Le chat qui connaissait Shakespeare
de Lilian Jackson Braun

critiqué par Sahkti, le 9 mai 2006
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Tempête de neige sur Pickax
Depuis quelques temps, Koko passe son temps à faire tomber par terre des ouvrages de Shakespeare. Sans trop comprendre pourquoi mais pressentant les soucis, Qwilleran s'intéresse de très près au mystérieux accident mortel de Senior Goodwinter et au comportement plus que troublant de sa veuve joyeuse. Sans compter que le journal tenu par Senior et son fils Junior voit ses locaux ravagés par un incendie. Il n'en faut pas plus pour décider le détective amateur à mener son enquête!

Une histoire très plaisante, même si pas exceptionnelle. J'ai aimé le ton léger mais pas niais, la fluidité de l'écriture et la détente que m'a procuré cette lecture. On peut reprocher à ce roman policier d'être trop gentil, un peu faible mais il a le mérite de s'en tenir aux limites que la série s'est fixée: des histoires et des énigmes résolues par un journaliste à la retraite détective amateur, profitant du 6e sens de ses chats, pour élucider les mystères dans cette bonne petite ville conservatrice de Pickax. C'est plus moderne qu'Agatha Christie, plus dense que Martha Grimes, j'aime beaucoup l'ambiance de la petite ville, bien restituée par Lilian Jackson Braun qui donne aussi beaucoup de corps à ses personnages.
Le charme du comté de Moose 10 étoiles

Avec ce livre, nous plongeons à nouveau dans l'ambiance du comté de Moose, et notamment de Pickax, qui semble se trouver à l'écart du reste du monde, dans ce "pays d'en haut". C'est un des principaux attraits de cette série : retrouver tous ces personnages qui croisent la route du protagoniste, et qui sont trop souvent négligés dans d'autres romans policiers : par conséquent, les enquêtes de Qwil. s'en trouvent d'autant plus réalistes et vivantes.

Avec cet opus, l'enquête n'est pas en reste, et le dénouement n'intervient que dans les dernières pages, avec la mise en place des différentes pièces du puzzle.

Enfin, le rapport de Mr. Q. avec ses chats est toujours aussi attachant, et bien souvent amusant (la scène des premiers essais cinématographiques de Koko est un pur bonheur ...).

Quant au style de L. J. Braun, il est toujours aussi fluide et agréable à lire depuis qu'elle avait repris cette série avec "Le chat qui voyait rouge".

Un livre que je conseille donc fortement à tous ceux qui aiment se laisser transporter par une ambiance propre aux petites villes provinciales et par le flegme permanent du protagoniste qui mène l'enquête (sans oublier ses deux comparses).

Bleizmor - Bretagne - 54 ans - 3 janvier 2009