Agaguk: Roman esquimau de Yves Thériault
Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures
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La vie des Esquimaux avant que le progrès ne s'en mêle...
Ce très beau livre nous instruit sur la façon de vivre au quotidien des Esquimaux du grand Nord canadien.
On y découvre de vastes étendues à n'en plus finir où ça et là quelques igloos se dressent en hiver. En été, ce sont des tentes faites de peaux de caribous que l'on peut voir. Il faut lutter à chaque instant pour survivre à un tel climat! Mais surtout, il faut savoir vivre en harmonie avec son environnement et le respecter... Chasser et tuer pour vivre et se défendre uniquement.
Agaguk, responsable du meurtre d'un Blanc doit quitter le village avec sa jeune épouse pour vivre, ou du moins essayer de survivre à l'écart. Il devra également affronter le loup blanc qui veut le tuer. Trouver de quoi boire et manger est essentiel, et il lui faut désormais nourrir sa famille agrandie par la venue d'un fils.
Chasser le phoque n'est pas une mince affaire car il prend le risque de finir noyé ou gelé... Et toujours ce loup blanc qui rôde tel un "agiork" : un mauvais esprit.
Hélas, la chasse est obligatoire si l'on veut se nourrir de la chair des animaux mais également pour se vêtir de leur peau ou encore utiliser les os pour fabriquer des outils.
Pour ma part, je crois que beaucoup de peuples catalogués de sauvages auraient bien des choses à apprendre au nôtre qui se prétend civilisé!!!!
La condition des femmes est cependant "à revoir" si j'ose dire... car celles-ci n'ont pratiquement pas le droit de s'exprimer. L'épouse d'Agaguk, quant à elle réserve bien des surprises aux lecteurs...
Les éditions
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Agaguk [Texte imprimé], roman esquimau Yves Thériault
de Thériault, Yves
B. Grasset
ISBN : 9782246165422 ; 3,39 € ; 01/02/1994 ; 270 p. ; Broché -
Agaguk
de Thériault, Yves
Les Éditions De L'Actuelle
ISBN : SANS000001122 ; 01/12/1971 ; 340 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (7)
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Agaguk
Critique de Philaera (, Inscrite le 27 février 2006, 56 ans) - 12 avril 2006
Agaguk est à la fois l'histoire de l'Inuk-l'Homme et des Inuits-les Hommes.
La vie dans ce village d'Inuits est très austère et dure. C'est un dépaysement total. Ce qui m'a le plus choqué dans la façon de vivre des Inuits, est en premier lieu le fait qu'ils tuens (tuaient) à la naissance (je suppose que cela n'était pas systématique puisque il y a des femmes dans le villages) les petites filles à la naissance parce qu'elles sont une bouche inutile à nourrir contrairement au garçon qui chassent, construit ou peut défendre son village dès son plus jeune âge.
Il y a aussi la condition la femme qui est réduite tout simplement au rang de femelle. Elle n'a absolument pas le droit à la parole et est totalement soumise. Tout cela est assez difficilement imaginable (et pourtant malheureusement tellement d'actualité).
Et pourtant il y a quelque chose de beau et de pure dans cette dureté du coeur, de la nature qui est magniquement bien décrite et de la vie des Inuits.
Puis il y a le "blanc" qui a apporté les armes, l'alcohl dont les Inuits sont malheureusement friands. Il y a "le blanc" infâme colonisateur qui veut imposer SA loi, SA façon de vivre.
Ce livre a été écrit en 1958... "le blanc" à je crois "gagné" : la civilisation occidentale à détruit les Inuits....
Ne rien savoir des Blancs
Critique de Libris québécis (Montréal, Inscrit(e) le 22 novembre 2002, 82 ans) - 25 août 2005
Que fait Agaguk dans ce roman? Il fuit la Justice canadienne pour un meurtre qu'il a commis. Les siens l'appuieront, raison pour laquelle on le retrouve avec une femme dans un territoire presque inaccessible aux blancs. Ce n'est pas eux qui jugeront les Amérindiens. Aujourd'hui, on remarque davantage la coupure entre les blancs et les premiers habitants du Canada. Leurs revendications se font plus oppressantes. Ils ne veulent plus être les jouets sur lesquels repose l'exploitation des richesses naturelles. Avec ce canevas, on revit les us et coutumes des ancêtres amérindiens qui, aujourd'hui, vivent dans des maisonnettes comme tout le monde.
L'aspect le plus intéressant du roman, c'est la conception de l'amour dans le couple. Et surtout le rôle de la femme dans l'édification de cet amour. En entrée de jeu, on voit une femme très entreprenante qui saura faire d'Agaguk un vrai homme et un vrai amoureux.
Bref, ce roman montre que les blancs et les autochtones ne peuvent pactiser à travers un couple d'amoureux qui vit selon la culture des ancêtres afin d'échapper à la Gendarmerie. Ce roman est le fruit d'un travail colossal que seul l'un des leurs pouvait écrire pour manifester autant d'authenticité. Cette oeuvre rejoint finalement les préoccupations des écrivains du Montana qui supportent mal le passé qui a présidé à la création des États-Unis.
n'akoksanik
Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 55 ans) - 15 janvier 2005
Un ravissement.
un récit très documenté
Critique de Cuné (, Inscrite le 16 février 2004, 57 ans) - 16 juin 2004
Incroyable ! Ce livre est une bombe. Qu'il soit devenu un classique de la littérature québécoise et universelle selon Réginald Martel de La Presse n'est que justice. Il a été édité pour la première fois en 1858, mais l'écriture est intemporelle. Il décrit le monde Esquimaux dans les années quarante, mais pourrait tout aussi bien se situer dans un espace et un lieu inconnu, tant est grand le décalage avec nos esprits occidentaux et soi-disant civilisés.
Il est difficile d'aimer le personnage d'Agaguk. Sans même pouvoir l'appréhender psychologiquement il découvre l'amour avec Iriook et cela l'effraie beaucoup. Celle-ci en revanche a dès le début toute notre sympathie. Quelle femme admirable ! Intelligente ! Brave ! c'est son amour et sa grande lucidité qui feront d'Agaguk un homme, un vrai être humain.... La fin est de toute beauté, avec un don mutuel de grande signification.
C'est un roman très documenté, où les Innuits ne sont pas traités ou expliqués avec condescendance, mais au contraire avec beaucoup de respect et d'humanité.
Le style d'Yves Thériault nous entraîne dans son récit en nous faisant ressentir fortement la palette des émotions liées aux diverses aventures; tour à tour barbares, cruelles, douces, tendres, pitoyables, votre coeur de lecteur se serrera plusieurs fois mais refermera la dernière page avec beaucoup de tendresse et de souhaits pour la suite de la famille d'Agaguk.
Un avis...
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 4 juillet 2001
réponse pour vigno
Critique de Thémis (Ligny, Inscrite le 17 avril 2001, 54 ans) - 4 juillet 2001
Agaguk et le grand loup blanc
Critique de Vigno (, Inscrit le 30 mai 2001, - ans) - 4 juillet 2001
Forums: Agaguk: Roman esquimau
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