Cent vues du mont Fuji
de Osamu Dazai

critiqué par Catinus, le 16 avril 2006
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Une autre face du " Monde Flottant "
On dit souvent de quelqu'un : " Sa vie fut un véritable roman ! ".
C'est très bien ! Encore faut-il avoir le don de la transcrire en kanjis. Ce fut le cas pour Osamu Dazai.
Dans ces 18 nouvelles ou écrits, l'auteur nous raconte sa vie de " parasite ", qualificatif qu'il employait volontiers pour se définir.

" Une vie traversée de doutes, d'inquiétude et de dégoûts. Une réputation scandaleuse de buveur désespéré, d'amoureux suicidaire et d'amateur de drogues. "

Il nous conte ses frères, la servante, qu'enfant, il martyrisait, son peu d'admiration pour le Mont Fuji.
Dazai déteste les chiens et nous le fait bien, comprendre ... Sauf peut-être le sien, et encore ... Il est séduit par des voix féminines, nous décrit sa vie d'errance quand tout le Japon déguste les bombardements alliés en 44-45. Le plus terrifiant, sa longue déchéance durant près de 10 ans dans sa nouvelle " Huit tableaux de Tokyo "

Une écriture simple, claire, qui touche droit au but.

Ùne découverte : Osamu dazai est né le même jour, à la même heure ( ? ) que votre serviteur, juste avec 42 ans de décalage et au Japon ( soit le 19 juin 1909 ).
Un signe ? ( j'rigole ! )

Un petit cadeau pour terminer. Citation de la page 126 :

" Le soleil couchant ne cesse de dire : Je n'en peux plus ! Il ne faut pas me regarder comme ça ! Il ne faut pas m'aimer. Je suis voué à une mort prochaine. Mais demain matin, à l'est, on verra naître un nouveau soleil : aimez-le, je vous en conjure ! Ce sera mon enfant bien aimé : prospère et tout rond ! "

Yatta-Yatta !