Adios Hemingway de Leonardo Padura

Adios Hemingway de Leonardo Padura
( Adios Hemingway)

Catégorie(s) : Littérature => Sud-américaine , Littérature => Policiers et thrillers

Critiqué par Tistou, le 22 janvier 2006 (Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (12 047ème position).
Visites : 5 360  (depuis Novembre 2007)

A la quête d'Hemingway

L . Padura est un écrivain cubain qui a commis dans un passé récent une série de polars, cubains, avec Mario Conde pour héros récurrent. Mario Conde est-était en fait ici- lieutenant de police, un brin atypique, dans un pays lui-même plutôt atypique. L. Padura considérait cette « quadrilogie » se clôturant avec « L’automne à Cuba », Mario Conde y présentant notamment sa démission de la police.
Dans une « Note de l’auteur », L. Padura nous explique la genèse de « Adios Hemingway » :
« Résolu à laisser Conde de côté pour un temps, je me suis attelé à l’écriture d’un roman où il ne figurait pas. Alors que j’étais plongé dans cette autre histoire, mon éditeur brésilien m’a demandé de participer à la série « la littérature ou la mort » ; si j’acceptais, je devais leur communiquer le nom de l’écrivain autour duquel le récit se déroulerait. Je n’eus pas besoin de beaucoup réfléchir avant de m’enthousiasmer pour le projet et l’écrivain qui me vint immédiatement à l’esprit fut Ernest Hemingway, avec lequel j’ai entretenu des années durant une relation tumultueuse d’amour-haine. »
Et voilà donc Mario Conde, devenu découvreur-revendeur de livres anciens et s’essayant à l’écriture, reprenant du service officieux, à la demande de son ancien adjoint, pour démêler une histoire bizarre de cadavre portant l’insigne du F.B.I. qui fait surface à la faveur du déracinement d’un arbre dans l’ancienne propriété d’Hemingway. Fiction, enquête, mêlant intelligemment des éléments de la vie d’Hemingway à l’existence virtuelle de Mario Conde. Mario Conde dont on ne peut plus douter qu’il est l’incarnation de Leonardo Padura. Et que Leonardo entretient réellement une relation amour-haine envers Hemingway.
L’écriture de L. Padura est fluide, la traduction transparente. C’est un vrai plaisir que d’être plongé dans les dernières années du vieil écrivain, décrites sans concession par un cubain tel Padura.

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Les éditions

  • Adios Hemingway [Texte imprimé] Leonardo Padura trad. de l'espagnol (Cuba) par René Solis
    de Padura, Leonardo Solis, René (Traducteur)
    Métailié / Suites (Paris)
    ISBN : 9782864245278 ; 9,50 € ; 11/02/2005 ; 148 p. ; Broché
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Entre histoire et fiction

10 étoiles

Critique de Cecil (, Inscrite le 26 janvier 2006, 45 ans) - 6 octobre 2006

L'intrigue de Padura est brillante et savamment menée mais, là n'est pas, selon moi, l'essentiel. Il s'agit de "l'ambiante", l'atmosphrère écrasante de Cuba qui n'est pas lié qu'à son climat, l'atypie des personnages, leurs doutes et leurs contradictions... On dépasse la simple enquête policière.
L'évocation d'Hemingway, de son rapport à Cuba, de ses contradictions, de ses erreurs mais aussi de sa grandeur sonne juste. Au delà du génie de l'écrivain, Padura trouve l'homme, dépassant toutes les polémiques.

J'adore

9 étoiles

Critique de Zondine (, Inscrite le 24 septembre 2005, 57 ans) - 1 février 2006

Je suis une fan de Padura depuis que je le connais c'est à dire depuis 2002, ce flic désabusé aux amours sulfureux et à l'amitié fidèle est un homme qui me plait beaucoup. Il me rappelle Jean-claude Izzo avec sa trilogie policière.
J'avais aussi beaucoup aimé "l'étoile et le palmier" qui est une tout autre histoire qui a de commun avec ces autres livres l'île de Cuba, personnage à part entière dans son oeuvre.

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