Dernier inventaire avant liquidation de Frédéric Beigbeder

Dernier inventaire avant liquidation de Frédéric Beigbeder

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Critiques et histoire littéraire

Critiqué par Jules, le 13 juillet 2001 (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 14 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (1 425ème position).
Visites : 10 002  (depuis Novembre 2007)

Un livre très utile dans une bibliothèque, un excellent critique

Je n’ai pas lu « 99 Francs », le précédent ouvrage de Beigbeder. Il ne me tentait vraiment pas ! Ici, c'est autre chose : il parle de littérature.
En 99, la Fnac et Le Monde ont distribué des formulaires pour faire voter les Français et certains autres. Le but du vote était d'arriver à établir un classement des 50, puis cent, meilleurs livres du siècle.
Beigbeder nous donne le top cinquante qui est sorti de ce vote et nous fait une critique personnelle de chacun de ces livres. Il commence par le cinquantième et termine par le premier classé qui est « L’Etranger ».
Inutile de vous dire que ces critiques ne manquent vraiment pas d'humour et que j'aimerais en avoir fait plusieurs comme celles-là !…
Evidemment, je me suis rué sur les critiques qu'il fait des livres ou des auteurs que j'aime particulièrement. J’ai donc commencé par mon ami Louis-Ferdinand. Ouf !… D'emblée ce livre m'a paru bon !…
Il dit qu’on pourrait se demander comment on a vécu sans lire « le Voyage au bout de la nuit » et qu'après l'avoir lu, le monde est changé, on n'écrit plus de la même manière, on ne parle plus de la même manière. Il envie ceux qui ne l’ont pas encore lu : « .ils vont se faire dépuceler mentalement. Vous savez ce que je veux dire : au début ce n'est pas toujours agréable : par la suite on y prend goût. ».
Pour « L’Etranger », il est aussi admiratif à propos du style de Camus et j'ai rit quand il écrit : « sosie d’Humphrey Bogart, fut assassiné à 47 ans par un platane. avec la complicité de Michel Gallimard et d’une Facel Vega décapotable ».
Et mon Ernest !. D’Hemingway, huitième du classement, il écrit qu'il était temps qu'il apparaisse sur cette liste avec « Pour qui sonne le glas ». Il aime aussi le style d'Ernest : « ce que je préfère chez Hemingway, ce sont ses nouvelles brèves et incisives où il réalise vraiment son rêve : écrire comme Cézanne peint (voilà qui fera plaisir à France Gall). »
Pour « l'Oeuvre au noir » de Yourcenar, il lâche la fin, s'excuse, puis dit que tout compte fait cela n’a aucune importance car il faut le lire ! « Au contraire, dégagés de l'intrigue, vous profiterez encore mieux de la grande érudition de Yourcenar, de son style classique, voire ascétique. »
Cet ouvrage m'a beaucoup plu car l’humour utilisé dans les critiques les rende plus vivantes mais cela n’empêche en rien qu'elles soient judicieuses !
Il est très élogieux pour Proust et, tout en faisant de l’humour, n’utilise jamais un vocabulaire déplacé.
Un livre agréable et utile ! A avoir dans sa bibliothèque.

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Les classiques pour les nuls

7 étoiles

Critique de Gabri (, Inscrite le 28 juillet 2006, 38 ans) - 19 février 2011

Je n’ai jamais été très portée sur les classiques de la littérature. Bien honnêtement, je dois même avouer que certains des résumés contenus dans ce livre, qui recense les 50 romans les plus marquants du XXème siècle, sont parvenus à m’ennuyer en moins de trois pages… Et ce n’est pas la faute de Beigbeder, qui présente pourtant chacun de ces chefs-d’œuvre de manière très sympathique. Par contre, d’autres résumés ont aussi réussi à éveiller ma curiosité. Je me suis même plongée dans un roman de la liste en parallèle. J’ai aussi découvert des classiques que je ne connaissais pas, ainsi que certaines histoires attrayantes sous des titres si souvent entendus qu’on ne se demande même plus ce qu’il y a en dessous.

En bref, j’ai trouvé l’exercice de Beigbeder intéressant et instructif comme un petit cours de littérature. À lire à petites doses pour en tirer le maximum!

Donne envie de lire

8 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 4 juillet 2008

J’ai toujours aimé les listes de livres, ça me donne des idées de lecture à mettre sur ma liste infinie de livres à lire. Au début pourtant j’étais récalcitrante, je me disais : « Une liste par Frédéric Beigbeder ? Ça doit être une liste de livres pseudo-branchés pour paraître cool et intelligent devant ses amis ! ». Finalement, ce n’est pas une liste qui vient de lui. Il fait une critique des 50 meilleurs livres du XXe siècle choisis par 6000 français d’une liste de 200 livres choisis par des libraires et des critiques. On sent qui avait une peur à laisser ces français choisir par eux-mêmes... En tout cas, j’ai été surprise. Beigbeder est moins pompeux et snob que dans ses autres livres. Il est (parfois) (presque) modeste. Toute une différence avec 99 francs où il se prenait pour Dieu ! Il est encore centré sur lui et sa vie personnelle, mais c’est plein d’humour et de verves ! J’ai passé un bon moment et ça me donne le goût de lire ces livres et d’en lire d’autres aussi.

Nid à idées.

8 étoiles

Critique de Poupi (Montpellier, Inscrit le 11 août 2005, 34 ans) - 12 mars 2006

Un inventaire très agréable écrit par notre critique préféré, l'homme aux deux nez comme il s'appelle lui-même, celui qui se plaint (trop souvent?) dans ce classement de ne pas en faire partie...Beigbeder, le prétentieux pour le plaisir!
Un ouvrage caustique, cynique, drôle, pertinent, qui décortique ou démantèle les grandes oeuvres pour, car il le faut bien, les mettre au dessus des autres...
Des plaisanteries bien senties, toujours drôles : beaucoup ont été déjà citées ici, comme " tour de rôle, y en a t il un qui faisait l'être, l'autre le Néant?" ou bien encore "cet auteur plus NRV que NRF"...
Un bon livre, qui donne des idées de lecture, et qui, enfin! reconnaît dans la littérature tous les styles : avec une agréable surprise, sont excellemment classés '1984' d'Orwell, 'le meilleur des mondes' de Huxley, "le lotus bleu' d'Hergé, et 'le petit prince' de St-Ex'! Merci Fred' et merci les 6000 votants!!

Superficiel et léger

6 étoiles

Critique de Palorel (, Inscrit le 25 décembre 2004, 44 ans) - 15 février 2006

Une chose est sûre: on ne s'ennuie pas à la lecture de ce top 50 des livres du siècle commenté par Frédéric Beigbeder car ce livre est drôle, très drôle. On pourra toutefois regretter son côté superficiel. Il ne nous apprend finalement pas grand chose et c'est bien dommage!

Joindre l'utile à l'agréable

8 étoiles

Critique de Neithan (, Inscrit le 19 juin 2005, 37 ans) - 27 juin 2005

On ne peut retirer à Frédéric Beigbeder ce don qu'il possède de nous inoculer sa passion de la littérature... On la sent à travers les mots et les pages, sans compter qu'il sait défendre avec virulence les auteurs qu'il aime...

Avec "Dernier inventaire avant liquidation", Beigbeder veut nous inviter à nous resouvenir de tous ces auteurs que l'on a adoré, aimé, adulé ou même critiqué, et de leurs rendre hommage avec ses maigres moyens, comme il le dit si bien... Et ce à travers ce top 50 des livres du siècle concocté en 1999 par les français...

Il décortique ainsi chacune de ces 50 oeuvres, qui font toutes l'objet d'une demi-page, rarement plus, ainsi que de l'humour, de l'érudition et du franc-parler de F.B

Quelques extraits:

"Un jeune tueur poignarde un type qui dormait paisiblement : on aurait dit la scène de Psychose en remplacant le rideau de douche par une moustiquaire" en parlant de La condition humaine...

"A tour de rôle, y en a t il un qui faisait l'être, l'autre le Néant?" en parlant du couple Beauvoir/Sartre.

"André Gide est né à Paris 6e (19, rue de Médicis) en 1869 et mort à Paris 7e (1 bis, rue Vanneau) en 1951 - il a donc mis une vie entière pour bouger d'un arrondissement."

Bref, un ouvrage vraiment très drôle mais aussi très utile grâce à ces excellentes critiques...

Utile et drôle

9 étoiles

Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 17 mai 2005

Je suis un grand nostalgique de l'émission Rive Droite Rive Gauche, à laquelle il participait sur la chaîne Paris Première, désormais en décapilotade depuis son rachat par M6.
Ce livre est un bon témoin de son ambiance, lettrée et impertinente, bien qu'assez parisianiste, il faut le reconnaître.
Ce livre est utile pour des conseils de lecture, drôle et ironique, à l'instar de ce site, en effet.
De plus, j'ai été heureux de voir que mon livre préféré, l'Etranger, y figurait en numéro 1.
Le seul inconvénient est que le classement ne reflète qu'un instantané de l'opinion.

Très savoureux

7 étoiles

Critique de Le petit K.V.Q. (Paris, Inscrit le 8 juillet 2004, 32 ans) - 3 novembre 2004

Ce livre est savoureux, donne des critiques insolentes, non respectueuses, subjectives de grands chefs d'oooeeeeuuuuvvvre. Il les présente d'un oeil nouveau, frais, nous fait souvent sourire. Mis à part sa critique de Prévert car il est populaire. Juste un petit mot à Jules : tes critiques ne sont pas du tout les mêmes que Beigbeder, mais je trouve que, dans le style, tu donnes, meiux que Beigbeder qui le fait bien, envie de lire les livres, avec ton érudition, ton élégance de style. Par exemple, toutes les critiques de Yourcenar de ta part (et d'autres) sont de petits bijoux.

Kim

Eh, oui !...

8 étoiles

Critique de Jules (Bruxelles, Inscrit le 1 décembre 2000, 80 ans) - 7 avril 2003

Comme le dit Killeur extrême, Beigbeder nous parle d' auteurs qui "pour la plupart nous sont inconnus..." Il tend donc à me donner raison. A quelqu'un qui me reprochait de faire trop de critiques sur des "classiques" du type Malraux, Hemingway, Céline, Yourcenar, Camus etc. je répondais que c'était une erreur de croire que ces auteurs avaient déjà été lus par la plupart d'entre nous. Et, bien souvent, ils sont bien supérieurs à ceux qui sortent aujourd'hui poussés par la mode, par la pub et bien d'autres choses. Loin de moi l'idée de dire qu'il ne faut rien lire de neuf, au contraire !, mais, de temps à autre quel régal qu'un "grand livre" comme ces auteurs nous en ont écrits !... Mais, malheureusement, je n'ai pas le talent d'un Beigbeder pour en parler...

Un bon inventaire

8 étoiles

Critique de Killeur.extreme (Genève, Inscrit le 17 février 2003, 43 ans) - 7 avril 2003

Ah Beigbeder, ses critiques, son humour, un petit coup de gueule quand même, pourquoi avoir fait un inventaire avec "seulement les 50 livres du siècle", j'aurais bien aimé avoir l'avis de Beigbeder sur des classiques de la littérature, genre "les Trois mousquetaire", "Les Misérables", "Les liaisons dangereuses", etc. Pour en revenir au livre, je trouve que les critiques donnent envie de lire ces livres, qui, pour la plupart, nous sont inconnus et c'est vrai que chacune des critiques est un vrai plaisir à lire, si tous les professeurs présentaient les livres comme ça, la littérature reviendrait à la mode.

Epoussetage de chefs d'oeuvre

8 étoiles

Critique de Kinbote (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans) - 29 juillet 2002

Des critiques courtes, bien documentées, agréables à lire, « comme on aimerait en avoir écrites quelques-unes » écrit Jules avec raison. Avec des traits d’humour parfois faciles, d’autres qui font mouche.
A propos de Scott Fitzgerald : « Si j’arrose ma tête de champagne, puis renverse mon fauteuil sur le sol à coups de pied pathétiques, c’est pour crier, avec Scott Guevarra : ÔBiba la Rébolucion ! »
A propos de Bernanos : « Comment ne pas aduler cet auteur plus NRV que NRF ? » Sur Mauriac :« Il est toujours sur le fil du rasoir, au risque de finir coupé en deux » « André Gide est né à Paris 6e (…) et mort à Paris 7e – il a donc mis une vie entière pour bouger d'un arrondissement » « Le mécréant Nabokov définissait la psychanalyse comme l'application quotidienne de vieux mythes grecs sur les parties génitales » « Camus, c'est l'Ecclésiaste chez les pieds-noirs » « Zweig = (Goethe + Freud) X Proust »
Il défend très fort des livres comme ceux de Céline, Vian, Apollinaire (se proposant d’écrire un 'Cocktails' à l’instar d' "Alcools"), Cohen, Faulkner, Gide et surtout de Sagan, tous choisis par le jury des 6000 lecteurs de la Fnac (et tous potentiels lecteurs de son propre livre, bon coup éditorial de ce publicitaire défroqué!). Il est plus réservé sur ceux, par exemple, de Eco, Steinbeck, Giono, Perec ,Joyce ou Prévert.
Il ne reste plus, comme le propose Chat Pitre, que d'enrôler Beigbeder sur ce site pour connaître ses choix plus personnels en attendant de le suivre dans l'animation de la prochaine émission de rentrée de Canal+ dans la veine de « Nulle part ailleurs ».

Oui et non

6 étoiles

Critique de Persée (La Louvière, Inscrit le 29 juin 2001, 73 ans) - 25 novembre 2001

Disons que ce recueil est à la critique littéraire ce que le Beaujolais Nouveau est au vin : un breuvage léger, gouleyant, avec une légère acidité de bonbon anglais, que l'on avale avec indulgence. Peu de corps, mais un taux d'alcool élevé et une certaine grâce et, parfois, un arôme exotique (banane, kiwi), bref, un trait original qui vous plongent finalement dans une douce euphorie. C'est charmeur, c'est au goût français, ça prend pas la tête.
Comme pour le Beaujolpif, il faut que la bouteille y passe ("quand le vin est tiré, il faut le boire"). On sourit ("Serais-je de mauvaise foi ? Oui, c'est mon métier"). On rit (Sartre et Simone : qui est l'être, qui le néant?). On rigole (critique de la Montagne Magique et sa chute p. 62) sans trop risquer la gueule de bois. Ce livre, c'est un piat de Beaujolais Nouveau. Du bon, pas de la piquette. ... Mais ce n'est pas du vin. Sans doute ne se veut-il pas recueil de critiques littéraires à proprement parler. Peut-être le long traveling enjoué, un peu insolent, d'une caméra-stylo qui balaie le siècle.

A lire!

10 étoiles

Critique de Chat pitre (Linkebeek, Inscrite le 23 février 2001, 53 ans) - 19 juillet 2001

Oui, moi aussi j'ai beaucoup aimé ce livre, j'ai même adoré. Depuis le temps que je connais F. B, je suis heureuse qu'il soit devenu ce qu'il est. J'avais commencé avec L'amour dure trois ans, et puis Vacances dans le coma, c'était il y a bien longtemps et tout le monde n'en parlait pas à l'époque. Aujourd'hui, invité chez Pivot, animateur d'une très bonne émission littéraire malheureusement non diffusé en Belgique, quelle ascension pour cet autodidacte qui a découvert les livres tout seul. J'aime F. B, son érudition, sa façon non conformiste de voir la littérature, sa passion des livres qu'il communique à merveille à tout le monde. Il fait parti de ma génération et je me sens très proche de ses goûts et de sa manière de s’exprimer. Il parle comme il écrit, ou il écrit comme il parle avec une verve très actuelle. J'ai lu ce dernier livre et il est essentiel de l'avoir dans sa bibliothèque, il est drôle de lire l'opinion de F. B sur les grands classiques de notre époque. Le genre de livre qu'il faudrait donner aux jeunes gens pour leur faire découvrir toute la diversité de l'oeuvre littéraire mondiale. J'aimerais que F. B connaisse ce site et qu'il y participe, je suis certaine qu'il y trouverait un terrain adéquat pour assouvir cette passion qui est aussi la nôtre.

enfin une anthologie qui fait rire

8 étoiles

Critique de Zoom (Bruxelles, Inscrite le 18 juillet 2001, 70 ans) - 19 juillet 2001

En fait c’est un peu comme ce site ; ce livre donne envie de lire... et un bon résumé agrémenté de l'humour de Beigbeder et de ses nombreuses références médiatiques est très plaisant à parcourir. Pas banale comme anthologie.
D’autant plus que, malgré les soi-disants 50 livres choisis par les Français (sur une liste de 200 il faut préciser ) , on n'y trouve que du beau monde... J'ai trouvé ceci très joli dans l' introduction de Beigbeder (qu'il nomme " ouverture de parapluie "): " La littérature m’apparaît de plus en plus comme une maladie, un virus étrange qui vous sépare des autres et vous pousse à accomplir des choses insensées (comme de s’enfermer pendant des heures avec du papier au lieu de faire l’amour avec des êtres à la peau douce).. Il y a là un mystère que je ne percerai peut-être jamais. Que cherchons-nous dans les livres ?Notre vie ne nous suffit donc pas ? On ne nous aime pas assez ? Nos parents, nos enfants, nos amis et ce dieu dont on nous parle ne sont pas assez présents dans notre existence ?Que propose la littérature que le reste ne propose pas ?Je n'en sais rien. C'est pourtant cette fièvre que j'espère inoculer à ceux qui auront ouvert cette préface par mégarde, "
etc...

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