Spartacus
de Gérard Pacaud

critiqué par Sinon, le 21 mars 2006
(Paris - 49 ans)


La note:  étoiles
Morituri te salutant
Roman biographique de Spartacus, le gladiateur.
Lorsqu'il décida de se rebeller, Spartacus fit rapidemment des ravages à Rome laissée dans un piteux état après la mort de Scylla. Les chefs romains, Crassus le premier, et le Sénat ayant des blessures intestines plus préoccupantes à panser ont toujours sous-estimé le gladiateur. Mais, pire encore, ils ne l'ont pas compris. Pas plus que ne l'ont compris les nombreux peuples rebels avides de vengeance envers Rome-l'orgueilleuse qui se sont joints peu à peu à la révolte montée par Spartacus.
Notre héros se retrouve donc bien malgré lui le chef de plus d'une centaine de milliers d'hommes, des barbares pour la plupart, dont la seule ambition est de faire chuter Rome.
Spartacus, le gladiateur qui demandait seulement à franchir les Alpes pour recouvrer son statut d'homme libre.
Une sorte de Moïse, finallement. Ou un anti Alexandre-le-Grand. Au choix.

J'ai bien aimé ce roman. C'est un récit principalement d'actions, certes, mais les stratégies et les rouages diplomatiques ont également leurs importances. On apprend donc quel homme était Spartacus ; à savoir un être humain n'aspirant qu'à la liberté. Il n'était pas plus intelligent que la moyenne. Non, d'ailleurs les décisions les plus importantes lui étaient souvent soufflées par sa femme. Il avait simplement un charisme naturel, ce qui faisait de lui un chef-né.