Les meilleures bibliothèques sont constituées de livres volés, qui a écrit ça déjà? J'ai prêté un jour l'un des plus beaux romans que j'ai jamais lus : 'La Porte de pierre' de Léonora Carrington. Un chef d'oeuvre. Je vais me jeter sur 'Le Cornet acoustique'.
Je ne me souviens pas de l'éditeur de 'La Porte de pierre'. Si quelqu'un peut m'aider, il sera le bienvenu.
J'ai su, longtemps après la lecture de ce roman, que Léonora Carrington avait été la compagne de Max Ernst et l'une des femmes-peintres (pas de féminin à peintre...) les plus réputées du surréalisme. Longtemps après aussi, j'ai lu dans le Magazine Littéraire un hommage à l'extraordinaire écrivain qu'elle avait été.
Extra-ordinaire au sens littéral de 'voyante', 'inspirée'. L'imaginaire de Léonora ressemble en cela à celui de Lewis Carroll : on ne le clone pas. La façon d'écrire de Léonora valait sa façon d'être. Elle le paya, comme Camille Claudel, ou comme le danseur Nijinski, de nombreuses années d'hôpital psychiatrique.
'La Porte de pierre' raconte les amours de deux personnages qui ne se rencontrent qu'en rêve. Le récit s'achève devant la porte scellée qui lui donne son nom. Tout tient à la musique de l'écriture, qui fait si bien reculer la réalité dans l'illusion que le livre exerce une fascination peu commune...La preuve !
Aurelia Labrunie - Paris - 60 ans - 13 juillet 2006 |