Ferdinand Bond est producteur de films et père d'une petite fille autiste, Clara. Lorna, sa femme, les a quittés, incapable de supporter la difficulté de la vie avec la petite malade. Elle reviendra pour aider son mari et l'équipe médicale qui s'occupe de la petite fille à élucider le mystère provenant d'écrits rédigés par Clara sur son cahier de dessin.
Ce sujet magnifique est traité par Cauvin avec humour, distance et pudeur. De certains moments émerge une réelle émotion. Mais tout ceci sent la fabrication. On lit presque mot à mot la documentation amassée par l'auteur sur l'autisme. Plutôt que de faire un grand livre, Cauvin a cédé à la facilité et imaginé, avec cependant un réel talent de conteur et un vrai style d'écriture, une histoire abracadabrantesque qui flirte avec le paranormal. Il s'est évadé ainsi de son sujet.
Comme le dit un auteur que j'aime, il a préféré la production rapide, avec ce qu'il faut d'appel à la sensiblerie du lecteur, à l'approfondissement. J'imagine, je peux me tromper, que les parents d'enfants autistes détesteront ce livre.

Falgo - Lentilly - 85 ans - 11 septembre 2012

Un livre, c'est une histoire et un style. Autant je suis très sensible à la plume de Cauvin qui est un formidable raconteur d'histoire, qui sait me faire rire, m'attrister et m'émouvoir, autant l'histoire, quand elle tourne en rond comme ici, me laisse relativement de marbre. Je suis donc en complet décalage avec la critique de Titsou ci dessous, pensant au contraire que les fans des dits romans cités ne s'y retrouveront pas, tant le style narratif est différent.
Quant à l'histoire, qui se veut touchante, elle m'a semblée si irréelle et naïve que l'effet voulu n'a pas eu prise sur moi. L'idée de départ me plaisait, la réincarnation est elle possible?, la preuve objectivée par l'autisme?, mais cette version romancée d'une théorie abstraite et incroyable ne m'a pas paru assez percutante pour susciter de ce fait chez moi une adhésion indispensable pour accrocher au bouquin.

El grillo - val d'oise - 50 ans - 16 décembre 2009

Clara est une jeune fille autiste. Lorna, la mère a quitté le foyer ne supportant plus de n’être pas aimée, ne serait-ce que d’un sourire de sa fille. La vie a continué cahin-caha pour le père et la fille. Et puis des évènements étranges se produisent. Il devient évident qu’ils sont du fait de Clara. Mais comment une jeune autiste qui peut tout juste griffonner des couleurs peut-elle écrire une histoire dans son cahier, une histoire qui va se dérouler au siècle prochain en Alaska ? Pour faire bonne mesure Lorna revient. L’enquête peut commencer …
C’est à la limite du fantastique, mêlant l’autisme, la réincarnation, l’amour et plus si affinités. Ca se lit avec plaisir à condition d’accepter de se laisser porter. Il s’agit d’un roman où c’est l’histoire qui prime. Véracité de l’autisme : probablement pas ça !
Pour vous qui avez aimé « L’évangile de Jimmy » de Didier Van Cauwelaert, « Et après » de Guillaume Musso, « Et si c’était vrai ? » de Marc Lévy ou encore « Colère » de Denis Marquet, « Le silence de Clara » est de la même veine. A lire pour l’histoire.

Tistou - - 68 ans - 28 novembre 2006