La Fille du ciel de Ysabelle Lacamp

La Fille du ciel de Ysabelle Lacamp

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques

Critiqué par Mademoiselle, le 30 mai 2006 (Inscrite le 29 mars 2004, 37 ans)
La note : 5 étoiles
Moyenne des notes : 5 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 3 étoiles (56 086ème position).
Visites : 4 834  (depuis Novembre 2007)

La suite du « Baiser du dragon »

Revenue chez son père, Shu-Meï est contrainte d’épouser son cousin mais continue à n’en faire qu’à sa tête : « Face à Shu-Meï débarrassée de ses voiles, Yi-Shou leva bien haut sa tasse d’alcool de riz avant de la vider à quatre reprises comme le voulait la coutume. En réponse, l’épouse devait timidement porter par deux fois la coupe à ses lèvres, prouvant par ce geste symbolique son infériorité. L’assemblée scanderait alors joyeusement : « L’homme est le plus fort, la femme doit accepter son sort ».
Seulement, Shu-Meï ne l’entendait pas ainsi. Elle maîtrisa son mépris pour cet alcool trop douceâtre auquel elle préférait la gnôle âpre dont s’arrosaient les Frères de Long-Jian pour se tenir éveillé les nuits sans lune, et vida posément ses deux coupes. Puis, sans quitter son mari des yeux, elle s’empressa de doubler la mise. » Puis le couple quitte le manoir pour se rapprocher de la cour.

Ysabelle Lacamp se concentre davantage sur Shu-Meï dans ce second tome, son style est plus sobre mais toujours aussi violent et les évènements racontés sont moins intéressants, avec beaucoup d’intrigues de cour.

Il existe sûrement une suite car beaucoup de choses restent en suspens, notamment sur le sort de Long-Jian dont on ne sait toujours pas s’il est mort ou vivant.

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Une plongée dans la Chine du dixième siècle

5 étoiles

Critique de Fanou03 (*, Inscrit le 13 mars 2011, 49 ans) - 16 août 2016

La prose d'Ysabelle Lacamp ne révèle certes pas de style particulier mais s’avère néanmoins plutôt soignée, soutenue par une recherche documentaire solide, ce qui fait du livre une intéressante plongée civilisationnelle et historique, dans cette Chine du dixième siècle aussi raffinée que cruelle. Le récit alterne ainsi les parties de jambes en l’air, pudiquement évoquées dans de charmantes expressions fleuries, aux tortures et autres massacres en tout genre accompagnant, comme une malédiction, la route de Shu-Meï, la jeune héroïne du livre (Ysabelle Lacamp n’a d’ailleurs pas été du tout tendre avec ce personnage, c'est le moins que l'on puisse dire !).

Il faut noter par ailleurs que Shu-Meï, rebelle et indépendante, est censée incarner une figure de femme libre: cette intention de l’auteur ne m’a paru qu’à moitié réussie, comparé par exemple au personnage plein de caractère de Jade Noire du Pavillon des parfums verts d'Anette Motley. De plus, malgré des péripéties denses, le récit pourra parfois bizarrement sembler manquer de souffle, d'autant plus que, comme le souligne la critique principale, l'histoire finit presque brutalement juste avant ce qui aurait pu être l'apogée de l'intrigue. Cela pose effectivement la question de la suite de La Fille du Ciel, qui apparemment pourtant n'existe pas et n'a jamais été prévu. Il n'empêche: pour les amoureux de la Chine ancienne voici un divertissement tout à fait honorable qui leur fera passer un bon moment d'évasion.

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