Happy end
de Bertrand Ferrier

critiqué par Laure256, le 14 février 2006
( - 52 ans)


La note:  étoiles
Livre coup de poing
S’il fallait encore le prouver, la littérature pour ados est dure, violente et réaliste, il faut arrêter de vouloir protéger ces chers bambins. On est loin du rose guimauve de la couverture ! Mais tout comme la couverture le montre également, c’est un vrai coup de poing que ce livre-là. Une violence larvée qui enfle et qui finira par exploser. Le héros a 14 ans et pas d’histoires, jusqu’à celle-ci. Ses parents n’ont pas de prénom, le père, c’est le Frappeur, la mère, c’est l’Autre. Voilà qui plante le décor pour un engrenage dans la violence physique et psychologique. Tout est prétexte à tabasser le jeune garçon, et pourtant celui-ci « ne lance pas de SOS parents tarés », il se mure dans le silence et la solitude. Il vole des livres qui ne l’intéressent même pas. Parfois il y a l’hôpital ou encore le libraire à qui il avoue qui tentent de lui tendre la main, en vain. La pression continue de monter, et comme une cocotte minute sans soupape de sécurité, on se doute bien que la marmite va exploser. On devine donc la fin, et malgré tout, on ne peut la condamner.
A lire donc, avec cette mise en garde : c’est un livre terrible, fort et qui marque.