35 ans d'Histoire, sous l’œil impertinent, souvent graveleux, de ceux qu'on ne présente plus. De De Gaulle à Chirac, en passant par Mitterrand, le Rwanda, un bon paquet de Giscard, du plein pot sur Pasqua, Le Pen, Pinochet, Papon, Bush Père, le Darfour, le droit à l'avortement, Balladur, De Villiers, Poutine... et tous les autres !
Et déjà, les premiers échos autour du foulard, mais le monde vivait alors autour de d'autres réalités.
De longs textes explicitant chaque année et chaque regard porté par l'hebdo et ses choix éditoriaux.
J'ai replongé avec un énorme plaisir sur cet ouvrage épais et revigorant, même si le coté potache "bite, cul, poil" assumé par Charlie, est parfois lassant ...
Mais quand même du plaisir en barre, difficile toutefois à lire par ceux qui n'ont pas connu cette période.
Cavanna, la professeur Choron, Reiser étaient alors présents.
Une autre façon, complémentaire et pleine d'intérêt de visiter l'Histoire.

DE GOUGE - Nantes - 68 ans - 15 janvier 2015

On peut détester "Charlie Hebdo", avoir du mal à comprendre pourquoi ce journal défend les impôts et la fonction publique (dur pour des libertaires !) et finalement participe parfois autant de la bienpensance que d'autres journaux. Cependant, quand on analyse un peu les choses, ces prises de positions ne sont jamais gratuites et permettent de ne pas se laisser faire par l'engourdissement politique. Et puis finalement, les journalistes, les dessinateurs, les auteurs de ce journal ont tous une indépendance d'esprit individuelle raffraîchissante.
Siné à le droit de contredire Johann Sfar et vice-versa, Oncle Bernard décrypte aussi bien que "les Echos", mais dans une autre optique, l'économie et Wolinsky peut s'amuser d'événements qui attristent Val le rédacteur en chef de ce joyeux foutoir.
D'ailleurs, parlons de Val. A l'émission de F.O.G sur Mai 68, c'était le seul qui ne s'était pas - trop - compromis et qui avait gardé un élan politique certain loin des dogmes et des idées reçues que Macé-Scaron et d'autres assénèrent pendant la discussion, par contre, Val, sur le référendum au sujet de la constitution européenne c'était moins bien. Ce que "Charlie", c'est que l'injustice et l'iniquité n'ont rien d'inéluctable quoi que l'on puisse nous dire...

AmauryWatremez - Evreux - 55 ans - 10 novembre 2011