Toute passion abolie de Vita Sackville-West
( All passion spent)
Catégorie(s) : Littérature => Anglophone
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une vie à reprendre
Comment, au soir de sa vie, une vieille dame, noble, ayant connu tous les honneurs, toutes les mondanités, décide, à la mort de son époux, de son geôlier, de vivre sa vie pour mieux préparer sa mort ?
C’est, en substance, ce que traduit ce court roman. Leçon de vie, sur la vie, sur les renoncements auxquels on est contraint, auxquels ensuite on souscrit par la force des choses.
Poids des ans, signe de sagesse ou de retard, quand si près de la mort on veut corriger ses erreurs, en tous les cas, vivre en paix avec soi même.
Une belle écriture, un peu surannée, de belles galeries de personnages, et l’espoir de toujours faire les bonnes rencontres… les inattendues !
Les éditions
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Toute passion abolie [Texte imprimé] Vita Sackville-West traduit de l'anglais par Micha Venaille
de Sackville-West, Vita Venaille, Micha (Traducteur)
Éd. Autrement / Littératures (Paris. 1993).
ISBN : 9782746707511 ; 13,00 € ; 11/01/2008 ; 157 p. ; Broché -
Toute passion abolie [Texte imprimé] Vita Sackville-West traduit de l'anglais par Micha Venaille
de Sackville-West, Vita Venaille, Micha (Traducteur)
le Livre de poche / Le Livre de poche. Biblio
ISBN : 9782253126270 ; EUR 6,90 ; 07/01/2009 ; 224 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Un roman court et fort
Critique de Valotte (, Inscrite le 31 décembre 2011, 60 ans) - 8 septembre 2019
Un roman court et fort qui, sur un fond de douce ironie et par touches subtiles nous rappelle la vanité et la superficialité de notre monde.
Extrait :
« Hélas, on peut s’attendre à tout avec Mère. Regardez comme elle a agi avec les bijoux. Elle n’avait aucune idée de leur valeur, aucune notion de ses responsabilités. Je la crois donc parfaitement capable de tout léguer à la nation. »
Une véritable terreur s’empara de la famille de Lady Slane.
« William ! Vous ne croyez pas qu’elle puisse aller si loin ! Elle a bien un peu d’affection pour ses enfants?
NB : dans le texte, « un peu » est en italique.
Merci à Christian Lacroix et au Livre de poche.
Critique de Elfebretonne (, Inscrite le 11 juillet 2010, 49 ans) - 2 décembre 2010
Dès la première page, j'ai été charmée par l'écriture. L'histoire n'a rien gâché de ce plaisir. (une vieille femme vient de perdre son mari. elle décide de vivre ses dernières années pour elle-même au grand étonnement de ses enfants qui ne reconnaissent pas leur mère. pour eux, elle est toujours restée dans le moule forgé par la société).
Puis-je ranger ce livre dans le courant féministe?
En se mariant, l'héroïne a dû renoncer à ses rêves, à son caractère pour prendre le rôle d'épouse et soutenir son mari qui lui n'a rien dû abandonner. L'auteur nous décrit la société de la grande bourgeoisie du début du XXième siècle où les rôles des hommes et des femmes étaient bien définis. Elle choisit des personnages qui acceptent de rentrer dans le moule tout en nous montrant les frustrations de la femme.
(p.108. "son fiancé la regardait avec un air qu'elle ressentit comme étant celui qu'affiche un propriétaire";"il avait donc suffi d'un seul instant -la demande en mariage- pour qu'elle soit transformée en quelqu'un d'autre. une autre femme?" p.115." son sort lui apparut différent de celui de son frère. il avait choisi le droit? on l'encourageait. pourquoi avait-elle dû refouler son désir de devenir peintre?";"un seul emploi était permis aux femmes". p.119. " comme les femmes font du tapage autour du mariage! qui les blâmerait puisqu'il est la seule et unique grande histoire de leur vie?"; "comment allait-elle remplir sa tâche. son mari continuerait à jouir de sa vie d'homme, mais elle elle devait être à la maison et se montrer prête à l'écouter" p.122."Henry n'était pas à blâmer, simplement il tenait pour acquis ce qu'on lui avait inculqué, se rangeant ainsi aux côtés de la majorité et participant à sa manière à cette conspiration générale qui visait à l'empêcher de vivre comme elle l'entendait" p.129. "après tout elle était femme. puisque l'artiste en elle était morte, lui était-il impossible de s'accomplir d'une autre manière? et s'il existait une raison profonde pour que la femme soit au service de l'homme? et si les générations précédentes avaient eu raison? si en revanche toutes celles qui combattaient pour une vie plus personnelle avaient tort?" p131." où se situait donc la vérité? Henry, par amour pour elle, l'avait privée de sa vraie vie, mais lui en avait offert une autre, plus vaste, qui lui ouvrait, si elle le souhaitait les portes du monde. elle avait également été mère.";" ainsi, elle n'avait jamais vécu sa propre existence, mais bien celle qu'Henry et leurs enfants lui avaient imposée. une partie d'elle avait accepté tout cela." p.133." pour Henry, les femmes véritables se devaient de préférer le temps où leurs enfants sont sans défense, de craindre de les voir grandir.)
Les enfants de l'héroïne sont également criants de vérité: pourquoi passé un certain âge la personne âgée est-elle considérée comme incapable de penser par elle-même et pourquoi, parce qu'elle a un comportement atypique, est-elle considérée comme folle et non plus comme excentrique, ce qu'elle serait à trente ans?
Est-ce par ce que je suis une femme que ce roman m'a particulièrement touchée? Il fait dorénavant partie de ces livres qui me permettent de réfléchir à ma place dans la société qui m'entoure.
faire le point et choisir
Critique de Printemps (, Inscrite le 30 avril 2005, 66 ans) - 26 septembre 2009
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