La Femme en vert
de Arnaldur Indridason

critiqué par Channe01, le 14 février 2006
( - 70 ans)


La note:  étoiles
Comme une ombre attachée, l’enfance…
Ce nouveau roman de Arnaldur Indridason m’a confirmé mon addiction à cet auteur. Dans la trace de ses mots, je ne peux changer de route. Je le suis pas à pas y compris dans les tempêtes et dans les ombres. Et c’est lui qui ne nous lâche pas la main, l’âme.
C’est un polar mais c’est accessoire. Tous ceux qui sont intéressés par les lectures sur la reconstruction de la mémoire individuelle et collective trouveront leur compte dans ce roman. C’est avant tout un tissage d’histoires d’enfants en souffrance. Des enfants qu’on n’a pas voulu, des enfants qu’on a perdu, des enfants qu’on a battu, des enfants qui n’ont pas grandi…
Bien sûr, il y a un corps. Et un mystère à élucider à propos de ce corps.
Mais c’est surtout dans les mémoires des uns et des autres qu’on va chercher ceux qui ont été perdus. Les enfants et leurs parents. Des parents qui ont été des enfants et qui continuent l’histoire de la douleur, comme si c’était impossible de faire autrement.
L’inspecteur Erlendur a cette double identité de père et d’enfant. Et en quête de l’identité de ce corps perdu et retrouvé, il veut restituer une mémoire, celle de son pays, celle de l’histoire et celle des gens, et par-dessus tout, la sienne de mémoire. Une mémoire d’enfant blessée. Les fils se mêlent et se démêlent avec l’adresse du conteur. Nous reprisons la déchirure du temps…. Et c’est difficile. Nous faisons fausse route dans les mémoires … Mais le lecteur est piégé. Tant les personnages s’attachent à nos pas. Nous marchons dans leurs ombres.
C’est le deuxième roman de Arnaldur Indridason qui nous parvient et j’attends avec impatience les autres qui nous sont promis dans les temps qui viennent.
Enquête policière de qualité 8 étoiles

Cette deuxième enquête de la série est aussi intéressante à suivre que la première.

L' affaire est menée avec minutie, les différentes étapes pour l' élucider sont passionnantes à suivre.

Il ne faut pas s'attendre à un thriller en mode "page turner", il s'agit plutôt d'un roman policier dont l'intérêt réside dans sa crédibilité et la manière dont sont menées les recherches.

Les relations compliquées et conflictuelles d'Erlendur, surtout avec sa fille, sont aussi intéressantes à suivre que l'enquête elle-même.

Son profil évolue intelligemment et j'ai hâte d'en savoir plus.

Ayor - - 52 ans - 20 mai 2021


4ème opus du Commissaire Erlendur Sveinsson 8 étoiles

Pur polar mais polar pudique. Pas de scènes gore ici, le mal, le drame, passent davantage par les mots, par la situation psychologique des personnages. Erlendur, faut-il préciser, n’est pas un policier aux super-pouvoirs qui résout toutes les affaires comme en riant ni qui flingue à tout bout de page. Erlendur est un être faillible et lui comme le lecteur sont conscients de ses limites.
Limites ? Oui, mais ténacité et intelligence ne sont pas de vains mots et il finit donc par résoudre les affaires auxquelles il est confronté. Notamment celle-ci donc, celle d’un squelette retrouvé dans une banlieue de Reykjavik, un squelette qui ne date pas d’hier puisqu’il aurait été enterré là soixante ans auparavant. Ou comment mener une enquête qui date, en cherchant et interroger des témoins qui ont tous dans les quatre-vingt ans et plus.
Mais, la vie d’un enquêteur ne se résumant pas aux affaires sur lesquelles il enquête – et pas seulement en Islande ! – Erlendur a des choses à régler avec ses enfants, Eva et son frère. Grands ces enfants et surtout plutôt inconnus pour lui puisqu’il ne les a pas élevés. Eva, sa fille, le vit mal – elle vit mal de manière générale d’ailleurs – et fait payer par ses attitudes cet abandon à son Commissaire de père. Présentement elle est enceinte et mal en point, tellement mal qu’elle est carrément dans le coma. Disons que dans cet épisode Eva est ce qu’on pourrait appeler un (gros) caillou dans la chaussure d’Erlendur, qui parasite un peu ses facultés d’enquêteur.
Pas suffisamment pour l’empêcher de résoudre le mystère, Dieu merci, et pour permettre ce faisant à Arnaldur Indridason de mettre la lumière sur des situations de maltraitances d’enfants et de femme, dans l’Islande profonde en l’occurrence ici.
Je n’en dirais pas plus sur l’enquête elle-même, toute empreinte de délicatesse et de finesse comme toujours chez Arnaldur Indridason. Cet épisode est particulièrement réussi.

Tistou - - 68 ans - 15 octobre 2020


La violence conjugale dans toute son horreur 8 étoiles

L’enquête tente de découvrir d’où proviennent des ossements découverts, qui doivent dater d’une bonne cinquantaine d’années, c.à.d. au moment où les Britanniques puis les Américains occupaient l’île islandaise pendant la seconde guerre mondiale..
Le commissaire fétiche Erlendur qui se coltine une foule de problèmes personnels qui vont de son enfance jusqu’aux relations houleuses avec ses propres enfants et son ex femme mène l’enquête.

On se doute dès le début, du moins lorsqu’on nous présente cette famille avec à la tête un homme violent, paranoïaque et pervers que les ossements risquent de provenir de là.. Ce que cette femme subit est monstrueux et à la limite du soutenable. Apparemment, à cette époque, les années 40, une femme battue n’avait aucun recours et devait souffrir en silence. Elle est mère de 3 enfants, une fille née d’une première union qui est devenue handicapée vers l’âge de 3 ans, suite à une maladie non soignée, et deux fils qu’elle a eu avec ce monstre violent. Tous deux, à l’origine sont déjà des enfants n’ayant pas connus leurs parents et placés dans des foyers d’accueil. Voilà qui ne va pas arranger leur destin lorsqu’ils seront eux-mêmes parents..

On reste en haleine tout au long de l’intrigue, même si pour moi, il y a des longueurs. L’histoire parallèle de la vie personnelle de l’enquêteur, doté d’une fille droguée et d’un fils bizarre n’a que peu d’intérêt. Les démêlés avec son ex femme et cette haine qui les étreint encore après 20 ans d’ignorance réciproque semble peu crédible.

Par contre, la violence conjugale dans la famille sur laquelle l’enquête est menée est insoutenable. Cette femme a tout tenté pour se soustraire à son agresseur, elle s’est même enfuie deux fois avec ses trois gamins sous le bras, mais à chaque fois, il les a retrouvés. Ce qui m’a un peu gêné, ce sont les longs mois / années où le mari reste calme, puis ce déchainement de violence sans aucune raison, un peu comme s’il était bipolaire.

Les quelques pages de la fin m’ont parues aussi un peu décevantes, comme si l’auteur voulait encore en rajouter une couche ou compliquer un peu plus l’histoire qui se suffisait déjà à elle-même.

Darius - Bruxelles - - ans - 23 janvier 2019


L'homme sauvage 7 étoiles

Même s'il est vrai que ces retours en arrière désorientent quelque peu, pour autant on ne perd pas complètement le nord, dans cette histoire islandaise où la noirceur domine l’espoir qui a bien du mal à voir le jour… Ici, deux histoires parallèles se croisent à intervalles réguliers comme les rails de deux trains aux fins différentes, l’une sur la violence conjugale, avec des traumatismes irréversibles pour les enfants, et l’autre sur un couple désuni avec des enfants à la dérive. Heureusement une fiction, car hélas la réalité la dépasse…

Pierrot - Villeurbanne - 73 ans - 4 novembre 2018


Drame familial 8 étoiles

Arnaldur Indridason fait partie comme Henning Mankell, Craig Johnson et James Lee Burke, des auteurs de polars dont j’ai lu le premier ouvrage de leur série, qui ne m’ont pas convaincu, mais à qui je me suis promis de donner une seconde chance. Ils ont tellement d’avis positifs que je me dis que ce n’était qu’un coup d’essai manqué entre nous.

Le début de ce deuxième opus avec le commissaire Erlendur ne m’annonçait rien de bon. En effet, comme souvent dans les histoires policières qui ne me passionnent pas, l’enquête porte sur un crime qui a eu lieu il y a de nombreuses années. Les protagonistes, la victime et le ou les coupables ne sont plus de ce monde au moment des investigations. La recherche de la vérité perd ainsi de sa saveur et de son suspense car la résolution de l’affaire ne changera rien.
J’ai donc continué l’aventure sans vraiment trop y croire. Finalement je me suis rendu compte que l’enquête proprement dite n’avait pas vraiment d’intérêt mais que c’était l’histoire de cette famille qui représentait le cœur de ce roman. Et alors, j’ai accroché au déroulement des évènements. J’ai été pris dans le quotidien et dans le destin de cette femme martyrisée. L’angoisse est montée crescendo et je n’ai pas relâché mon attention jusqu’à la dernière page. Ce retour dans le passé fut sombre, cruel parfois joyeux mais surtout humainement douloureux. J’ai été pris au piège de ce huis clos oppressant, démuni comme un témoin impuissant devant la tragédie qui se déroulait sous mes yeux.

Arnaldur Indridason a réussi cette fois-ci à me toucher. Pour moi, cet épisode n’est pas à classer dans le rayon des polars mais dans le rayon des drames familiaux. Comme « Betty », un autre livre de l’auteur que j’avais déjà apprécié, il me semble que je le préfère dans l’exercice du roman noir. Cependant, je lirai tout de même la suite des aventures d’Erlendur pour lui laisser la possibilité de confirmer la bonne impression que m’a laissée sa « fille en vert ».

Killing79 - Chamalieres - 45 ans - 28 décembre 2015


Vieux cadavre et soucis au présent 6 étoiles

Ce livre inaugure ce qu’une auteure (Camilla Läckberg) érigera en règle : mêler une enquête contemporaine à un fait ancien et pratiquer l’alternance des histoires. La facture est classique avec de multiples fausses pistes jusque dans les dernières pages.

On sent le personnage principal complexe, lesté d’un lourd passé, qui n’arrive pas à se déprendre de plusieurs sentiments de culpabilité dont certains remontent à son enfance. Le caractère des comparses est aussi traité par petites touches qui nous permettent d’en apprendre plus sur les comportements en général, expliquent les réactions et rendent vivantes les situations.

Un os humain est découvert par un enfant dans un chantier de maisons en constructions de la banlieue de Reykjavik. Il daterait d’une cinquantaine d’année selon l’estimation de l’archéologue qui prend la direction des fouilles à la place de l’équipe de la police scientifique pour préserver les preuves. Pour découvrir l’identité de l’individu, le commissaire Erlandir, flanqué de ses adjoints Sigurdur Oli, le gentleman, et Elinborg, la pragmatique, se met à rechercher des éléments sur cette époque où les anglais puis les américains tenaient une base à proximité. Parallèlement, il recherche sa fille enceinte et droguée qui l’a appelé à l’aide sans lui dire où elle était. L’histoire ancienne met en scène une femme battue et explique les ressorts psychologiques qui font qu’elle reste avec son mari.
IF-0314-4180

Isad - - - ans - 8 mars 2014


Déclinaison islandaise de la misère humaine 9 étoiles

Un pays où la nature est reine et où il fait bon vivre, pour autant que l'on en supporte le climat : 6 mois par an, une couche de blanc recouvre le pays, tel un manteau de pureté.
Mais à travers ses livres, Arnaldur Indridason nous présente l'Islande sous un jour bien plus sombre, nous donnant à voir que la nature humaine n'y est pas forcément plus pure qu'ailleurs.
Dans cet ouvrage-ci, on constate que les femmes et encore plus les enfants - et donc finalement toute la société islandaise - ont connu des périodes bien pénibles.
Cette enquête ayant pour point de départ la découverte d'ossements sur les hauteurs de Reykjavik, remontera jusqu'à une période difficile entre toutes, celle de la deuxième guerre mondiale.
Mais à quoi bon aller fouiller dans un passé aussi lointain, s'acharner à essayer de démêler les fils d'une affaire dont sans doute plus aucun protagoniste n'est encore vivant ? Ce n'est pas l'avis du commissaire Erlendur, lui-même en proie à un gâchis familial dont il se sent au moins en partie responsable et dont il vit les conséquences dans le présent et au quotidien.
Et si ce jusqu'au boutisme dans la recherche de la vérité d'alors lui servait à exorciser ses démons d'aujourd'hui ?

Une lecture que je recommande, dont la grande force selon moi est la psychologie fouillée des personnages.

Millepages - Bruxelles - 65 ans - 11 janvier 2014


Redondant 5 étoiles

Le commissaire Erlandur est chargé de résoudre une affaire remontant à 50 ou 60 ans: la découverte d'ossements humains dans un chantier de construction. Il y parviendra en suivant les différentes pistes que son équipe et lui ouvriront au cours de leur enquête.
Le récit de celle-ci est constamment entrecoupé de retours en arrière décrivant la misérable vie d'une famille ayant vécu à l'époque dans les parages. Du coup, les éléments de découverte par les enquêteurs sont en quelque sorte désamorcés par ce que l'on apprend par l'autre partie du récit. S'y ajoutent des tranches de vie actuelles du commissaire et de ses adjoints. Tout ceci est à mon sens assez mal ficelé et j'y ai vite perdu tout intérêt.

Falgo - Lentilly - 85 ans - 20 août 2013


Excellent, émouvant et poignant 10 étoiles

Après un début un peu long et ennuyant, l'enquête devient passionnante, on vibre jusqu'à la fin, qui est d'ailleurs très émouvante.

Indridason signe encore une fois un magnifique livre, à la fois sombre et émouvant.

Haas Nigen - France - 32 ans - 11 août 2013


La femme en vert 6 étoiles

J'ai passé près d'arrêter la lecture de ce roman à quelques reprises. J'ai trouvé la première moitié assez ennuyante. L'enquête ne m'a pas beaucoup passionné. J'ai bien l'histoire de violence conjugale mais cette partie m'a donné dès le début la réponse au mystère du livre. C'est à partir de la seconde partie que l'histoire devient plus intéressante. J'ai plus aimé la Cité des Jarres que celui-ci.

Exarkun1979 - Montréal - 45 ans - 15 février 2013


Ce n'est pas un thriller 8 étoiles

Encore une fois voilà un thriller qui n'en n'est pas vraiment un. Mais quelle histoire ! Arnaldur Indridason m'a véritablement bluffé ! Je ne m'attendais pas à de telles émotions ! Dans environ la moitié des chapitres, j'avais la poitrine comprimée et une boule à l'estomac tellement l'ambiance est tendue et glauque. On ressent exactement ce que peuvent ressentir les personnages à savoir peur, colère, frustration, amertume, solitude et... froid. On peut le dire, l'atmosphère reste froide tout le long du livre à l'instar des terres islandaises.

Erlendur parvient à voyager dans le temps avec une histoire familiale qui nous oppresse et qui nous fait peur...

Je le recommande pour tout le monde mais ce dernier vous marquera et vous n'en ressortirez pas indemne...

Batman38 - - 34 ans - 15 octobre 2012


Erlendur le taciturne 8 étoiles

Belle histoire, beaucoup plus prenante à mon avis que la cité des jarres. L’auteur prend son temps pour nous raconter cette enquête du commissaire Erlendur et cela nous permet de découvrir un peu mieux ce flic taciturne ainsi que ses deux collègues, mais c’est vrai que le rythme ne s’accélère que vers la fin et cela m’a un peu gêné. Heureusement, le final bien que sans surprise est assez réussi, même si le suspense est un peu rallongé artificiellement. J’ai aussi bien aimé de vivre en simultané les recherches de la police et les évènements de l’époque. Dans l’ensemble un bon polar. Je continuerai sûrement à suivre Erlendur dans une de ses prochaines enquêtes.

Kabuto - Craponne - 64 ans - 30 juin 2012


Émouvant 10 étoiles

J'ai trouvé cette deuxième très émouvante , j'avais bien aimé la première enquête mais je l'avais trop trouvée un peu trop 'simple' , jusqu'à la fin , là , je me suis demandé qui pouvait bien être ce squelette , en étant jamais sûr . C'est l'histoire d'un huis clos , d'une famille de cinq personnes qui sont renfermées dans leur silence , leur isolement géographique et par la violence d'un père brutal et cruel . On s'attache vite aux enfants et à la maman . Et Indridason décrit bien ce que la violence conjugale impose à une famille , à la mère comme aux enfants . C'était très touchant , et en plus c'était bien de savoir un peu ce qui s'est passé en Islande lors de la Seconde Guerre Mondiale (après la Suède , la Norvège ...) et lors du passage de la comète de Halley .
J'ai été aussi émue par , encore , par la relation entre Erlendur et sa fille Eva . J'espère qu'un jour Erlendur se trouvera et se pardonnera et qu'Eva comprendre que malgré tout , son père est un homme bien . On sent que tous les deux tentent de 'guérir' l'autre . Une relation père/fille torturée et intéressante .
Très bonne deuxième enquête , difficile de lâcher les dernières pages

Marlène - Tours - 47 ans - 5 juin 2012


de mieux en mieux 9 étoiles

J'ai vraiment beaucoup aimé ce deuxième roman d'Arnaldur Indridason, et même beaucoup plus que le premier. Je vais me mettre très rapidement aux suivants, la progression des différents protagonistes devenant addictive pour moi.

Mumlalaxixi - - 45 ans - 25 février 2012


le femme en vert 6 étoiles

très bon livre mais j'ai encore plus préféré celui que je viens de finir à l'instant " l'homme du lac"!

Mamounette - - 63 ans - 16 décembre 2011


Excellent ! 10 étoiles

Quel plaisir d'avancer dans l'enquête guidé par le talent de l'écrivain, mêlant passé et présent, histoire personnelle des enquêteurs et l'enquête elle-même, explorant les thèmes douloureux ou graves de la maltraitance, de la violence conjugale et de la maternité.

Dgpg - Paris - 51 ans - 1 décembre 2011


très intéressant 8 étoiles

mon premier livre d'Indridason, et j'ai vraiment été touché.
Les mots sonnent juste, les histoires s'entrecroisent avec aisance et simplicité.
On est à la fois triste, énervé, séduit.
L'intrigue policière est effectivement en retrait mais cela donne plus d'importance aux histoires parallèles.
Un agréable moment de lecture.

Gardigor - callian - 47 ans - 22 juillet 2011


Pour les lectrices de Elle 2 étoiles

Dans la banlieue de Reykjavik, un squelette humain vieux de plus de 50 ans est découvert. S’agit-il d’un meurtre, d’un suicide, d’un accident ? Le commissaire Erlendur mène l’enquête.
« La femme en vert » a obtenu tout un tas de prix lit-on en première de couverture (dont le ô combien convoité prix des lectrices de Elle). Pourtant, l’enquête, insipide, n’avance pas. Erlendur, énième stéréotype du flic fragile (divorcé, une fille droguée), est aussi réveillé que Jean Richard dans le commissaire Maigret. L’écriture est fade, les personnages sans relief. Aucune description de l’Islande, ses couleurs et sa lumière si particulières. Le roman pourrait se dérouler ailleurs n’importe où dans le monde. Seuls les noms (imprononçables) sont typiquement islandais. Il n’y a pas de suspense et la fin est tristement prévisible.
Le sujet abordé, la violence conjugale, et le manque d’épaisseur littéraire ont dû séduire les lectrices de Elle.

Ravenbac - Reims - 59 ans - 11 avril 2011


Possédée 9 étoiles

Je m'attendais à lire un polar,en fait l'enquête n'est qu'un prétexte pour suivre pas à pas,petit à petit,l'histoire d'une famille martyrisée par un père tyrannique et sadique.
Glauque,sombre ? Certainement,mais c'est surtout poignant,juste,livré sans pathos,avec une grande simplicité et une très belle écriture. Les personnages sont attachants,complexes,et on suit leur histoire avec une boule dans le ventre et le souffle de plus en plus court. Et il y a aussi Erlendur,l'enquêteur, qui se débat avec ses problèmes personnels et tente d'apprivoiser ses démons...et l'Islande,presque un personnage à part entière dans ce roman qui offre à qui le souhaite de très belles reflexions sur la violence,la mémoire,la résilience,l'identité,l'enfance.Oui,tout ça.Un roman qu'on n'oublie pas.

Valadon - Paris - 43 ans - 3 janvier 2011


mi figue mi....groseille 7 étoiles

Les commentaires élogieux m'ont guidé vers cette histoire de maltraitance.
On ne peut rester insensible sur le sujet. Des scènes dures et des personnages meurtris nous apportent des émotions intenses. Une alternance passé/présent amenant un suspence constant.

Pourtant, je n'ai pas été entièrement emballé. En cause, la partie policière. Une enquête trop mollement menée qui plombe l'ensemble. Des flics sans profondeur. Certains aspects et détails de leur vie nous sont livrés mais n'ont aucun lien avec l'histoire. Enfin, un dénouement attendu et sans relief.

Sincou - - 43 ans - 26 décembre 2010


Remarquable 10 étoiles

Un livre qui nous prend aux tripes. Remarquable en tous points, les scènes de violence conjugale sont terribles. J'enchaine avec la Cité des Jarres.

Nelle - Bonne - 49 ans - 13 octobre 2010


Une révélation. 9 étoiles

A priori, rien dans ce livre n'aurait dû m'attirer : trop de noirceur, trop de malheur, pas assez de légèreté et une atmosphère crépusculaire. Pourtant, dès les premières pages, j'ai été captivée par ce roman : l'évocation de l'Islande est dépaysante, l'inspecteur Erlendur est humain et émouvant en partie à cause de ses failles et de ses blessures...et l'histoire de la femme maltraitée est si terrible et si forte que l'on veut à tout prix savoir comment elle s'est terminée. Un livre sombre mais porteur d'espoir et le roman d'Indridason que j'ai préféré.

ANGELINA - - 55 ans - 7 mai 2010


Encore un bijou sous la plume d'Arnaldur Indridason 8 étoiles

Encore un bijou sous la plume d'Arnaldur Indridason.

Sur les hauteurs de Reykjavík, dans les nouveaux quartiers en construction, une famille trouve par hasard un squelette (dont on évalue l'âge à plus de 50 ans).

Meurtre, suicide, accident, ... ?

L'enquête est confiée au commissaire Erlendur et son équipe (Sigurdur Oli et Elinborg). Leurs investigations les conduisent plus d'un demi-siècle en arrière et les font pénétrer dans l'intimité familiale d'un certain Benjamin qui vivait sur les lieux de la découverte du cadavre.

Parallèlement, Indridason fait habilement entrer le lecteur dans la vie du policier (Erlendur) : on découvre que 20 ans auparavant, il a quitté son épouse et abandonné ses deux enfants ... Ce passé le rattrape lorsque sa fille est retrouvée enceinte, droguée et quasi mourante dans un buisson de la capitale islandaise.
Erlendur fouille dans le passé du cadavre et doit assumer en même temps les décisions personnelles de son propre passé.

L'auteur de la Femme en Vert connait bien Reykjavík, l'histoire de l'Islande et les faits divers de son pays ( il a été journaliste au Morgunbladid, le plus lu des quotidiens islandais).

Pierregarden - - 52 ans - 7 avril 2010


indri.....dason! 10 étoiles

Encore un livre d'INDRIDASON réussi. L'histoire est crédible, émouvante. L'inspecteur Erlandur se débat entre sa vie privée et son enquête. Beaucoup de réalisme, pas d'esbroufe à l'américaine, pas de fusillade dans les rues, mais une enquête comme je pense les policiers en voient le plus souvent. Deuxième livre que je lis de cet auteur et que j'aime bien, vivement le troisième !

Pat - PARIS - 60 ans - 22 mars 2010


Génie et médiocrité 5 étoiles

Je remarque que la plupart des critiques encensent ce nouveau roman d'Indridason. J'en suis plutôt surpris étant moi-même plutôt déçu de la découverte de cet auteur. Certes, l'histoire de cette famille est bouleversante, attachante. Mais l'enquête qui l'accompagne est d'un ennui...derrickien (référence au célèbre inspecteur glauque à lunettes). Je suis pourtant amateur de polars en tout genre et pas trop difficile en la matière. Du coup, quelque chose m'échappe dans tout ces commentaires élogieux. Les gouts et les couleurs...sûrement.

Oguz77 - - 47 ans - 1 février 2010


Un grand roman policier 10 étoiles

C'est le premier roman d'Indridason que j'ai lu et ce fut une vraie découverte, même si la fin est dure ( et je ne suis pas un enfant de chœur). Mais la façon magistrale de raconter l'histoire du meurtre (en plus de celle du policier Arnaldur) fait que l'on ne sait pas jusqu'à la scène finale à qui est le squelette découvert dans ce terrain vague. On suit l'enquête policière et en même temps, la lecture nous fait découvrir les faits tels qu'ils se sont passés, sans nous laisser la moindre certitude jusqu'à cette scène finale.
C'est le meilleur des livres d'Indridason, à découvrir donc, même si dans l'ordre chronologique c'est le deuxième à lire.

Senoufo - - 66 ans - 10 novembre 2009


A découvrir 10 étoiles

Je lis rarement des polars, en découvrant cet auteur je découvre le plaisir de ce genre.
Erlendur, commissaire humain, seul, avec ses problèmes familiaux, un homme des plus ordinaire.
L'auteur dénonce dans ce livre, les violences conjugales avec ses séquelles physiques et morales, les secrets de famille.
L'intrigue est bien menée, captivante.
l'écriture d'Arnaldur Indridason me plaît beaucoup, vraiment beaucoup.

Dudule - Orléans - - ans - 15 septembre 2009


Un réalisme qui glace le lecteur 9 étoiles

Outre l'agréable dépaysement inhérent à ses origines islandaises, ce roman policier se fait aussi remarquer par le détournement que son auteur opère vis-à-vis des codes classiques de l'enquête. D'accord, tout part d'un cadavre, ou plus exactement d'un squelette, mais de ce squelette on ne sait rien durant les trois quarts du roman. Prenant comme point de départ le lieu où est enterré cet inconnu, Erlendur et ses deux adjoints remontent le temps à la recherche des disparus ou des rumeurs du coin, qui datent de la Seconde Guerre mondiale. Le thème de la mémoire est d'ailleurs le fil conducteur, extrêmement bien exploité, de ce roman habile. En alternant d'abord le récit de l'enquête et une histoire passée, puis en y ajoutant des allers-retours entre le drame privé que vit Erlendur et sa vie publique, La Femme en vert gagne en profondeur et devient poignant. La violence conjugale exercée sur les femmes, pierre angulaire de cette étrange enquête nordique, est abordée avec un réalisme qui glace le lecteur. Témoin impuissant de la cruauté physique mais surtout psychologique qui détruit une innocente femme, il subit ce conflit qui lui laisse un arrière-goût amer. Tout cela peut sembler classique. Et ça l’est. Indridason ne cherche pas à innover mais nous plonge dans une histoire captivante. Il transcende un genre. Pas de grands effets, rien de rocambolesque, cette intrigue nous touche parce qu’elle reste proche de nous. Tout cela est profondément humain. On arpente les côtés sombres de l’âme et la gorge se noue à certains passages d’une grande force. On passe d’une narration à une autre, le long d’histoires qui se déroulent en parallèle et dont on suit les évolutions, lentes et inéluctables. Les personnages sont aux prises avec leurs doutes, leurs souffrances. En contrepoint, un humour noir délicieux pimente l'intrigue pour notre plus grand bonheur. Et puis, dans un final rendu encore plus palpitant par sa lenteur (Arnaldur Indridason joue avec nos nerfs en interrompant le récit pour n'importe quel prétexte) tout s'éclaire. La mémoire revient, la vérité prend le dessus. Exotique et original, un roman à découvrir d’urgence.

Zorrewind - - 57 ans - 7 août 2009


Sympa 7 étoiles

C'est un polar qui se construit autour de deux récits : une enquête et une histoire qui a eu lieu dans les années 40. La narration est bien menée, les évènements s'enchaînent, les horizons d'attente changent, comptez qu'il y a vraiment des salauds sur terre, mais aussi de bonnes âmes et bien évidemment un tas de gens qui trinquent .... bref c'est pas mal du tout mais, et c'est ce qui gâche tout, la traduction est lamentable! Dommage que je ne parle pas islandais ...

Bishop - - 53 ans - 3 juin 2009


Indridason... comment fais-tu ? 10 étoiles

"La cité des jarres" m'avait mis une claque... une bonne grosse claque...
"la femme en vert" m'a mis sur le c**... littéralement !

Je ne saurais dire pourquoi cette femme, ces enfants, leur histoire m'a tant retournée (ça n'évoque rien dans mon histoire personnelle) mais le constat est là : j'avais le ventre serré, j'étais en colère, j'étais triste.

Rien que pour m'avoir fait ressentir de si fortes émotions de lecture : Merci Arnaldur Indridason.

Si vous aimez les polars, jetez-vous sur les romans de cet auteur les yeux fermés. et retenez votre souffle

C.line - sevres - 47 ans - 19 mai 2009


Découvrir un auteur et un pays... 9 étoiles

Faire la découverte d'un auteur des plus intéressant, voilà qui m'emballe toujours au plus haut point!
Et quelle découverte! Dans le cas de ce brillant auteur comme d'autres qui se démarquent dans ce genre , le polar n'est effectivement qu'accessoire.
L'écriture est magnifique et le développement de l'histoire des plus original, captivant et passionnant.
Ce roman est rude, poignant, parfois sombre et glauque, mais auréolé tantôt de l'ombre ou de la lumière unique de cette capitale septentrionale dont j'ignorais tout jusqu'à maintenant.

FranBlan - Montréal, Québec - 82 ans - 4 février 2009


Très dur 9 étoiles

Alors ça, pour secouer, il nous secoue Indridason… Ce livre est extraordinaire en tous points. A priori, la première chose qu’on demande à un livre policier, c’est que l’intrigue soit bien amenée et l’enquête bien dirigée, tout ça mâtiné d’un suspense qui vous fait oublier que vous devriez aller dormir car votre journée du lendemain est particulièrement chargée. Et bien, ok, vous aurez tout cela. Mais qu’attend-on d’autre, qui fera passer ce livre du stade de « bon petit roman policier » à « excellent polar »? Une subtilité supplémentaire dans l’approche des personnages, une écriture personnelle, une ambiance qui sort de l’ordinaire, … Soit, vous aurez ça aussi.

Il est prodigieux, cet Indridason. L’énigme nous plonge dans une famille terrible, avec un père qui maintient sa femme et ses enfants dans la peur de la prochaine colère qui le verra frapper encore et encore sa femme, une mère qui tente tout pour protéger ses enfants, une fille aînée, handicapée, qui subit humiliations et brimades, un fils qui est arrivé à un niveau de saturation tel que l’explosion qui le libérera de toute cette tension risque bien de faire des dégâts collatéraux et un autre fils, qui réagira différemment... Une violence inouïe se dégage de ce livre, certains passages ont même été à la limite du tolérable pour moi, alors que l’écriture d’Indridason reste sobre.

Quant au commissaire Erlendur, cette nouvelle enquête policière n’est pas la seule chose qui le tracasse. Sa fille, Eva Lind, est aux soins intensifs. La drogue qui l’a conduite au point où la mort immédiate était plus qu’une vague idée, cette drogue a également compliqué les relations entre le père et la fille qui ne se voient que rarement.

Bref, un excellent polar, des personnages complexes, une ambiance pesante, un enquêteur attachant. On en redemande…

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 26 décembre 2008


Vert brisé 9 étoiles

Difficile de ne pas succomber au charme sombre de cette histoire. Une enquête sur des ossements vieux de 60 ans, fait resurgir un passé noir, celui des habitants du coin de l'époque, mais aussi celui d'Erlendur, cet enquêteur de Reykjavik dont le désastre familial lui saute à la figure.
Le roman est structuré en 3 points d'intérêt : l'enquête des ossements, la relation père-fille d'Erlendur, et le passé d'une famille, dont la femme martyrisée par son mari, nous plonge au fil des pages dans une détresse profonde. C'est de cette structure qu'Indridason tient son suspens, on est sans cesse à la quête de cette vérité, qui nous éclabousse à la fin.
L'histoire est en béton armé, est maitrisée de bout en bout, et d'une noirceur à toute épreuve. Le style très sobre ajoute sans doute à ce sentiment de bloc inamovible dans la structure du bouquin. A titre personnel, je ne suis pas toujours client de cette sobriété propre au style nordique, mais elle sert tellement le propos ici...
Bravo, la femme en vert surclasse largement, de mon point de vue, la cité des jarres qui m'avait laissé sur ma faim.

El grillo - val d'oise - 51 ans - 26 décembre 2008


Bien, mais sombre! 8 étoiles

Arnaldur Indridason nous plonge dans l'univers sombre et glauque de la maltraitance conjugale.

L'histoire est très écrite et bien menée dans ce décorum venteux et froid qu'est l'Islande.

On n'en ressort pas totalement indemne.

Intéressant, donc.

Matt033 - - 47 ans - 22 décembre 2008


Epoustouflant polar islandais. 10 étoiles

J'ai découvert par hasard cet auteur, et j'avais un peu peur que les noms des personnages soient impossibles à lire. Mais la quatrième de couverture m'avait beaucoup tenté, alors je me suis lancé dans cette formidable aventure. C'est très agréable à lire malgré la dureté de l'action, plusieurs histoires mélangées, un rythme très soutenu, bref tous les ingrédients d'un livre à succès. J'ai hâte de lire la suite des aventures de ces personnages atypiques, et j'espère que les prochaines aventures seront aussi réussies.
Un très bon livre à découvrir absolument...

Laurent63 - AMBERT - 50 ans - 27 novembre 2008


Prix Gold Dagger / des lectrices Elle policier / Clé de verre 10 étoiles

Peu de romans policier m’ont bouleversé. Le drame familial d’une rare intensité au cœur de l’Intrigue d’Indridason m’a sonné comme un coup de poing. Une histoire horrible qui donne envie de pleurer et de s’enrager. L’atmosphère pesante et désespérante est complimentée par une trame policière, au mystère double, rudement bien alimentée. On ne sait pas à qui appartiennent les ossements retrouvés sur un chantier et il n’y a donc aucun suspect par conséquent. Ce n’est qu’en fin d’enquête, alors que les rebondissements se multiplient, que la vérité surgit, inattendue et déchirante, voire même foudroyante.

Du grand roman noir.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 55 ans - 16 octobre 2007


Un tout nouveau style de polar 2 étoiles

L'auteur se sert d'une enquête policière pour évoquer en fait un drame familial qui toucha une famille pendant la 2nde guerre mondiale. Cette partie de l'histoire est excellente et extrêmement intéressante.
En revanche, je me suis un peu plus ennuyée pendant la partie "enquête".
Je dois quand même reconnaître que l'intrigue est menée de bout en bout et qu'à tout moment toutes nos théories tombent à l'eau !

Je trouve qu'il s'agit d'un tout nouveau style de polar prometteur, même si je n'ai pas été aussi emballée que vous tous (j'attends de lire La cité des jarres pour me faire une opinion plus approfondie). Par contre, la fin est quelque peu décevante. On attendait de savoir comment Erlendur allait recoller les morceaux avec sa fille. Comment leur relation va-t-elle évoluer? Dommage, on n'en sait pas plus !

Lolita - Bormes les mimosas - 38 ans - 14 août 2007


Quelle claque ! 9 étoiles

Je lis peu de polars... mais je ne regrette pas d'avoir lu celui-ci !
Peut-être parce qu'ici l'enquête semble n'être qu'un prétexte, ce n'est pas vraiment pas le plus important: elle avance d'ailleurs très lentement. Cette énigme basée sur la violence conjugale renvoie le commissaire Erlendur à un drame de sa propre enfance (la mort de son frère) et à sa responsabilité dans le triste état de sa fille (elle est junkie).
Des secrets de famille sont mis au jour, ils vont permettre de dénouer non seulement l'enquête, mais aussi la relation difficile entre Erlendur et sa fille. Indridason rend bien l'atmosphère lourde due à ces secrets de famille: ça me fait penser à du Simenon...
Côté suspense, tout le génie d'Indridason consiste à aiguiller le lecteur vers des pistes qui sont aussitôt démenties ou qui ouvrent sur de nouvelles pistes... C'est sûr, il sait jouer avec nos nerfs !
A quand la parution de "La voix" au format poche ?

Jeanmarc3247 - Vinalmont - 60 ans - 8 août 2007


Encore un excellent polar islandais d'Indridason où il est question de violence familiale 10 étoiles

On avait déjà cité Arnaldur Indridason dans un précédent billet parmi les auteurs de polars venus du froid scandinave.
Voici sa deuxième traduction de l'islandais : un polar, un roman plutôt, rude et sombre (il y est beaucoup question de violence familiale) comme les paysages d'Islande.
Une histoire oppressante qui fait resurgir les fantômes du passé des uns et des autres. Et La femme en vert, confirme qu'Indridason est bien digne du meilleur Henning Mankell (celui des débuts).
D'ailleurs c'est sans doute un signe, l'inspecteur Erlendur d'A. Indridason et le Wallander de H. Mankell partage tous les deux un divorce ainsi que des relations difficiles et conflictuelles avec leur propre fille !

[...] - J'avais juste envie de te voir, interrompit-elle. J'avais juste une putain d'envie de voir de quoi tu avais l'air.
- Et alors, j'ai l'air de quoi ? demanda-t-il.
Elle le fixa du regard.
- D'un pauvre type, répondit-elle.
- Bon alors, nous ne sommes pas très différents l'un de l'autre, rétorqua-t-il.
Elle le dévisagea un bon moment et il eut l'impression qu'elle souriait.

BMR & MAM - Paris - 64 ans - 8 août 2007


Superbe ! 9 étoiles

Superbe ! Voilà ce qui qualifie ce type de polar, à lire absolument, le type de roman qui nous tient en haleine jusqu'au bout, quand on croit détenir la vérité, ce n'est jamais la bonne, il faut arriver à la toute fin pour la connaître vraiment.
Les romans de Arnaldur Indridason sont très bien écrits, bon, il n'est en qu'à son 2ème roman, mais il n'y a rien à redire, vivement la parution en français des prochains romans de Arnaldur !
Bonne lecture à tous !

Ediane - Yvelines - 53 ans - 22 avril 2007


Extra, sauf les huit dernières lignes! 9 étoiles

Arnaldur Indridason me plaît beaucoup! (enfin son écriture...) Un récit fort, troublant, très dense, dans lequel son héros n'en est pas vraiment un, ressemble à un type désabusé avec plein de soucis familiaux et ressent encore beaucoup d'émotions face aux enquêtes qu'il doit mener.
Il y a ici une intrigue à démêler (la découverte d'ossements humains datant d'un demi-siècle) et une belle exploration psychologique de chaque personnage, habilement menée par un procédé d'écriture en écho. Deux récits se chevauchent, se croisent et finissent par se rejoindre. Lorsque j'ai lu le résumé du livre en librairie, je me demandais si ça n'allait pas trop ressembler à "Wonderland Avenue" de Connelly (des os, des décennies écoulées, des maltraitances...), mais non, pas du tout. Indridason possède un style bien particulier qui le différencie des autres.
Une lecture très plaisante, à l'exception toutefois des dernières lignes. Ce happy end me paraît superflu, voire décalé et en trop, je m'en serais bien passée, il n'apporte rien. L'auteur avait déjà fait pareil avec "La cité des jarres", il fallait clore sur une note d'espoir. Idem ici, dommage. Mais cela ne retire rien à la qualité de ce livre que je recommande chaudement.

Sahkti - Genève - 50 ans - 25 février 2007


Mon meilleur livre 2006 10 étoiles

Il s'agit pour moi du meilleur livre que j'ai lu en 2006. Je suis heureux d'apprendre que je ne suis pas le seul à avoir été subjugué par ce roman.

Raf177 - - 50 ans - 18 août 2006


à découvrir sans hésiter ! 8 étoiles

Mon premier polar islandais !
Dans la banlieue de Reykjavik, lors d’une fête d’anniversaire, un bébé mâchouille… un os humain ! Tout près, un squelette enseveli qu’on déterre. Qui peut bien être enterré là, et depuis quand ? Le commissaire Erlendur va mener l’enquête, avec ses fidèles acolytes, Elinborg et Sigurdur Oli. Ici, pas de tralala ni de police scientifique, mais au contraire tout va lentement, l’analyse du squelette est confiée à un archéologue. Ce n’est pas le plus important de l’enquête.
Comme surgi de nulle part, l’histoire d’une famille ayant vécu là nous est racontée, dans ses détails sordides, le père de famille étant un homme violent, battant et harcelant femme et enfants. Bien sûr il y a un lien entre cette famille et l’affaire de squelette déterré, qui va se dénouer peu à peu. Souvenirs du passé, reconstitution d’une vie de famille se mêlent à des éléments de l’enfance et du présent d’Erlendur (sa fille est dans le coma ; junkie, elle l’a appelé à l’aide au début de son enquête, mais il n’a pu la retrouver à temps), c’est un désenchevêtrement de la mémoire qui nous est offert avec un grand talent. Et je peux dire que l’auteur a joué avec mes nerfs sur toute la deuxième moitié du roman : à chaque fois que je pensais détenir une piste pour résoudre l’énigme, à chaque fois un nouvel indice venait contredire mon soupçon. Donc, un bien bon roman, sur le drame de l’enfance et de la violence conjugale.

Laure256 - - 52 ans - 13 juillet 2006


Subjuguée! 10 étoiles

Tout à fait d'accord avec la critique de Channe 01, j'ajouterai seulement et elle le sous-entend, que ce livre vous captive, que vous ne le lâchez pas et que jusqu'au bout, jusqu'aux toutes dernières pages, la vérité ne nous est pas révélée, même si on croit parfois la tenir enfin...ce n'était pas cette vérité-là!
Moi aussi j'attends les prochaines traductions avec impatience!

Mary.nana - - 75 ans - 23 avril 2006