Le diable au corps de Raymond Radiguet
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Un livre culte !
Ce livre est considéré comme un chef-d’oeuvre de sensibilité et d’écriture. Raymond Radiguet est mort à Paris en 1923 à l’âge de vingt ans.
Afin de bien en percevoir toute sa portée, il convient de se replacer dans le contexte de l'époque : "Mes parents condamnaient plutôt la camaraderie mixte. La sensualité, qui naît avec nous et se manifeste encore aveugle, y gagna au lieu d'y perdre. » Il faudra encore un bon bout de temps pour que ce type d’éducation évolue."
Le premier mot de ce livre est « Je » et c'est donc lui le narrateur de l’histoire. Il n'a que douze ans à la déclaration de guerre de 14 et est donc à l’école où il est premier de classe. Il vit à F…, un petit village au bord de la Marne, pas bien loin de Paris. Quelques années plus tard, il ira au Lycée Henri IV.
La guerre s’approchant de Paris, il s’inquiète et demande à son père « le moyen d’emporter nos vieux livres ; c’est ce qu’il me coûtait le plus de perdre. » Il est vraiment très bien ce garçon !.
Un jour, il accompagne ses parents à la gare du village voisin afin d’y aller chercher une jeune femme qui s'appelle Marthe. Elle a quatre ans de plus que lui et, à ses yeux, c'est une vraie femme ! Comment et pourquoi, cela ne se demande pas, une sympathie naît de suite entre Marthe et lui, pourtant si timide. Ils se parlent le long du chemin, marchant seuls un peu en avant. Il apprend qu'elle est fiancée avec un certain Jacques. Ce Jacques me sera d’ailleurs de suite assez peu sympathique puisqu'elle nous apprend d'emblée qu'il ne lui permet pas de lire Baudelaire, ainsi que d’autres auteurs. Notre héros lui promet alors de lui porter, le jeudi suivant, « Une saison en enfer » (il est vraiment très bien ce garçon !). Elle répond « Encore un titre qui plairait à mon fiancé ! Elle riait. »
Il n’arrivera pas à attendre le jeudi suivant et se présentera déjà le mardi. Mais son fiancé était en permission et elle était à Paris avec lui chez ses futurs beaux-parents. Il donne son livre à la mère de Marthe et se dit : « Je m'en allai donc, et puisque je n’avais plus de chance de la revoir jamais, croyais-je, m’efforçai de ne plus penser à Marthe, et, par cela même, ne pensant qu'à elle. »
Par hasard, il la rencontrera à Paris où elle devait faire des courses en vue de son mariage. Il sèchera les cours et fera toutes les courses avec elle. Il s’y montrera d'ailleurs assez machiavélique ! Elle se mariera quelques mois plus tard… Convaincu qu’il a définitivement perdu Marthe, il tente de l’oublier.
Jusqu’au jour où se sera Marthe qui va lui écrire un mot et lui reprochera de ne pas venir la voir dans son nouveau logement. Là, notre héros va foncer tête baissée. Il ne lui en fallait pas autant !…
Mari à la guerre ou pas, plus rien ne compte !
N’oublions pas non plus que Marthe a vingt ans et que le narrateur n'en a que seize. Elle a, à ses yeux, tous les attraits d’une vraie femme, par rapport aux jeunes filles de son âge… Et Dieu sait tout ce que cela peut représenter!…
Ce qui est merveilleux dans ce livre, outre la qualité de l'écriture, c'est la justesse de la psychologie des personnages. Ce jeune garçon va passer par toutes les étapes de l'amour passion. La timidité d’abord, les élans fous accompagnés de la crainte aussi folle d’être mal reçu, mal compris, la peur de la perdre en provoquant un geste osé, suivie de la même peur parce qu’il n'a pas fait ce geste. Celui-ci enfin accompli il découvre à quel point Marthe a l'air heureuse et vient la jalousie à se dire que son mari lui aura apporté les mêmes joies, la même sensation de plénitude qu’il lit sur son visage et dans l’éclat de ses yeux… Pire encore : les paroles qu’il sait qu'il ne peut pas dire, parce qu'il les sait injustes, mais qu'il ne peut retenir tant il craint pour son amour ; à peine les a-t-il dites quand-même, il est atterré !
Il en est de même pour Marthe qui est tout sauf une jeune femme légère. Elle aime follement, entièrement, sans se préoccuper des autres, des conséquences que cet amour pourrait avoir pour elle. Elle ne vivra plus que par ses yeux, par ses paroles, par ses volontés. Elle avoue qu’elle n'aimait plus vraiment son fiancé au moment de se marier et que s'il avait parlé plus tôt. Elle ira jusqu'au bout, sans peser, sans l'ombre d'une hésitation, sans l’ombre même d'un remord.
Bref, je ne peux pas vous rendre compte de tout, mais ce livre est merveilleux !
Deux êtres s'aimant à ce point ne pouvaient pas tenir compte de la morale conventionnelle, celle des autres qui ont oublié. celle de ceux qui n’ont jamais connu une telle passion.
Il y a des forces qui emportent tout et Corneille n'aurait jamais trouvé sa place dans cette histoire ! Le philosophe Michel Onfray disait, dans « l'Archipel des Comètes » qu'il n’aimait pas les morales bourgeoises qui ont pour but de brimer l’individu.
Je suis déjà long, mais je voudrais laisser le dernier mot à Radiguet :
« Les coqs, plus nombreux, chantaient. Ils avaient chanté toute la nuit. Je m’aperçus de ce mensonge poétique : les coqs chantent au lever du soleil. Ce n'était pas extraordinaire. Mon âge ignorait l’insomnie. Mais Marthe le remarqua aussi, avec tant de surprise, que ce ne pouvait être que la première fois. Elle ne put comprendre la force avec laquelle je la serrai contre moi, car sa surprise me donnait la preuve qu’elle n'avait pas encore passé une nuit blanche avec Jacques. »
Les éditions
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Le diable au corps [Texte imprimé] Raymond Radiguet préf. et comment. de Marc Dambre
de Radiguet, Raymond Dambre, Marc (Editeur scientifique)
Pocket / Presses pocket (Paris).
ISBN : 9782266087094 ; 0,99 € ; 27/11/1998 ; 210 p. ; Poche -
Le diable au corps [Texte imprimé] Raymond Radiguet postf. et notes de Christiane Blot-Labarrère
de Radiguet, Raymond Blot-Labarrère, Christiane (Editeur scientifique)
Seuil / L'École des lettres (Paris).
ISBN : 9782020195881 ; 4,35 € ; 31/12/1998 ; 211 p. ; Broché -
Le Diable au corps [Texte imprimé] Raymond Radiguet préface d'André Berne Joffroy
de Radiguet, Raymond Berne-Joffroy, André (Autre)
Gallimard / Collection Folio
ISBN : 9782070373918 ; 6,90 € ; 01/01/1982 ; 187 p. ; Poche -
Le Diable au corps [Texte imprimé] Raymond Radiguet
de Radiguet, Raymond
le Livre de poche / Le Livre de poche
ISBN : 9782253006695 ; 2,90 € ; 01/01/1977 ; 185 p. ; Poche -
Le Diable au corps
de Radiguet, Raymond
Librio
ISBN : 9782290339626 ; 2,00 € ; 24/03/2004 ; 95 p. ; Poche -
Le Diable au corps
de Radiguet, Raymond Dambre, Marc (Préfacier)
Pocket
ISBN : 9782266110396 ; 2,90 € ; 21/09/2009 ; 206 p. ; Poche -
Le Diable au corps [Texte imprimé] Raymond Radiguet préf., bibliogr., chronol. par Bruno Vercier,...
de Radiguet, Raymond Vercier, Bruno (Editeur scientifique)
Flammarion / G.F.
ISBN : 9782080704443 ; 3,15 € ; 01/01/1986 ; 192 p. ; Poche -
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Les critiques éclairs (28)
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Notre premier amour
Critique de Lilule (baalon, Inscrite le 24 février 2006, 51 ans) - 22 août 2017
L'amant fatal
Critique de Olaf (, Inscrite le 26 février 2016, 25 ans) - 26 février 2016
C'est assez impressionnant car aucun des deux ne semble touché par des grands sentiments de culpabilité dans leur liaison, bien que ce soit surtout le narrateur qui soit cruel et calculateur. Marthe sacrifie tout pour son amant. Elle lui répète même pour lui plaire des phrases auxquelles elle ne comprend rien.
Tout s'écroule pour Marthe quand elle apprend qu'elle est enceinte de son amant mais garde quand même l'enfant. A peine accouchée, Marthe meurt dans l'indifférence totale laissant l'enfant aux mains de Jacques, qui croit que c'est le sien et laissant le narrateur dans le déni. Ce récit est une leçon de vie, un petit peu immoral qui met mal à l'aise à cause de cette liaison et le fait que le narrateur ne soit aucunement puni.
A lire absolument! On en apprend beaucoup sur cette époque-là.
Le Diable au Corps, par Raymond Radiguet
Critique de Martin1 (Chavagnes-en-Paillers (Vendée), Inscrit le 2 mars 2011, - ans) - 28 août 2013
«Je reprenais de plus belle : "Alors tu nous trompes tous les deux, dis-moi que tu l'aimes, sois contente : dans huit jours tu pourras me tromper avec lui." Elle se mordait les lèvres, pleurait : "Qu'ai-je donc fait qui te rende aussi méchant ? Je t'en supplie, n'abîme pas notre premier jour de bonheur.
- Il faut que tu m'aimes bien peu pour qu'aujourd'hui soit ton premier jour de bonheur »
«Ce fut moi qui dictais à sa femme les seules lettres tendres qu'il en ait jamais reçues. »
«Que ceux déjà qui m'en veulent se représentent ce qu'était la guerre pour tant de très jeunes garçons : quatre ans de grandes vacances ! »
« Qu'il chasse sa femme, elle me resterait. Qu'il la garde, je me sentais incapable de la lui prendre de force. Notre bonheur était un château de sable. »
Ce livre m'a beaucoup fait penser à Adolphe de Benjamin Constant, par son côté je l'aime-je ne l'aime pas- l'aimerai-je- l'ai-je jamais aimée ?- m'aime-t-elle? - m'aimera-t-elle toujours ? mais ici le narrateur paraît encore plus méprisable sous toutes les coutures. En plus d'être un lâche et un égoïste, il est même un violeur. D'un autre côté, le dédain sans pitié des gens du village est parfois si méchant qu'on a de la peine pour eux, surtout pour Marthe. J'ai également trouvé originale la position de ce père indulgent, que les mensonges répétitifs ne bernent plus mais qui ferme délibérément les yeux.
Un roman bien écrit et intéressant. Cependant le personnage principal est parfois si haïssable que ça nous gâche le plaisir de lire.
Amours subversives d'adolescents
Critique de Saumar (Montréal, Inscrite le 15 août 2009, 91 ans) - 27 juillet 2013
Jacques s’entend avec Marthe pour se marier à la première permission de l’armée. L'amant disparaît comme un gamin aux prises avec des expériences d'homme, sachant que Marthe est enceinte. À la naissance du bébé qu’il ne peut voir, il apprend l’opinion des beaux-parents et prend conscience que Jacques est auprès de Marthe qui est malade. Pour peu de temps, l’amant envie le mari et le bébé dont il est le père. L’horrible nouvelle de la mort de Marthe le bouleverse, mais ses parents le comprennent.
François entendra Jacques dévoiler à son père que Marthe est morte en l’appelant et que son fils mènera une existence confortable. Compte tenu de la conception de l’enfant et de la mort prématurée de Marthe, l’enfant ne sera jamais reconnu par le père biologique. Il n’en reste pas moins que le mari, à qui on a laissé croire qu’il est le père de l’enfant, sera persuadé jusqu’à la fin que sa femme l’aimait.
Le style épuré du roman est en parfaite harmonie avec l'histoire qui se veut naïve. Grâce au talent du romancier de 17 ans, ce roman d’amour est devenu un classique. À la fin du livre, on peut lire : « Mon cœur était à l’âge où l’on ne pense pas encore à l’avenir (…) je compris que l’ordre, à la longue, se met de lui-même autour des choses.
Paru en 1923, ce roman de Raymond Radiguet provoqua un véritable scandale lors de sa publication en raison de son thème controversé et du manque de respect envers le mari soldat, parti au front défendre son pays, alors que la guerre était une condition au bonheur des amants. (Auteur décédé à l’âge de vingt ans).
Une grande oeuvre facile d'accès
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 29 mai 2012
Le narrateur n'a que 16 ans et vivra une relation amoureuse délicate à gérer pour un jeune homme. Il faut dire que pendant la première guerre mondiale, beaucoup d'hommes sont sur le front, beaucoup de femmes sont "libres". Le narrateur tombe amoureux de Marthe, une jeune femme plus âgée que lui, fiancée à Jacques, soldat mobilisé pour cette guerre. Le narrateur n'est qu'un adolescent et aimera Marthe comme un ado.
Radiguet excelle dans la description des sensations et des réactions des personnages. L'on a souvent condamné cette oeuvre pour son caractère choquant. Mais qu'est-ce qui est si déplacé ? Cette histoire d'amour ? pas tellement. Elle est évoquée avec une grande pudeur. On le voit clairement dans le premier rapport charnel entre les amants, moment pudique masqué par une ellipse temporelle. Juxtaposer cette histoire d'amour et la première guerre mondiale reste plus dérangeant. Le cocu de l'histoire est la fiancé de Marthe, le soldat parti au front qui risque sa vie pendant que sa compagne cède à l'appel des sens. Le fait que le narrateur parle de la guerre comme " quatre ans de grandes vacances" a choqué le lectorat surtout si l'on considère le nombre de morts.
Il n'en demeure pas moins que ce roman est rédigé avec élégance, tact et sensibilité. Il ne s'agit pas d'une histoire passionnelle qui fait rêver, mais d'une relation tragique, voire égoïste. De plus, le roman est truffé de maximes qui rappellent les grands auteurs du 17ème siècle ( La Bruyère, La Fontaine ...), nous sommes bien loin des libertins comme certains auraient pu sans doute le penser.
Il s'agit d'un roman qu'il faudrait redécouvrir avec un regard neuf.
Un scandale pour l’époque
Critique de Monito (, Inscrit le 22 juin 2004, 52 ans) - 2 juin 2011
Et je ne suis pas déçu ; la langue de Radiguet d’abord est un vrai bonheur pour l’amateur de langue classique que je suis. La force destructrice de l’amour, cet égoïsme à deux, qu’il décrit si bien est comme ressentie à la lecture. Ces phases d’attraction-répulsion, ce manque maladif de l’autre, l’interprétation excessive, dans le bonheur comme dans le malheur, de tous les signes donnés ou reçus sont autant de miroirs.
Ce n’est qu’une histoire d’amour finalement entre un jeune homme de 16 ans et une jeune femme de 19 ans… qui a juste le « défaut » d’être déjà une épouse, mariée à un soldat qui se bat sur un des fronts de la grande guerre.
C’est là tout le scandale… juste après guerre, ce Radiguet qui n’a pas encore 20 ans, écrit cet amour dont on peut comprendre qu’il put choquer. Cet aspect scandaleux a pu être accentué par la simple adhésion à cette belle histoire, cette passion mortifère, adhésion à laquelle on ne résiste pas, tant l’emballement vous emporte pendant deux cents pages qui se lisent d’une traite et fait vibrer en chacun de nous ce cœur parfois endormi, mais qui n’est toujours au final, qu’une braise qui attend un souffle nouveau pour déployer la flamme.
Vraiment un classique
Critique de Corentin (, Inscrit le 24 janvier 2011, 29 ans) - 24 janvier 2011
Après avoir lu la postface, je me suis rendu compte de mon erreur. On voit un adolescent épris d'une passion fatale pour la jeune Marthe; C'est un personnage en décalage avec lui-même: juste 17 ans et se voyant déjà père. Il n'est pas lâche, il s'est simplement trompé; trop en avance peut-être comme cet auteur qui a défrayé la chronique.
Etrangement, j'ai été assez distant du livre malgré sa profondeur. La faute à un style trop pompeux, lyrique, emporté selon moi?
Quoi qu'il en soit, c'est vraiment un classique déroutant de la littérature française
Une déception.
Critique de Pounette (, Inscrite le 31 juillet 2008, 48 ans) - 20 septembre 2009
Le combat du coeur
Critique de Spiderman (, Inscrit le 14 juin 2008, 62 ans) - 13 octobre 2008
Alors que le pays est en train de se reconstruire, que l'on édifie les monuments aux morts qui marquent encore la géographie de tant de communes, Radiguet écrit.
Il dissèque avec clairvoyance l'aveuglement d'une passion amoureuse qui n'a que faire du patriotisme et des conventions morales et sociales. Une analyse qui près d'un siècle plus tard reste d'une finesse et d'une acuité incomparables, dans un style dont la classe laisse rêveur quand on songe à l'âge du "gamin" qui tient la plume ....
amour de jeunesse
Critique de Chrisair (Yvelines, Inscrite le 13 septembre 2005, 47 ans) - 10 février 2007
L'auteur analyse l'amour adolescent, la jalousie, l'infidélité, le desespoir.
Jacques est amoureux, mais très calculateur. Marthe plus âgée, l'initie aux jeux de l'amour, semble plus passionnée dans ses sentiments mais pourtant apparaît comme dominée par le caractère parfois tortionnaire de Jacques.
La fin dramatique m'a parut un peu baclée.
Pas mal du tout :)
Critique de Houdinskaia (Paris, Inscrit le 30 mars 2005, 43 ans) - 2 août 2006
Le style, parfois maladroit, restitue bien l'âge du jeune amoureux et rend l'histoire d'autant plus touchante.
J'aime la manière dont il décrit ses petites tentatives pour roublardiser son éducation bourgeoise:
"Trois ans passèrent ainsi, sans autre amitié et sans autre espoir que les polissonneries du jeudi - avec les petites filles que les parents de nos amis nous fournissaient innocemment, invitant ensemble à gouter les amis de leur fils et les amies de leur fille -, menues faveurs que nous dérobions, et qu'elles nous dérobaient, sous prétexte de jeux à gage."
J'ai aussi beaucoup aimé le personnage de son père, manifestement au courant que son fils est tombé amoureux d'une femme mariée, et qui pourrait user de son autorité, en contraignant son fils à se comporter "moralement", mais qui fait le choix de le laisser vivre ses propres expériences.
Amis avides d'ivresse, déçus de l'amour ou nostalgiques des madeleines... ce roman est pour vous! Bonne lecture!
amour, passion, souffrance
Critique de Odile93 (Epinay sur Seine, Inscrite le 20 décembre 2004, 70 ans) - 28 mars 2006
Histoire d'une grande passion, d'un amour contrarié et quelque part la fin morale d'un amour impossible.
Passion, romantisme, paroxysme...
Sentiments exacerbés, fin mélodramatique.
Ce roman m'a paru d'un autre temps, plus du 19ème siècle.
Informations diable au corps
Critique de Cristal (, Inscrite le 28 novembre 2005, 41 ans) - 6 décembre 2005
Je viens d’intégrer le site. J’ai lu vos critiques sur le diable au corps. Mais je pense que l’on ne peut le faire correctement tant que nous n’avons pas toutes les informations sur ce livre, ainsi savez-vous que son manuscrit n’a jamais été retrouvé? Ce qui laisse présager que J.Cocteau aurait fortement mis la main à la pâte! D’ailleurs il a du enfermer Radiguet pour le forcer à recommencer ses écrits car ils n’ont pas été appréciés par l’éditeur. C’est là qu’on pense que Cocteau a fait le boulot, surtout que Radiguet ne souhaitait pas changer l’histoire et commençait déjà à travailler sur "le Bal du comte d’Orgel". Bonne journée à tous!
Amours adolescentes...décevantes?
Critique de Opalescente (, Inscrite le 8 novembre 2005, 42 ans) - 8 novembre 2005
J'ai aimé ce livre, néanmoins je n'ai pas trouvé qu'il s'agissait d'un chef-d'oeuvre. Le héros est manipulateur, dominateur et ne semble pas sincère, Marthe est un peu sotte, parfois légèrement perverse et malhonnête. En fait, ils ne sont pas très attachants. J'ai eu beaucoup de pitié pour Jacques, le mari trompé, victime de la cruauté de sa femme qui ne lisait même plus les lettres envoyées du front. Et j'ai eu moi aussi l'impression que l'amour ne venait que de Marthe, et que le jeune héros ne la considérait guère plus que comme une initiatrice sexuelle.
La fin m'a laissée de marbre.
Un bon livre, certes, mais immature et certainement pas un chef d'oeuvre à mon avis.
Les roses de l'amour sont impénétrables !
Critique de Linwen (, Inscrite le 16 mars 2005, 35 ans) - 16 mars 2005
Aspect photographique du roman
Critique de Frychar (NICE, Inscrit le 2 mars 2005, 76 ans) - 2 mars 2005
Bon livre, mais un peu court
Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 49 ans) - 10 décembre 2004
Je trouve en outre remarquable que ce livre ait été écrit dans un contexte tel que celui qui prédominait au lendemain de la Grande Guerre : quel courage, quelle inconscience, quelle jeunesse dans le propos !
Je conclurais e
Un chef d'oeuvre pour moi aussi
Critique de Tophiv (Reignier (Fr), Inscrit le 13 juillet 2001, 49 ans) - 3 juin 2004
Perso, je viens de terminer ce livre et j'ai pour ma part été emporté. Je suis complètement d'accord avec ce que nous dit Jules dans sa critique principale et aussi dans ses commentaires postérieurs. Je partage son avis concernant l'amour réél du narrateur, sa passion et sa jeunesse.
En le refermant, j'avais cette petite boule au ventre, cette petite gène triste qui accompagne chez le lecteur les grands oeuvres dramatiques.
Chef-d’oeuvre, vraiment ??
Critique de Saint-Germain-des-Prés (Liernu, Inscrite le 1 avril 2001, 56 ans) - 2 juin 2004
Diablement beau
Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 20 mai 2004
Un jeune prodige
Critique de Sorcius (Bruxelles, Inscrite le 16 novembre 2000, 54 ans) - 31 janvier 2004
A l'âge des protagonistes, l'histoire me paraissaît incongrue, voire invraissemblable. Mais il faut tenir compte de l'époque aussi; l'histoire se situe il y a plus de cinquante ans et de surcroît pendant la guerre. Les mentalités étaient différentes, les circonstances difficilement envisageable pour nous aujourd'hui.
Je tenais à préciser que le Diable au corps, c'est un peu une autobiographie. Radiguet avait quatorze ans lorqu'il rencontra, dans un train, Alice, de dix ans son aînée. Elle était mariée à un soldat parti à la guerre et le trompa avec notre jeune écrivain. Beaucoup de similitudes avec notre roman...
Autre petite précision qui a, je pense, son importance: Radiguet a écrit son roman a dix-sept ans! Ce jeune homme était très précoce, tant dans ses expériences que dans son écriture. C'est un jeune prodige qui aurait pu avoir une carrière littéraire magnifique s'il n'était, malheureusement, mort à vingt ans...
Réponse à Virgile
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 22 mai 2003
tient aussi à son âge et au fait qu'il n'est pas prêt à aller jusqu'au bout de cette passion et surtout pas à être père... L'amour de François de Séryeuse pour Anne d'Orgel est plus profond, mais c'est aussi celui d'un homme fait.
Madame de Langeais, dans le livre de Balzac, verra aussi son jeune amant s'éloigner d'elle quand sa passion à elle deviendra trop forte.
C'est joli, c'est bien écrit, mais...
Critique de Virgile (Spy, Inscrit le 12 février 2001, 45 ans) - 22 mai 2003
C'est tout de même un livre à lire pour son style et les petites réflexions dont vous trouvez des exemples dans les autres critiques.
La fin m'a un peu déçu tout de même.
Dans le style "histoire d'amour classique" je pense que les souffrances du jeune Werther de Goethe m'avait plus comblé, il y avait là plus d'amour que de passion si mes souvenirs sont bons.
Quatre ans de grandes vacances...
Critique de Lucien (, Inscrit le 13 mars 2001, 69 ans) - 30 mars 2002
Ta remarque est pertinente
Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 20 juillet 2001
passion ou découverte?
Critique de Pétoman (Tournai, Inscrit le 12 mars 2001, 49 ans) - 20 juillet 2001
superbe rendu !
Critique de Pendragon (Liernu, Inscrit le 26 janvier 2001, 54 ans) - 16 juillet 2001
on ne résiste pas
Critique de Bluewitch (Charleroi, Inscrite le 20 février 2001, 45 ans) - 15 juillet 2001
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