Les maîtres chanteurs
de Orson Scott Card

critiqué par Sufull, le 27 septembre 2006
(Quevy-le-petit - 48 ans)


La note:  étoiles
RAvi
Quand j'ai acheté ce livre, je ne devais pas avoir bien lu la quatrième couverture. Je me suis demandé dans quel genre d'histoire à l'eau de rose j'étais tombé. Voilà mes premières impressions sur le début de ce livre.
Des enfants avec une voix magnifique sont formés pour être prêtés à des personnes illustres, mais pour le grand conquérant Mikal, il faut un oiseau chanteur exceptionnel et Ansset est de cette catégorie.
Le livre raconte sa formation qui m'a parue un peu longue mais rétrospectivement, non. Pour ensuite enchainer ses aventures dans la "vie réelle".

Beaucoup de sentiments et de profondeur dans ce livre.

Comment faire passer des messages, des émotions, juste par le pouvoir du chant.

Un petit passage qui m'a fait sourire est celui où Mikal parle de la bureaucratie.

Dans la globalité un excellent livre.
Bon cru 9 étoiles

Orson Scott Card a la capacité de nous créer un monde, un univers dédié à chaque livre. Les Maîtres Chanteurs est sa deuxième œuvre. On sent déjà dans l'écriture et la mise en scène de ce monde à part, la patte d'un génie.
La Science fiction n'est qu'un prétexte car les situations décrites, les lieux géographiques pourraient être ici, là-bas ou sur une autre planète ; se dérouler à notre époque ou au XXXè siècle.
Orson Scott Card nous parle d'abnégation, de dépassement de soi, de sagesse et d'amour.
L'art du chant est au centre du roman. Ansset, jeune oiseau chanteur de Mikal, perçoit dans les paroles d'autrui, tout ce que les mots ne peuvent dire. Tel miroir de l'âme, il renvoie à son interlocuteur Les Vocalises reflétant ses émotions.

Comme dans tous les cycles que j'ai lu d'Orson Scott Card, vous allez suivre le parcours initiatique du jeune garçon et vous noyer dans la beauté et la laideur de l'âme humaine.

Cyberval - - 59 ans - 4 octobre 2008


Un livre à lire et à relire. 9 étoiles

Quand j'observe la production littéraire d'Orson Scott Card, je m'interroge sur le nombre exact de personnes qui se cachent derrière le nom de l'auteur. Grandes productions ne riment pas souvent avec qualité.
Et pourtant, en ce qui concerne ce livre des maîtres chanteurs, force est de reconnaître à l'auteur(s) une grande imagination au service d'une non moins grande maîtrise de conteur.
Je suis sous le charme de ce livre. Je l'ai lu plusieurs fois et pourtant, le charme marche encore, l'émotion me noue à la conclusion du livre.
Mon fils qui vient de le lire, pourtant moins enclin au romantisme, a été touché par cette histoire de l'oiseau chanteur, kidnappé à ses parents, formé à la manécanterie qui devient finalement, malgré lui empereur parce qu'il ne peut plus chanter. Et puis qui finalement retourne, anonyme, à la manécanterie pour y obtenir le droit de mourir, dans le froid.
Dans ce livre, Orson Scott Card illustre le propos selon lequel il est plus facile de convaincre quand on s'adresse aux tripes plutôt qu'à la tête.
En tout cas, j'aime et conseille la lecture du livre.

Jocarno - - 62 ans - 21 octobre 2006