"Un livre qui incite à partir et à larguer les amarres" nous dit Saule ?!
Et bien pour moi, non ; ce livre ne m'a incité à rien du tout. Comme incitation à partir je préfère le guide Michelin.
Je crois plutôt que le but du livre est de prouver qu'on pouvait remplir 128 pages en ne disant rien. Mais alors rien, si ce n'est ceci :
- Arrivée dans une gare. Elle est laide. Je cherche un resto : ici, 30 euros. Trop cher, je cherche ailleurs... etc.
Sur 128 pages, notre passager a fait 13 gares ; donc moins de 10 pages par gares.
Mais en fait, non, il a triché ! Chaque chapitre se compose de 4 pages : vous avez la première, la deuxième, la troisième, la quatrième est blanche. Donc, 25 pour cent de papier blanc ! Mais en réalité c'est beaucoup plus !
Le texte de la première page commence à la moitié de la page et celui de la troisième finit à la moitié aussi. Donc on aurait pu condenser le texte d'un chapitre sur un feuillet au lieu de deux. Le livre aurait pu contenir 64 pages ! Les écolos et autres amateurs d'arbres apprécieront...
(Heureusement pour les arbres, je ne crois pas que ce livre connaîtra de gros tirages.)
Pourtant, aux environs de la page 70, il aurait pu se passer quelque chose : notre voyageur rencontre une fille gentille. Le lecteur frémit, ils vont se sourire, se parler, se donner la main... Non ! Rien, je vous l'avais dit, il ne se passe rien !
Alors, quelqu'un m'a dit : c'est phénoménal, si on commence ce livre, on le finit... Ben oui, je l'avais pris pour un trajet de 35 minutes en métro, et je l'ai terminé. Et je n'avais même plus rien à lire pour le retour...
Saint Jean-Baptiste - Ottignies - 89 ans - 27 avril 2007 |