Témoignage d'un enfant puis adolescent, différent, très rêveur, un peu parano, incompris par le monde des adultes, et qui parfois frise la démence.
Ce livre facile à lire, donne un éclairage inédit et intéressant sur le monde des enfants, qui remet un peu en question la manière d'aborder ce monde par les adultes et doit nous questionner.
Au-delà de ça, je suis un peu sceptique sur la totale véracité du témoignage de F. Berléand, et carrément incrédule sur le soudain "retour sur terre" après la rencontre de Marc.

François est un petit garçon de 11 ans qui a une imagination fertile liée à une vie solitaire intense. Que l’un découle de l’autre ou inversement importe peu, il est ainsi. Une parole légère de son père « toi, tu es le fils de l’homme invisible » va réveiller un processus qui devait être latent depuis longtemps : François va basculer dans le monde de l’imagination et vivre une vie de « semi-schizophrène » plus qu’une vie réelle. S’inventant un monde fait sur mesure pour lui, un monde où les gens sont payés par ses parents pour « veiller sur lui et lui faire plaisir », un monde où les miroirs sont déformés pour ne pas refléter son vrai visage, il traverse ainsi toute sa préadolescence en se fichant de beaucoup de choses, notamment de ses études, puisque, de toute façon, les professeurs sont payés pour le faire passer, mais aussi de ses premières amours, puisque les filles sont payées pour être sympa avec lui !

On peut s’interroger sur la naïveté extrême d’un garçon de 11 ans (et ensuite jusqu’à ses 16 ans) devant une énormité pareille, mais je crois sincèrement que Berléand est passé à deux doigts d’une réelle schizophrénie (dans le sens médical du terme) et qu’il n’a été, in fine, sauvé que de justesse par un certain Marc, psychologue d’école, qui a pu détecter ce trauma et je suppose (mais ce n’est pas mentionné dans le livre) par la suite par des rendez-vous réguliers chez le psy pour définitivement guérir cet état.

Il en ressort un livre d’une profonde introspection, très intime, d’une grande sincérité et qui n’a pas forcément dû être facile à écrire.

Quant au style, ma foi, il est franc et direct, très facile à lire et les pages défilent à grande vitesse.

Une bonne surprise !

Il est certes indiscutable que cet excellent acteur possède également un don pour la plume. Mais qu'il est difficile de captiver avec un livre autobiographique sur sa jeunesse! Le procédé a tellement été fait et refait. Je ne me suis pas laissé embarquer par l'histoire qui tend à nous faire croire que deux phrases lâchées par un père éméché lors d'une soirée entre amis pourraient ruiner une existence bien naïve...

il s'agit du livre que je lis en ce moment. j'aime beaucoup cette écriture délicate de l'adulte qui trouve les mots justes, l'art du symbolique pour décrire la vision de l'enfant. La perception de l'enfant verbalisée à merveille
c'est magnifique, je continue la lecture...

J'aime vraiment beaucoup François Berléand et c'est d'ailleurs pour cela que j'ai acheté son livre. (J'aime bien également la couverture).Hélas, il écrit moins bien qu'il ne joue (On ne peut pas être bon partout!). On s'ennuie un peu à la lecture de cet ouvrage sans style, alors que le thème aurait pu être, lui, très intéressant. C'est triste à dire, mais voilà encore un livre qui n'aurait jamais été pris en compte par un éditeur s'il n'avait été écrit par un acteur célèbre. On le voit tous les jours avec les "oeuvres" de certains sportifs, anciens présentateurs télé ou radio, politiques et j’en passe, qui s’amoncellent, commerce oblige, sur les présentoirs des Maisons de la Presse ! Enfin, tant mieux pour l’ami François que je continuerai à regarder sur les écrans avec beaucoup de plaisir !

Le petit François a le malheur d’être un peu crédule et de ne pas se poser de limites, d’être un enfant, en somme. Il prend comme argent content une réflexion faite par son père à table, un soir qu’il n’écoutait pas ce que les adultes disaient “Toi, tu est le fils de l’homme invisible”. Il se croit alors doté de pouvoirs surnaturels mais surtout, il se considère différent des autres, et bien sûr, pas en mieux. Persuadé qu’il est mal engagé dans la vie, de part sa naissance, sa nature même, il grandit en souffrant, développant des croyances absurdes. Sa lutte quotidienne pour qu’on le considère comme normal, fait s’abattre sur lui les jugements hâtifs de pédopsychiatres peu habitués à une telle manifestation du mal-être. Sa famille, peu communicative, ne fait rien pour améliorer sa condition. Mal dans sa peau, stressé, il sombre dans le mépris de lui-même et la paranoïa.
François Berléand a mis en mots son adolescence torturée. Ce qui peut paraître absurde dans ce qu’il a vécu ne l’est pourtant pas : c’est un enchaînement de faits, de mauvaises habitudes de pensées (se croire invisible, se croire différent) appuyé par des adultes qui n’ont pas pris la peine de l’écouter qui a fait ces années difficiles pour le jeune garçon.
Un livre intéressant au style simple.

Je n'avais pas très envie d'acheter ce livre mais j'aime cet acteur et les critiques semblaient positives.
Les étalages avec les nouveautés en poche le proposaient systématiquement, j'ai fini par l'acheter.
Je n'ai pas cru à cette histoire une seconde, même si les enfants sont plus eveillés aujourd'hui, à 11ans françois Berleand en paraissait 5.
Plus on avance dans l'histoire moins elle est crédible, j'ai arrêté avant la fin.

Le récit des affres d'un adolescent complètement paranoïaque et naïf (tellement qu'il en devient parfois peu crédible), mais sa souffrance est malheureuseument bien présente et réelle dans cette période de sa vie.

Il est attachant même si parfois un peu ulcérant, justement à cause de cette trop grande naïveté.

Mais en tant que maman d'un adolescent de 14 ans, il m'a finalement beaucoup intéressé, retrouvant parfois les réactions de mon fiston face à l'école, aux relations avec les copains, avec le psy scolaire, etc

Une lecture facile, pas un chef d'oeuvre, mais beaucoup d'émotions face aux questionnements et au mal être de cet ado qui heureusement a su prendre la tangente et semble être un adulte bien dans sa peau.

Sympathique autobiographie, comme tant d’autres, racontant sur un ton tragi-comique les moments d’enfance et d’adolescence marquants. Par contre, le jeune François n’est pas comme les autres, et en raison de cette différence, son récit prend une autre tournure. Un bon livre plein de fantaisie.

Encore un acteur que j'aime énormément... L'idée de le connaître davantage à travers un livre me séduisait. Une écriture légère et vraie, un style bien à lui, ce roman retrace bien l'histoire du petit garçon qui est un peu passé à côté de son enfance parce que les adultes n'ont pas su détecter ce qui se passait dans sa tête. C'est bien triste. On leur en veut de ne pas avoir été à la hauteur.

Ce roman m'a beaucoup aidée. Si François Berléand avait pu un jour se douter que son livre avait eu un effet thérapeutique sur ma vie, il en aurait été certainement content. Je ne ferai pas la même erreur que ses parents et enseignants auprès de mon petit garçon qui présente les mêmes "symtômes" que François petit : un grand rêveur, en dehors de la norme, détestant l'école et son conformisme, cette façon de tout vouloir amalgamer, uniformiser et homogénéiser... Il m'aura décidée à agir contre le système qui veut (comme lui petit) le faire rentrer dans les boîtes carrées en passant par les bienveillants psy de tout style qui ne veulent que du bien à ces enfants-là ! Un enfant différent n'est pas obligatoirement "dys" quelque chose, la grande mode du moment... Il est tout simplement à prendre différemment, ce qui n'a rien à voir.

J'espère que Monsieur Berléand ne souffre plus aujourd'hui des conséquences malheureuses dues aux multiples erreurs commises par ces gens qui lui voulaient du bien...

Et si vous en écriviez un autre, avec autant de coeur et de sensibilité ?