Un sport et un passe-temps
de James Salter

critiqué par Darius, le 16 juillet 2001
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Un Américain à Paris
Etrange titre pour une histoire d'amour... On le doit sans doute à ce verset du Coran au début du livre "N’oubliez pas que la vie en ce monde n'est qu’un sport et un passe-temps... "
Le roman débute d'une manière ennuyeuse par des descriptions de villes, de paysages, de conversations peu passionnantes entre amis, rien de bien excitant...
Ca démarre ferme à partir de la page 66 lorsque Phillip Dean, Américain désÏuvré, oisif, riche (enfin, lorsque son père lui refile du fric...), en voyage en France, rencontre une fille, tout ce qui est de plus ordinaire. Ils font l'amour. Tout le reste des 255 pages que comporte le livre, l'auteur, ami du héros, comme un voyeur, nous raconte l'évolution et la gradation de leurs relations amoureuses. De la position du missionnaire, ils graviront toutes les étapes jusqu’à la sodomie...
La fille le présentera à sa mère, une femme qui a travaillé dur et qui espère que sa fille trouvera quelqu’un de bien. Lui s’ennuie, la cache à sa famille & elle n'est pas assez bien & mais ne peut s'en passer. Sans argent, fatigué de s’exprimer continuellement en français, il finira par rentrer aux Etats-Unis, la laissant seule, mais lui promettant de revenir la chercher.
Elle rêve... mais le destin tragique en décidera autrement..
J'ai bien aimé... 6 étoiles

Mais pourquoi ? Parce que ce style, cette façon de narrer les choses était nouvelle par rapport au roman français. Pour le reste, il ne se passe quasiment rien ! On va de ville en ville, d'hôtel en hôtel, de lit en lit et de position en position... Je schématise un rien... Cette fille est tout compte fait un peu pitoyable dans son espoir et sa naïeté, sa soumission aussi...
"Un bonheur parfait" du même auteur est nettement mieux !... Aucune comparaison !

Jules - Bruxelles - 80 ans - 17 juillet 2001