La Piscine - Les Abeilles - La Grossesse
de Yôko Ogawa

critiqué par Saule, le 25 juin 2001
(Bruxelles - 59 ans)


La note:  étoiles
Le monde étrange de Yôko Ogawa
Ce livre regroupe trois romans très courts de Yôko Ogawa; l'occasion de découvrir ou redécouvrir cet auteur japonais contemporain (elle est née en 1962), qui est surtout connue pour l'Hôtel Iris et l'Annulaire (par ailleurs critiqués sur ce site).
Une jeune adolescente est troublée par le corps aux lignes pures d'un jeune garçon qu'elle regarde plonger à la piscine. Son amour pour ce garçon et son penchant pour la cruauté, qu'elle assouvit en faisant pleurer une petite fille dont elle a la garde, occupe tour à tour son esprit. Une histoire étonnante, cruelle. Yôko Ogawa excelle à nous décrire le trouble de la jeune adolescente alors qu'elle observe le corps parfait du jeune garçon en maillot de bain.
Dans 'les Abeilles', il est question d'une étrange maison universitaire, qui est en pleine 'déstructuration'. Lentement, l'auteur instille le doute dans notre esprit; où sont passés tous les étudiants de cette pension universitaire ? Et cet étrange directeur auquel il manque deux bras et une jambe ? ...
Même schéma dans 'la Grossesse', dans lequel la narratrice raconte la grossesse de sa soeur qui habite sous le même toit. Divers petits faits suggérés par l'auteur instaurent un sentiment de malaise, quelque chose ne tourne pas rond avec cette grossesse; est-ce dû à cette étrange clinique M. où la jeune fille veut accoucher ? Et pourquoi sa soeur lui prépare-t-elle des confitures de pamplemousse à longueur de journée ?
Des romans d'atmosphère donc, à l'ambiance trouble, oppressante et un peu perverse. Bien écrit, d'une écriture douce et parfois sensuelle même si ça manque un peu de profondeur.
Pas enthousiaste 5 étoiles

"La piscine Les abeilles La grossesse" de Yôko Ogawa (196p)
Ed. Babel

Bonjour les fous de lectures.....

Voici 3 courts récits de l'autrice Yôko Ogawa.
"La Piscine" et " la grossesse" parlent des penchants sadiques qui peuvent sommeiller en chacun d'entre nous.
"Les abeilles" est plus soft, plus fade, bien qu'étrange.

Ces trois nouvelles ? courts récits? se lisent très vite et m'ont peu accrochée même si elle ont réussi à me mettre mal à l'aise.
Les situations évoquées sont toujours assez dérangeantes et font preuve d'une certaine perversion.

L'écriture est sobre, directe mais je referme ce livre en n'étant pas très enthousiaste ni convaincue

L'autrice a reçu le prix Akatagawa pour " La grossesse".

Faby de Caparica - - 63 ans - 24 juin 2020