L'homme des deux tribus de Arthur Upfield
( Man of two tribes)
Catégorie(s) : Littérature => Policiers et thrillers
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Un excellent policier ethnologique
Lire le synopsis d'un livre d'Upfield, c'est se demander dans quelle destination on s'embarque. Un meurtre étrange dans un cadre non moins étrange, le bush australien (soit le centre désertique du pays) déjà méconnu des australiens eux-même et bien évidemment encore plus de nous. A cela s'ajoutent des personnages que seul le bush peut engendrer... et, qui dit meurtre dit enquête, l'inspecteur dépêché, présenté comme expert, n'est autre que Napoléon Bonaparte. A ce moment-là, on se demande si Upfield ne nous arnaque pas... Difficile d'imaginer notre Napoléon national investi d'un telle mission dans une telle contrée... Néanmoins, ceci a le mérite d'être intrigant.
Mais non, le Napoléon d'Upfield n'est pas du tout le Napoléon que nous connaissons. Il s'agit ici d'un métis aborigène aux yeux bleu saphir, orphelin, à qui on a donné ce nom sur un coup de tête et qui a eu la rarissime chance en ce premier quart du XXème siècle de pouvoir profiter de ses deux cultures, en étant initié par un sorcier dans une tribu (et pour un métis cela constitue un miracle) et en suivant des études à l'université de Brisbane, suite à quoi il est devenu un brillant inspecteur.
Il existe 28 tomes des aventures de Bony (c'est son surnom, typiquement australien), pour ma part je n'en ai lu que trois, que j'ai beaucoup appréciés. Celui-ci est mon préféré de par la finesse psychologique de l'écriture.
Mais la caractérisation totale des Arthur Upfield, c'est qu'ils sont d'une richesse culturelle extrême. Ainsi, après sa lecture, les coutumes aborigènes et la caractérisation de cet immense territoire délaissé par l’intérêt général nous sont apprises.
Lire un Upfield n'est certes pas lire du Baudelaire ou du Nerval sur la finesse de l'écriture, mais néanmoins, je trouve ses romans meilleurs que ceux de Mary Higgins Clark qui à mon goût, nous ressasse les mêmes procédés depuis des années. C'est très différent d'Agatha Christie ou de Conan Doyle, mais pas moins agréable...
Dans "L"homme des deux tribus", il n'y a pas réellement de meurtre, juste la disparition d'une jeune femme, qui pourrait être mêlée à l'espionnage de l'équipement nucléaire australien... Disparition volontaire ou forcée de l'ambitieuse scénariste Myra Thomas?
A vous de lire...
Les éditions
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L'homme des tribus [Texte imprimé] par Arthur Upfield trad. de l'anglais par Michèle Valencia
de Upfield, Arthur Valencia, Michèle (Traducteur)
Christian Bourgois / 10-18
ISBN : 9782264016546 ; 4,12 € ; 03/04/2003 ; 287 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (2)
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Originalité garantie
Critique de Falgo (Lentilly, Inscrit le 30 mai 2008, 85 ans) - 10 février 2017
Le bush, à perte de vue
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 57 ans) - 13 août 2008
Ici, l’histoire simple au départ va vite dégénérer et le lecteur sera emporté là où il ne s’attend pas. L’inspecteur Napoléon Bonaparte (Bony pour les intimes) enquête sur la disparition d’une jeune femme qui vient d’être relâchée au terme d’un procès pour meurtre. Elle a toujours avoué avoir tuer son mari, mais le jury s’est laissé émouvoir par les « circonstances atténuantes ». Après sa libération, la voilà qui disparaît en plein bush, aux abords d’un centre d’essais atomiques. Avec rien de rien de rien à la ronde. La plus proche habitation étant celle des Weatherby, c’est par là que commence l’enquête de Bony. Mais il doit fonctionner dans l’anonymat et se fait donc passer pour un pauvre bougre. Le voilà qui sillonne la plaine désertique de Nullarbor (entendez « aucun arbre »). Et là, ce sur quoi il va tomber est encore plus étrange et déconcertant qu’une station gouvernementale : je vous laisse la surprise…
Plusieurs points communs avec « La mort d’un lac » : j’ai déjà parlé du décor. Il faut y ajouter que Bony endosse une fausse identité dans les deux cas, adaptant magnifiquement son comportement à la personne qu’il est censé être (vraiment du grand art, du grand théâtre). Et puis, dans un cas comme dans l’autre, on assiste à un huis-clos où Bony se retrouve en compagnie de plusieurs personnes suspectes. Dans ces situations extrêmes, il devra user de toute sa psychologie pour dénicher le coupable…
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Arthur Upfield dans l'ordre? | 9 | Sahkti | 16 août 2008 @ 22:36 |