Les vagues sont douces comme des tigres
de Christine Féret-Fleury

critiqué par Laure256, le 5 mai 2006
( - 52 ans)


La note:  étoiles
L'amer, l'amour, la mort
Premier roman de l’auteur paru en 1999, que j’avais découverte à la lecture de l’évier (http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/?l=7681), roman que j’avais beaucoup aimé et rangé dans mes meilleurs livres de 2005.
Dans les vagues …, Marcelle a 12 ans, une petite sœur de deux ans, Julie ; c’est l’automne 1917, la guerre gronde au loin sur le front, seules les femmes et les enfants maintiennent la vie au village, là, en Normandie. Marcelle est une enfant solitaire, renfermée, sauvage. Sa mère la rudoie bien trop. Pour échapper à cette vie sombre et douloureuse, elle va se prendre de passion pour son institutrice, qui lui manifestera attention et douceur, sensations qu’elle ne connaît pas auprès de sa mère. 1er amour de jeune adolescente qui se terminera tragiquement, lorsque l’institutrice se mariera, à l’automne 1918.
Il y a à mon goût trop de descriptions des éléments dans ce court roman : atmosphère, climat, nature, froid, pluie, qui s’ils créent une ambiance, empiètent trop sur l’intrigue elle-même. (Mais ce n’est que mon humble impression). Malgré une lueur d’espoir vers le milieu, c’est un roman bien sombre et douloureux, pas aussi cruel que l’évier, pas aussi incisif. L’écriture de l’auteur a gagné en précision, efficacité et violence avec les années.