Du bruit dans Landerneau
de Patrice Louis

critiqué par Jlc, le 9 mars 2006
( - 81 ans)


La note:  étoiles
Des patronymes en guise de patrimoine
« Tonnerre de Brest! ». Cette histoire fit, en son temps, bien « du bruit dans Landernau ».

A « la fête à Neu-Neu », une « Lolita », qui n’avait rien de « la bonne dame de Loudun », fut touchée par « les flèches de Cupidon » en rencontrant un « Gringalet » qui était loin d’être un « Centaure », ni d’ailleurs « le beauf de Cabu ». C’était « un petit chose », un « Candide », « pauvre comme Job », pour le moment « Cicérone » de son état. Elle n’avait pas « le nez de Cléopâtre » ni lui « le talon d’Achille ».

« Fier comme Artaban » de sa conquête, ce « Saint Jean bouche d’or » voulut, tel un « Éliacin », parler « la langue d’Esope » pour conquérir son « égérie ».
Ce fut « un travail de bénédictin », bien plus difficile qu’ « une dictée de Pivot » qui le fit renoncer « aux délices de Capoue » pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas "une chimère".

Hélas, « le violon d’Ingres » de notre « Célimène » était d’écouter « le clairon de Déroulède », appuyée sur « le pilier de Claudel », tout en regardant la « ligne bleue des Vosges » qu’autrefois on appelait « ligne Maginot ». Or il n’était pas « chauvin » et ce fut « une pomme de discorde » qu’ « un baiser de Lamourette » ne put effacer. Refusant « d’aller à Canossa » et pour ne pas « tomber de Charybde en Scylla », il « se retira sur son Aventin ». Bien sûr, elle « pleura comme une Madeleine » en poussant des « cris de Mélusine ». Au moins, dit-elle, si nous fûmes « les amoureux de Peynet », nous ne deviendrons pas « un couple à la Dubout ».

« Un poinçonneur des Lilas », las de « travailler pour le roi de Prusse », passait par là. Il voulut emmener la belle « au diable Vauvert », lui disant « en voiture Simone » (car elle s’appelait Simone). Mais, en lui jetant des « regards de Gorgones », elle refusa qu’il lui fît « l’échelle de Jacob » pour tomber dans « une fontaine de jouvence » car elle était « d’une patience de Grisélidis ».

Apprenant cela, notre « Candide » décida de mettre fin à son « boycott » et il eut à nouveau pour elle « les yeux de Chimène » quand elle eut pour lui « la clémence d’Auguste ». Ne croyez pas que c’était là « construire des châteaux en Espagne », « politique de Gribouille » ou je ne sais quel «coup de Jarnac » qui serait un « coup du père François » (d’ailleurs, bien qu’étant de Jarnac, il ne s’appelait pas François). Non c’était, tout joliment, redessiner ensemble « la carte du tendre ».


« La pierre de Rosette » de cette histoire se trouve dans le livre de Patrice Louis. Vous y apprendrez l’origine de chacune de 550 expressions « du parler commun ». C’est érudit et drôle, précis et anecdotique. Et je vous renvoie à la présentation de l’auteur qui est parfaite.

Un bouquin épatant, tout à fait jubilatoire que je garde toujours près de moi, « inventaire à la Prévert », « fil d’Ariane » ou « lampe d’Aladin » pour « atteindre le Nirvâna » (linguistique s’entend !).