Docteur Jazz
de Jacques Sadoul

critiqué par Shelton, le 17 août 2006
(Chalon-sur-Saône - 68 ans)


La note:  étoiles
Attention, âmes sensibles, s'abstenir !
Jacques Sadoul est un auteur qui a beaucoup écrit, mais une de ces œuvres connues est le fameux cycle consacré aux aventures de Carol Evans de la CIA. Ce ne sont pas des romans de grande littérature. C’est de l’espionnage et du policier, une pointe de sexe et une louche de violence, des morts en grand nombre et souvent peu d’explications… On pourrait penser que ce ne sont que des romans sans aucun intérêt… à oublier ! à jeter ! à ne lire que faute d’autre chose… Et bien non !
Jacques Sadoul écrit suffisamment bien pour que ses textes soient de véritables livres. Ce roman, Docteur Jazz, possède plusieurs particularités. Il a, d’abord, pour cadre la Louisiane et la Nouvelle-Orléans en particulier. Nous visitons entièrement la vieille ville, ses quartiers historiques, comme les plus chauds, parfois ce sont les mêmes, d’ailleurs…
Nous prenons, aussi, une leçon sur le jazz, cette musique que l’on croit connaître, qu’on l’aime ou pas… Comme Jacques Sadoul est un fan, il nous livre même une liste de musiques à écouter en lisant, les mêmes dont il s’est gavé en écrivant le texte…
Une autre particularité est de nous parler de ces snuff-movies, ces films qui sont vendus sous le manteau et qui montrent des exécutions capitales, des sévices se terminant par des décès qui n’ont rien d’accidentels… C’est monstrueux, mais ça existe et Carol Evans va éliminer un réseau de tournage de ces films… Mais, autant vous dire que les méthodes pour arriver au résultat ne sont guère plus morales que celles des chefs du réseau…
Pour ce qui est du reste de l’histoire elle-même, disons que rien n’est bien extraordinaire, drogue, sexe et violence, meurtres, policiers, espions, milieu… mais avec un certain style quand même, si bien que ce roman peut être conseillé, à un adulte, pour des lectures de vacances…
Un petit reproche à Jacques Sadoul, il commet, à priori, une petite erreur en affirmant que le « crawfish jambalaya » est un plat à la langouste alors que ma femme, qui a vécu en Louisiane, me certifie que c’est un plat à base d’écrevisses… Mais c’est un tout petit détail…