La fourrure de la truite de Paul Nizon
( Das Fell der Forelle)
Catégorie(s) : Littérature => Européenne non-francophone
Moyenne des notes : (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : (27 375ème position).
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Se chercher et puis se trouver
Le principal protagoniste du récit se nomme Stolp. Il est à Paris, errant dans un appartement qui appartient à sa tante décédée. On se demande d'ailleurs si il sait où il est tant il semble ailleurs, perdu. Il faut dire qu'il vit une délicate rupture amoureuse. Une rupture, un décès... beaucoup d'émotions à assumer. Alors Stolp erre encore et encore, dans les parcs, dans les bistrots... puis il rencontre Carmen. Une drôle de rencontre! Ajoutons à cela que Stolp est trapéziste et qu'il pense qu'il pourrait aller haut dans le ciel, un peu comme un poisson-volant.
Tous ces éléments fournissent un livre drôle et grave à la fois, un exercice de haute voltige dans le monde confus des sentiments humains. Paul Nizon se débrouille bien pour parler d'êtres perdus qui se cherchent sans trop savoir comment s'y prendre, il adopte un ton juste et place le doigt sur le détail qui fait toute la différence. Il y a des moments succulents d'humour, d'autres bien plus tristes. Au fil du récit se dégage beaucoup de mélancolie, une pointe d'amertume, de la joie aussi et beaucoup d'espoir. A l'image des sentiments, ni plus ni moins...
Les éditions
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La fourrure de la truite [Texte imprimé], roman Paul Nizon traduit de l'allemand par Diane Meur
de Nizon, Paul Meur, Diane (Traducteur)
Actes Sud / Lettres allemandes (Arles)
ISBN : 9782742758876 ; 13,37 € ; 30/12/2005 ; 139 p. ; Broché -
La fourrure de la truite
de Nizon, Paul
Actes Sud
ISBN : 9782742774265 ; 5,57 € ; 02/04/2008 ; 136 p. ; Broché
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Un petit livre de sagesse
Critique de Kinbote (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 66 ans) - 18 août 2008
Tout commence (ou presque) par une lithographie représentant une femme à demi-nue dans un manteau de fourrure vue dans la vitrine d’un fourreur. À ces deux éléments antagonistes (le froid-glissant de la truite, le chaud-immobile de la fourrure), viendront bientôt s’ajouter les velléités de vol, d’envol, de saut du narrateur (qui, dit-il, est issu d’une famille d’acrobates)... Il faut souligner que le narrateur s’est installé, provisoirement, dans l’appartement de sa tante récemment décédée et qu’il côtoie des femmes, des commerçants du quartier, qu’il découvre au fil de ses déambulations.
On retrouve les thèmes chers à Nizon: la passion amoureuse, la marche, l’écriture, l’exil au sein d’un territoire étranger… mais atténués, déviés (si l’auteur ici n’écrit pas, il interprète les signes qui se présentent à lui), comme réfrénés, au profit, l’air de rien, d’un livre… de sagesse (l’auteur l’a écrit à près de septante-cinq ans). Car on a l’impression qu’à la toute fin, l’auteur lui-même, par ce court roman, est parvenu à la raison, à dépasser toutes ses contradictions pour atteindre à une légèreté sans pareille. Un détachement des réalités de ce monde qui s’apparente à un survol.
Paul Nizon/Paul Nizan
Critique de Angèle Paoli (, Inscrite le 17 janvier 2006, 77 ans) - 4 février 2006
Amicizia
Angèle Paoli
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