Rottweiler
de Ruth Rendell

critiqué par Pipierre, le 10 janvier 2007
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Dans la pure tradition anglaise
Ne vous attendez pas ici à un roman à l'américaine où l'action et les rebondissements priment. On est bien ici dans un roman à l'anglaise où toute l'importance est donnée au tableau que l'auteur dresse des principaux personnages qui habitent l'immeuble.
La propriétaire y tient boutique et au dessus, différents locataires y habitent: nous les suivrons dans leur quotidien et leurs zones d'ombre lorsque des meurtres en séries sont perpétrés dans leur quartier et qu'un bijou de l'une des victimes se retrouve dans la boutique.

C'est une tranche de vie à Londres de ces principaux personnages qui nous est racontée, le tout pimenté de suspense. Et Rendell, tout en finesse, sait capter notre attention tout du long. Un délice qui se délecte... comme on prend le thé de cinq heures.
Un plaisir mitigé... 7 étoiles

Un délice qui s'étire très au-delà de sa saveur sur les cent dernières pages, mais un délice tout de même!
Tout réside dans l'originalité de l'histoire, dans ce scénario à l'anglaise où Londres joue un rôle aussi important que tous les personnages, très très loin des scénarios à l'américaine.
Dommage que tous les dits personnages soient aussi farfelus, au-delà de toute crédibilité, ça en devient trop et surtout on n'y voit plus beaucoup d'intérêt trop rapidement.
L'écriture aussi est à l'anglaise, ironique, un peu prétentieuse avec une recherche évidente au niveau du vocabulaire de la part du traducteur qui n'est pas désagréable mais surprenante pour le genre.
C'est la première fois que je lis Lady Rendell, Baronne de Babergh, un plaisir mitigé, s'il en est un...

FranBlan - Montréal, Québec - 82 ans - 23 août 2009