Philosopher ou l'art de clouer le bec aux femmes de Frédéric Pagès
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Philosophie
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Les dessous de la philosophie
Ne soyez pas effrayées, Mesdames, l'auteur ne s'attaque pas à vous, mais bien à ceux-là qui vous barrent la route par tous les moyens.
F. Pagès est agrégé de philosophie, journaliste au Canard enchaîné et président de l'association des amis de Jean-Baptiste Botul, un philosophe ignoré de tous puisqu'il n'a pas publié.
Vous me direz que Socrate n'a pas publié non plus.
Bon.
Toute l'histoire, ici racontée part de notre buveur de ciguë et l'auteur de notre livre montre comment Platon a écarté les femmes du Banquet.
Livre étonnant rempli d'humour et de vérité(s) ; à ne pas manquer.
M.P.
Les éditions
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Philosopher ou L'art de clouer le bec aux femmes [Texte imprimé] Frédéric Pagès
de Pagès, Frédéric
Éd. Mille et une nuits / Mille et une nuits
ISBN : 9782842059781 ; 3,48 € ; 09/11/2006 ; 78 p. ; Poche
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Les critiques éclairs (1)
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"Où sont les femmes... philosophes?"
Critique de Kinbote (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans) - 4 janvier 2007
L’auteur rappelle que si les femmes furent rarement philosophes (et il précise aussi que cela a dépendu de la définition qu’on a donnée à « philosophe »), elle furent souvent psychanalystes.
Il rapporte aussi une conversation (dans le n° 1 du magazine Philosophie) entre Nicole Garcia (avouant pratiquer la philo comme une "passion secrète") et le désormais reconnu Michel Onfray dans laquelle Onfray adopte la position du Philosophe qui a réponse à tout. Maître de lui-même et de l’univers, ajoute Pagès.
Comme l’a écrit Mopp, Pagès fait partie de l’Association des amis de J.-B. Botul, qui a bel et bien existé. Voir à botul.free.fr
Enfin, ce passage-clé de ce petit livre réjouissant :
"Faut il imaginer une malédiction spéciale pesant sur les femmes philosophes et leurs écrits ? Il est vrai que le métier d’écrivain a bien changé. Aujourd’hui, l’encre à peine sèche, nous portons le moindre texticule chez l’éditeur. Pourtant, il a fallu des siècles pour que les auteurs s’admirent dans la couverture de leur livre comme Narcisse dans son miroir. Les femmes, bien plus que les hommes, ont eu cette pudeur. Quelle drôle d’idée en effet ! Ecrire, passe encore, mais publier ! Longtemps la littérature féminine s’est cantonnée à la correspondance et aux journaux intimes, c’est-à-dire à de l’écrit personnalisé à court terme, adressé à quelqu’un qu’on connaît, à un cercle de proches, ici et maintenant, sans souci de la postérité. Quant à écrire pour des inconnus, pour un public qui reste dans l’ombre, c’est une autre histoire. S’l y avait un principe d’écriture féminine, il s’énoncerait ainsi : on écrit toujours pour quelqu’un. Au contraire, au cœur de la philosophie agit un principe masculin selon lequel on écrit pour tout le monde, pour la totalité du Monde, sans destinataire particulier – pas pour la famille ou le club d’amis, ni pour le canton ni pour le salon, mais pour tous les humains en tant qu’humains. (…) A cette écriture qui, ne s’adressant à personne en particulier, s’adresse à l’humanité tout entière, les femmes ont mis du temps à se convertir. »
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