L'eau et la vie

Cet ouvrage, publié en 1861, est un incontournable de la littérature dite écologique.

L'écriture très soignée de Michelet, un peu comme celle de Barthes, peut déranger le lecteur d'aujourd'hui trop pressé, mais peut aussi ravir ceux et celles, plus nostalgiques d'une autre époque, qui sont curieux de lire encore ce que de lointains auteurs ont à nous raconter.

Certains chapitres, notamment Fille des mers, sur la méduse, et celui sur la perle, relèvent davantage de la poésie que du traité scientifique. Car Michelet nous livre ici ses observations sur la mer, l'océan et la nature en sens large en relation avec l'être humain. Le regard de Michelet perce aussi loin que les profondeurs océaniques. La mer vous sera démontrée avec respect et esprit, de son aspect désertique au simple regard à ses pulsations en passant par ses nombreux personnages vivants, dont le requin qui est à l'image de l'homme.

La lecture de la Mer est ponctuée de merveilleuses phrases, trop généreuses pour les résumer ici, mais qui soulève de jolies questions sur l'homme et son ignorance envers la nature, la vie et la mort qui peut-être n'est pas fréquente dans l'eau que sur terre. Plus critique, Michelet regrette déjà les débuts de la chasse plus industrielle contre les baleines où le chasseur rapporte plus, mais moins de gloire, et souhaite une meilleure gestion des océans.

Avant de finir, écoutons la mer : Demain tu passes, et moi jamais. Tes os seront dans la terre, dissous même à force de siècles, que je continuerai encore, majestueuse, indifférente, la grande vie équilibrée qui m’harmonise, heure par heure, à la vie des mondes lointains.

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  La mer [Texte imprimé] Jules Michelet édition présentée, établie et annotée par Jean Borie,...

  de Michelet, Jules Borie, Jean (Editeur scientifique)
  Gallimard / Collection Folio
  ISBN : 9782070374700 ; 10,30 € ; 25/05/1983 ; 416 p. ; Poche

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