Sur de lointains rivages
de Kristin Hannah

critiqué par Gilou, le 3 avril 2006
(Belgique - 76 ans)


La note:  étoiles
Elizabeth & Jack
Elizabeth et Jack sont mariés depuis plus de 24 ans. Ils sont à un tournant de leur vie de couple car leurs deux filles, Jamie et Stéphanie sont parties pour l’université.
Elizabeth, surnommée amoureusement Birdie par son mari, éprouve le malaise du nid vide et elle aimerait recommencer à peindre.
Comme la plupart des femmes aux foyers, elle a consacré une partie de sa vie à élever ses filles et à s’occuper de son mari. Ils ont déménagé un nombre incalculable de fois à cause de son job. Le bonheur de poser les valises définitivement est pratiquement arrivé lorsqu’ils viennent vivre dans une belle maison au bord de l’océan Pacifique. Un décor de rêve, mais dans un bled sans possibilité de divertissement. Le bout du monde quoi. C’est quand Jack est muté à New York pour son travail qu’elle refuse de le suivre cette fois pour rester au bord de l’océan et reprendre ses pinceaux.

Voilà, le décor est planté et Kristin HANNAH nous décrit avec subtilité et justesse tous ces petits moments de vie, les hésitations et les angoisses de Birdie face à la toile blanche, la peur du manque d’inspiration. Elle ira même jusqu’à s’imaginer une romance avec Daniel, le professeur de cours de dessin auquel elle s’est inscrite.

Le vrai bonheur, dans ce livre, c’est que la romancière nous met face aux peurs de Birdie, mais également, et cela est rare dans les romans d’amour, face à toutes les angoisses de Jack. Car au bout du compte, leur amour commencé à l’âge de 21 ans est un amour profond et durable.
C’est le manque de communication, l’habitude et la peur de blesser l’autre qui détruit parfois les couples.
C’est une belle leçon de vie que K.Hannah nous offre.

Cet écrivain a écrit d’autres romans tout aussi passionnants comme :
Le monde sans elle et Retour à Summer Island.

Celui-ci est une belle histoire pour les amateurs du genre.

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Catherine Moran