Grand admirateur de Marilyn Monroe depuis mon adolescence, je possède à peu près toutes ses biographies, évidemment l’ensemble de sa filmographie, ses écrits avec le livre « Fragments » sur lequel je reviendrai plus tard sur ce site, mais surtout ce livre intitulé « Marilyn Monroe, la dernière séance », un ouvrage publié à l’occasion de l’exposition éponyme, organisé par la fondation Dina Verny du 29 juin au 30 octobre 2006.
Cet ouvrage est d' autant plus émouvant qu’il regroupe les dernières photographies de la star prises par Bert Stern en 1962, lors de deux séances de poses. Comme indiqué dans la présentation d’Olivier Lorquin, Bert Stern choisit d’en présenter seulement 59 parmi les 2571 photos prises.
Et quelles photographies !
La première partie de l’ouvrage nous présente des photos assez dénudées de Marilyn Monroe, mais assez éloignées de l’image que l’on s’en faisait : une cicatrice très visible due à l’ablation de la vésicule biliaire, une poitrine, à travers un voile transparent, une poitrine moins impressionnante que l’on pensait, et un visage lumineux qui capte la lumière. Une Marilyn sans fard, sans maquillage dont le photographe tombera évidemment amoureux. Il la photographiera au saut du lit, au naturel, avec comme vêtement, un seul drap (page 109) ou auprès de cadavres de bouteilles (page 93). Et comment ne pas voir dans la double page 114 /115, une Marilyn endormie pour l’éternité.
Le magazine « Vogue » ayant trouvé ces photographies dénudées de Marilyn trop osées (voir la double page très suggestive pages 100/101), a commandé à Bern Stern une série de photos plus habillées de la star, et j’avoue que ces dernières sont toutes aussi sensuelles que les précédentes. Jetez un coup d’œil à la page 71, où Marilyn enfile une robe noire toute simple, dans laquelle toute sa fragilité s’exprime. (C’est à mon avis, l’une des plus belles photos que je connaisse de Marilyn Monroe)
Ces photographies ont d’autant plus d’importance qu’elles sont publiées dans « Vogue » la veille de la mort de Marilyn.
Nous sommes en 1962, quelques mois après la sortie du film de John Houston « The Misfits » , où Clark Gable disait à propos du tournage : « tout ce que fait Marilyn est différent de ce que font les autres femmes, étrange et excitant, depuis la façon dont elle parle jusqu’à la façon dont elle se sert de sa magnifique poitrine » Dans cet ouvrage, point de parole, mais un corps magnifique, un visage éclatant et une joie de vivre qui prendra fin brutalement le 5 août 1962.
La plupart des photographies est accompagnée d’un texte de Bern Stern, qui donne vie à cet ouvrage. Il existe deux sortes d’ouvrages, ceux que l’on lit une seule fois et les autres, ceux que l’on feuillette ou que l’on relit plusieurs fois et bien « Marilyn Monroe, la dernière séance » fait partie des livres que je ne cesse de contempler tant l’émotion qui s’y dégage est intense.
Un livre incontournable pour tout amateur de la plus grande star du cinéma américain