Universal War One, tome 1 : La genèse
de Denis Bajram

critiqué par Julieh, le 4 octobre 2006
( - 43 ans)


La note:  étoiles
Série incontournable de la BD-SF
La genèse est un très bon premier tome pour diverses raisons.

L'histoire est originale on se retrouve dans l'espace à bord d'un quartier général où il y a des tensions depuis quelque temps. A l'emplacement d'Uranus se trouve une sphère sombre qui est infranchissable. Plusieurs équipes ont essayé d'en tirer des informations mais seuls les membres de l'escadrille Purgatory sont assez fous pour tout tenter.

On découvre page par page l’intérêt de cette oeuvre. On s'interroge sur ce "mur" étrange et sur les membres de cette escadrille, c'est intéressant. Les versets de la Bible peuvent paraître surprenants, je trouve que ça apporte un petit plus au récit.

Le scénario est bien construit, on commence par découvrir l'univers dans lequel nos personnages évoluent, on découvre la mission puis les personnages. L'idée est bien structurée, il n'y a pas de débordement, l'auteur sait où il veut nous emmener, c'est agréable de lire une histoire aussi bien maîtrisée.

Le dessin est assez noir, j'aurais peut être apprécié plus de nuance dans les couleurs. Par contre les dessins des planètes, de Saturne par exemple semblent vraiment réels, c'est beau. Le trait de Bajram est agréable, le dessin est bon.

Dès que j'ai fermé le premier tome je me suis précipitée sur le deuxième. Un album prenant.
Chef d'oeuvre SF incontournable 9 étoiles

[cette critique concerne les 6 tomes de la série]

Universal War One (UW1), aujourd’hui largement reconnue comme un classique de la BD de SF française, est extrêmement aboutie à (quasiment) tout point de vue, et tout cela sous la main d’un seul homme, j’ai nommé Denis Bajram. Un dessin réaliste au trait fin et assuré, allié à une mise en couleur flamboyante, vient servir un scénario très original. L’histoire, qui effectue constamment des va-et-vient temporels entre plusieurs époques, a nécessité, selon les dires de l’auteur lui-même, de nombreux schémas et tableaux permettant de maintenir la cohérence de l’intrigue. Car il aurait été sans doute très facile de se laisser engloutir par un projet aussi ambitieux.

Mais grâce à son shaker magique, l’auteur sait faire apprécier sa potion, rendant le récit accessible et fluide aux moins scientifiques de ses lecteurs. Même si on a parfois l’impression d’être largué à propos de certaines considérations scientifiques (l’espace temps, les wormholes…), en particulier dans les premiers tomes, on ne perd jamais vraiment le fil. Pas besoin donc d’avoir de grandes connaissances en physique pour apprécier la série. L’aspect politico-économique n’est pas en reste et devrait combler les amateurs de géopolitique. On voit comment les CIC, devenues extrêmement puissantes avec l’exploitation des ressources du système solaire, décident un jour de défier les institutions politiques internationales. On peut même y voir une sorte de mise en garde adressée aux citoyens de notre époque : que se passerait-il si un jour les multinationales prenaient l’ascendant sur les gouvernements, aujourd’hui déjà largement soumis aux diktats de la finance mondialisée ?

L’auteur va jusqu’à créer une mythologie propre à la série, rythmée par les extraits d’une mystérieuse « Bible de Canaan », ce qui ravira les plus mystiques. La noirceur de certains personnages (tous très bien campés) confère par ailleurs à ce chef d’œuvre une dimension shakespearienne.

Quelques petits bémols toutefois : une entrée en matière un brin longuette, si prenante soit-elle, heureusement compensée par un point d’orgue spectaculaire au milieu de la série. Autre source de perplexité : la question écologique, totalement éludée. Quant à l’arme des CIC, elle est véritablement terrifiante. Une arme d’un nouveau genre utilisant la gravitation, sorte de gigantesque fil à couper le beurre capable de découper en tranches des planètes entières, mille fois plus redoutable que l’Etoile noire de Star Wars ! Une véritable innovation dans un ouvrage de SF, qui, espérons-le, restera cantonnée à l’imagination de conteurs tels que Bajram, mais s’imposera à coup sûr comme l’image forte de cette puissante saga.

Blue Boy - Saint-Denis - - ans - 22 février 2015


Déception 4 étoiles

Je n’ai accroché ni au dessin ni au scénario. Dommage !

Kabuto - Craponne - 64 ans - 3 janvier 2015


Le mur 7 étoiles

"Entre Saturne et Jupiter, au cœur des jeunes États les plus prospères de la Fédération des Terres Unies, la troisième flotte de l'United Earthes Force veillait inlassablement sur la périphérie du système solaire. Elle assurait par son gigantisme un incroyable sentiment de sécurité à ses habitants. Mais le MUR est apparu. Si grand, si sombre. Insondable. Ici commence la Première Guerre Universelle."

Premier volet de cette saga inter-galactique, qui a pour objectif de présenter les personnages principaux de l'aventure. L'objectif est réussi car nous découvrons les 7 membres de l'escadrille Purgatory les uns après les autres sans connaître de longueurs ou de répétitions.
Le dessin est plutôt travaillé, jouant avec les ombres et les clairs-obscurs. Même s'il n'est pas encore évident (plantage de décor et présentation des personnages oblige...), le scénario est aguicheur et offre la promesse d'un deuxième tome palpitant.

Oguz77 - - 47 ans - 11 décembre 2009