La malédiction de Râ de Naguib Mahfouz

La malédiction de Râ de Naguib Mahfouz
( ʿAbat̲ al-aqdār)

Catégorie(s) : Littérature => Arabe

Critiqué par FROISSART, le 17 septembre 2006 (St Paul, Inscrit le 20 février 2006, 77 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (50 018ème position).
Visites : 5 994  (depuis Novembre 2007)

Les notes de lecture de Patryck Froissart

Titre : La malédiction de Râ
Auteur : Naguib Mahfouz
Editions L’Archipel (1998)
Titre original : Abath Al-Aqdar
Traduit de l’arabe égyptien par José M. Ruiz-Funes et Ahmed Mostefaï
ISBN : 2841871142
235 pages


C’est là le premier roman de Naguib Mahfouz, écrit en 1939.
Le puissant pharaon Kheops, deuxième souverain de la IVe dynastie, qui a fait construire la grande pyramide de Guizeh, apprend, alors que viennent de commencer les travaux de ce qui sera considéré comme une des merveilles du monde, qu’un fils est né au grand-prêtre de Râ, Man-Râ, et qu’un devin a prédit que l’enfant deviendra pharaon à la place des princes héritiers.
Le pharaon, à la tête de son armée, part aussitôt pour Awn, résidence du grand-prêtre, et fait tuer le nouveau-né.
Comme le veut la tradition littéraire, l’enfant d’une servants, né le même jour, est substitué au fils de Man-Râ, et le futur usurpateur est sauvé par une autre servante qui l’emporte à Memphis et l’élève comme son fils.
Djédef grandit, entre dans la carrière militaire, est remarqué par la famille royale, gravit rapidement et brillamment les grades, développe une histoire d’amour avec la princesse Mérésankh, fille du pharaon, etc., et la prédiction s’accomplira.
Toutes les péripéties que vit le héros relèvent de la veine conventionnelle du roman d’aventures, la structure est simple, voire simpliste, proche de celle du conte non merveilleux, et les situations, rebondissements et enchaînements empruntent sans guère d’originalité aux ficelles, aux facilités et aux clichés du roman-feuilleton populaire européen.
Il faut se souvenir que Naguib Mahfouz essayait là sa plume : cette première œuvre, peut-être décevante pour le lecteur qui la découvrirait après avoir lu, par exemple, L’Impasse des Deux Palais, n’a rien d’éblouissant, et ne laisse rien présager du génie qui lui inspirera ses romans ultérieurs.
La vérité historique, qui caractérisera le Mahfouz grand romancier et metteur en écriture de l’Egypte moderne, n’est pas ici un gros souci. Certes un Djédef-Ré a bien succédé à Kheops, et a régné, plutôt obscurément, juste avant Khephren et Mykérinos, mais ceci n’est que prétexte littéraire qui permet à l’auteur de mettre en relief le thème de la fatalité, du destinateur qui possède la clé de l’Histoire, à quoi nul ne peut échapper, même le plus puissant, qui croit pouvoir changer ce qui a été, une fois pour toutes, écrit (maktoub).
Néanmoins le livre se lit avec plaisir, comme un roman de Christian Jacq, du fait que l’intrigue se déroule dans une Egypte antique qui n’en a pas fini de fasciner.

Patryck Froissart, St Benoît (Réunion), le 17 septembre 2006

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7 étoiles

Critique de Bernard2 (DAX, Inscrit le 13 mai 2004, 75 ans) - 31 décembre 2014

Un roman qui se situe dans l’Égypte ancienne. Khéops apprend par un mage qu'il sera le dernier pharaon de sa lignée. Il cherche alors à faire tuer ce bébé qui menace la dynastie. S'en suit toute une série d'aventures plutôt agréables à lire, avec des rebondissements parfois étonnants. Mais il faut bien que la prophétie se réalise...
Bien écrit, plaisant, un livre qui mêle aventures, épisodes sentimentaux, et un peu de fantastique. Un bon moment de détente.

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