Le dernier prisonnier
de Heinz G. Konsalik

critiqué par Mademoiselle, le 23 janvier 2006
( - 37 ans)


La note:  étoiles
La seconde guerre mondiale du point de vue allemand
En Roumanie, les soldats allemands sont en pleine débandade, poursuivis sans pitié par les Russes. Quatre soldats se cachent dans les Karpates pendant que l’URSS étend son empire sur la Roumanie. Peu à peu, les Allemands sont éliminés jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un, presque encore un adolescent. Blessé, Michael Peters est sauvé par une jeune paysanne roumaine, Sonia. Mais le danger est présent à chaque instant.

Ici, les frontières entre bons et méchants sont effacées. Il y a des deux dans tous les camps. Mais le roman est trop plat, morne, il ne décolle jamais vraiment. Quant au style, il a la rigueur germanique, il manque de souplesse, de profondeur, d’émotion. Cela en fait un livre froid, malgré les personnages pleins de chaleur humaine qui s’y trouvent.

Extrait : -Dis-moi, reprit-elle gravement – pourquoi, en fait, devons-nous vous livrer aux Russes ?
-Je ne le sais pas.
-Et pourquoi es-tu en Roumanie ?
-Je l’ignore.
-Pourquoi y a-t-il eu la guerre ?
-Je ne sais pas, le sais-tu ?
-Non.-Elle regardait fixement vers la vallée où se trouvait le village, la maison paternelle, la milice, Stephan Mormeth et l’impitoyable vie quotidienne. – Nous savons tous si peu de choses. Mais si tout le monde en sait aussi peu que nous, pourquoi, je me le demande, y a-t-il eu la guerre ?