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 16 janvier 2006
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
Le pays aux tripes
À travers les yeux de tous les acteurs de cette histoire, même ceux d’un perroquet centenaire, se dessine le personnage de Waldemar Cuzco, un indien du Brésil élevé dans la rudesse d’une plantation de canne à sucre, qui deviendra, adulte, un marchand d’enfants. Il vend les enfants pour les soustraire à la misère de ce pays qu’il adore, pour leur offrir l’espoir d’un avenir plus rose au sein de familles fortunées européennes.

Un portrait poétique du Brésil mais aussi une grande histoire d’amour entre cet homme déchiré et une française qui a renoncé à prendre les rênes d’une aciérie profitable. Un roman qui se lit comme une fable, rappelant les œuvres de Garcia-Marquez, sans la même impression de densité toutefois.

La plume de Fottorino est lumineuse, épurée, et très juste pour évoquer les couleurs du Brésil. Par contre, l’alternance de la narration donne lieu à de nombreux retours arrière à des scènes déjà visitées et le ton est plus biographique que porté vers le récit. Ce n’est pas un voyage palpitant. L’accent est sur la richesse des personnages dans un décor exotique et très beau.
Spécial 8 étoiles

C'est l'histoire de Waldemar Cuzco. Un homme qui vend les enfants du Brésil vers l'Europe dans le but des les soustraire à l'enfer de la pauvreté de ce pays du sud. C'est aussi son histoire d'amour avec une française qui se prénomme Suzanne. Toute l'histoire de cette homme est raconté par lui, sa conjointe, son fidèle perroquet et des enfants qu'il a vendus vers l'Europe. J'ai aimé cette histoire malgré la difficulté de lecture que cet auteur nous incite. J'ai aimé me retrouver en Amazonie et au Brésil car j'avais vraiment l'impression d'y être. Écrit par chapitres qui correspondent aux acteurs principaux de sa vie, j'en aurais apprécié un sur Don Ignacio pour voir comment l'homme d'église voyait son ami et ses actes, mais l'idée des chapitres basée sur ce thème est un plus pour l'auteur.

NICWIL - - 53 ans - 6 février 2017