Les tubes de l'été : Chansons cultes, des sixties aux années 2000
de Grégoire Allix, Harry Bellet, Stéphane Davet, Antoine Deshusses

critiqué par Numanuma, le 23 mai 2006
(Tours - 51 ans)


La note:  étoiles
Quand la musique est bonneuh....
L’avantage d’une collection comme Librio, c’est que l’on peut se constituer une collection de classiques et d’ouvrages divers à peu de frais. Le livre qui m’intéresse ici regroupe les tubes de l’été des années 60 aux années 2000. Impossible de se tromper, c’est écrit sur la couverture. J’avais 2 euros en poche et, en tant que gros fan de musique, je me devais de m’offrir ce fascicule qui étend encore ma bibliothèque sur le sujet et s’joute aux autres Librio sur le même thème.
Ainsi donc, j’ai appris que l’on peut classer Satisfaction, des Rolling Stones, est-il besoin de préciser, comme un tube de l’été. Certes, l’objet est mis en vente en juin 1965. Cependant, l’expression « tube de l’été » recouvre depuis les années 90 une autre signification bien plus mercantile et moins musicale. On se souviendra avec effroi de la Lambada, cauchemar auditif absolu sponsorisé par TF1 et Orangina, sorti en 1989. Voila ce qu’est un tube de l’été : un truc assez bon pour amuser les consommateurs pendant la période tongs/bermuda/coups de soleil mais suffisamment mauvais pour être oublier aussi vite.
Quoique, ces horreurs restent dans la tête toute la vie, j’ai la Macarena qui revient me hanter au moment où je tape ces lignes. Rectifions donc : les tubes de l’été se consomment en été et vous pourrissent le reste de l’existence même s’il est devenu impossible de les acheter. Et comme je l’ai expliqué plus haut, ce petit bouquin, au demeurant sympa mais anecdotique, mélange allègrement de vrais bon morceaux de musique avec des daubes pas croyables.
Je laisse à chacun le loisir de remplir les catégories susmentionnées comme bon lui semble.
Le vrai gros problème de ce livre, c’est qu’il bande mou ? Qu’on me pardonne la vulgarité de l’expression mais c’est un fait, c’est écrit avec le cerveau et pas avec les tripes. Bon, vu que le tout est proposé par les journalistes du Monde, c’est du sérieux. Certes, tout y présenté avec clarté et rigueur ; les rappels historiques sont nombreux et tout est mis dans son contexte. De ce point de vue, c’est du beau boulot. Pourtant, pour parler musique (ou peinture, sculpture, ciné, art quoi…) il faut en mettre un peu sur les murs. C’est M. Propre qui a donné la ligne éditoriale ou quoi ? Non, non, rien ne transpire ; on se doute que les journalistes qui ont pondu ça avaient envie de se laisser aller à un truc un peu plus léger que la guerre en Irak mais ce n’est pas vraiment réussi même s’il y a de belles tentatives.
Bref, un ouvrage très pratique dans le métro quand on a une heure à tuer ou sur la plage, histoire de mieux coller au sujet.