Un tout petit monde de David Lodge
( Small world)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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Les joies des colloques universitaires
David Lodge nous plonge ici dans l'univers des colloques universitaires sur fond de passion amoureuse au beau milieu des années 70.
L'histoire débute à Limmerick où se déroule un congrès universitaire; Persse McGarrigle rencontre Angelica Pabst et en tombe éperdument amoureux. Malheureusement pour notre pauvre homme, la belle part sans le prévenir et s'ensuivent alors des péripéties interminables à travers le monde. L'amour devient alors pour Persse une véritable quête du Graal, un supplice de Tantale puisqu'à chaque fois, quand il croit toucher à son but, Angelica disparait encore. Là c'est une correspondance d'avion retardée, ici une communication d'Angelica qui s'est terminée juste avant que Persse n'arrive. Bref Eros n'en finit plus de snober notre pauvre homme.
Mais surtout n'allez pas croire que tout le bouquin tourne autour de ces personnages puisqu'en effet on retrouve également les "héros" récurrents de la trilogie de Lodge: Philip Swallow et ses adultères, Morris Zapp ridiculement marchandé entre des terroristes et Désirée (son ex-) qui a finalement mieux réussi que lui.
Lodge tire à boulets rouges sur un monde universitaire égocentrique, règle ses comptes avec les arrivistes prêts à tout pour obtenir une chaire à l'UNESCO, ironise sur l'inanité de ces séminaires universitaires qui ne sont en fait que des prétextes pour s'adonner à l'adultère, l'alcool et autres excès.
Finalement, la morale est sauve chez Lodge, chacun est renvoyé dans ses cordes et la vertu l'emporte toujours sur la déraison.
Bref un agréable moment de lecture, comique, quelquefois corrosif même si certaines précisions technologiques sont devenues obsolètes aujourd'hui.
Les éditions
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Un tout petit monde [Texte imprimé] David Lodge préf. de Umberto Eco trad. de l'anglais par Maurice et Yvonne Couturier
de Lodge, David Couturier, Yvonne (Traducteur) Couturier, Maurice (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages poche (Marseille).
ISBN : 9782869305588 ; 2,10 € ; 02/01/2004 ; 496 p. ; Poche -
Un tout petit monde [Texte imprimé] David Lodge traduit de l'anglais par Maurice et Yvonne Couturier préface de Umberto Eco
de Lodge, David Couturier, Yvonne (Traducteur) Couturier, Maurice (Traducteur)
Payot & Rivages / Rivages poche
ISBN : 9782743629359 ; 10,00 € ; 26/11/2014 ; 519 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (5)
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le congrès et sa muse
Critique de Jfp (La Selle en Hermoy (Loiret), Inscrit le 21 juin 2009, 76 ans) - 19 mai 2023
Critique du monde universitaire et mises en abîme
Critique de LaVillatte (, Inscrite le 11 juillet 2012, 49 ans) - 11 septembre 2016
C'est aussi une mise en abîme de textes littéraires. J'ai au moins identifié la quête du Graal avec le personnage Persse McGarrigle (= Perceval) qui passe le roman en quête de la femme de sa vie.
L'ensemble est drôle même si on n'est pas soi-même un professeur d'université. Comme le dit si bien Umberto Eco dans la préface : "Si on lit des romans, c'est également pour acquérir les notions qui permettront de les lire. Ils nous introduisent à des mondes qui nous étaient inconnus et nous les rendent familiers.[...] S'il fallait vraiment donner une définition en termes d'histoire littéraire, eh bien je dirais que Lodge a inventé avec ce livre le picaresque académique. comme tous les grands livres, il ne présuppose pas la connaissance d'un société : il la procure."
La vie trépidante des universitaires
Critique de Chene (Tours, Inscrit le 8 juillet 2009, 54 ans) - 29 février 2012
Un monde à part... Une peinture du monde universitaire assez réussie toutefois et qui vaut le détour pour ceux qui connaissent.
Un livre plein d'humour, mais qui finit pas lasser. L'essentiel est dans les 200 premières pages (les deux premières parties). Dommage qu'il en reste encore 296 sur les mêmes thèmes !
On rit, mais aussi on s'ennuie sur la fin...
Un peu trop long selon mon avis.
L'histoire sans histoire, aux morceaux d'histoires...
Critique de Mallollo (, Inscrite le 16 janvier 2006, 42 ans) - 3 janvier 2009
Dans les premiers chapitres, tout semble si décousu: des personnages engoncés dans leurs positions de savants hommes, des sujets de conversation rébarbatifs au possible pour un lecteur inculte, l'impression d'avoir fait le tour à la page 30. Et pourtant, dieu sait comment, on s'attache à ces personnages, on cherche à en savoir plus sur eux, leur histoire, les liens qui les unissent ou les ont unis: querelles de pouvoir, amitié de jeunesse... et qui aura le poste tant convoité à l'UNESCO?
C'est le seul David Lodge que j'ai lu pour l'instant (impossible donc de comparer), et je l'ai lu au premier degré, sans chercher à analyser la critique de la micro-société universitaire, ou de la société tout court. Je l'ai lu par plaisir et n'ai pas été déçue!
Une farce
Critique de Jlc (, Inscrit le 6 décembre 2004, 81 ans) - 2 avril 2006
Je comprends bien pourquoi Umberto Eco, qui a écrit la préface a aimé ce livre tant il est à la fois, drôle, touffus et souvent extrêmement savant.
Pour ma part je l'ai trouvé moins brillant et moins excitant que "changement de décor" qui était mon premier Lodge et avait l'attrait de la nouveauté. Dans "Un tout petit monde", Lodge, selon moi, ne s'est pas assez renouvelé. Vous pourrez rétorquer qu'il s'agit d'une sorte de suite avec les mêmes personnages et ceci peut expliquer celà. Soit mais il n'empêche que mon intérêt et mon plaisir ont été moindres.
Néanmoins c'est quand même un bon livre et un jour ou l'autre je lirai bien le troisième de la série "jeu de société".
Enfin c'est simplement mon avis.
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