Le sillage de la baleine de Francisco Coloane
( El camino della ballena)
Catégorie(s) : Littérature => Sud-américaine
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La belle bleue...
Le livre s’étend géographiquement et chronologiquement à partir du 45e parallèle. Des îles Chiloé, au sud du Chili, jusqu’aux tourments glacés de l’Antarctique. En deux parties bien distinctes – la jeunesse au bord de l’océan, puis l’embarquement à bord du baleinier – l’histoire retrace l’enfance et le parcours vers l’âge adulte d’un enfant sans père connu, puis sans mère.
L’histoire en elle-même est forte, haletante, certainement soutenue par une part autobiographique. Au-delà du parcours du jeune homme, Francisco Coloane nous fait vivre intensément la vie rustique de l’époque et du lieu et, de manière quasiment olfactive et sensitive, les effluves océaniques et les tourments du grand sud. Une écriture brute, sans artifices. Un grand plaisir.
Les éditions
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Le sillage de la baleine [Texte imprimé], roman Francisco Coloane trad. de l'espagnol, Chili, par François Gaudry
de Coloane, Francisco Gaudry, François (Traducteur)
Phébus / D'aujourd'hui. Étranger (Paris).
ISBN : 9782859405281 ; 19,95 € ; 06/05/1998 ; 254 p. ; Relié -
Le Sillage de la baleine
de Coloane, Francisco
Points
ISBN : 9782020377911 ; 2,88 € ; 14/04/2000 ; 304 p. ; Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (3)
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Garder le cap
Critique de Kostog (, Inscrit le 31 juillet 2018, 52 ans) - 18 janvier 2020
Le récit est décomposé en deux parties : la première évoque avec beaucoup de réalisme la vie de ce jeune garçon, né sans père, qui se retrouve seul sans la personne qu'il affectionnait le plus. La mort de sa mère signifie également la fin des dernières espérances qu'il pouvait encore bercer de se voir révéler l'identité de son père.
Petit-fils de l'un des plus riches propriétaires terriens de l'île chilienne de Chiloé, Pedro fuit ce grand-père, méprisant sa pingrerie et la manière dont celui-ci exploite les pauvres gens du cru. Il le déteste également pour avoir renié sa mère alors que celle-ci était enceinte. Le garçon est courageux et cherche dans un premier temps à honorer les engagements de cette dernière: Il offre ses bras aux voisins pour les moissons et le meulage du blé en paiement de ses dettes puis va travailler pour un pêcheur d'huîtres. Il n'a qu'un désir : s'engager comme marin pour voir d'autres horizons.
Toute cette partie du récit est assez ethnographique et Francisco Coloane nous parle autant des particularités de la nature que des légendes et des personnages locaux. Je l'ai trouvé un peu longue en dépit du caractère attachant de ce jeune garçon.
La seconde partie nous emmène à la poursuite des baleines. Le personnage principal est Julio Albarrán, le capitaine du baleinier le Leviatan. Celui-ci a passé sa vie sur la mer et se rend compte que ses jours sont comptés dans ce métier car son oeil n'est plus aussi sûr qu'auparavant pour harponner les formidables cétacés. Le jeune pilote est impatient de prendre sa place. Les membres de l'équipage sont réunis par une même nécessité : celle de gagner leur croûte au péril de leur vie dans ces eaux extrêmement dangereuses que sont les mers proches de l'Antarctique. Une bague trouvée sur Chiloé relie Pedro au capitaine.
Le récit est ici brillamment mené : pas d'effet de manches, pas de faits héroïques faciles, mais la vie en mer avec toute sa dureté, le labeur, les tensions entre les hommes et un suspense qui s'accentue, d'autant plus efficace qu'il est conduit par une écriture simple et directe, pour finir de façon magistrale dans le dernier chapitre.
Le sillage de la baleine est un livre qui séduira les lecteurs aimant sentir l'empreinte et les senteurs du réel au coeur de l'aventure.
Sur les traces de Santiago et Manolin !
Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 59 ans) - 26 novembre 2010
Le Capitaine Julio Albarran et le jeune Pedro Nauto ressemblent à s'y méprendre à Santiago et Manolin .
Francisco Coloane aurait-il pu se laisser bercer par le célébrissime chef-d'oeuvre d'Hemingway ?
Quoi qu'il en soit, l'histoire est simple et rude .
Ce monde en vase clos des baleiniers , sans concessions, où la faiblesse n'est pas admise.
L'auteur sait formidablement bien aiguiser nos sens ; l'odeur de la mer , du poisson et d'une manière plus large....... de la Nature .
On découvre les croyances ancestrales des marins , la beauté des paysages du Chili , l'extrême dureté du métier .
Le jeune Pedro Nauto respire la mer à la recherche de son père qui se dévoilera à l'approche de la mort.
Roman superbement écrit , riche par sa simplicité et la puissance des sentiments véhiculés.
Je ne peux que vous en recommander la lecture .
Sous la bonne étoile du Sud
Critique de Débézed (Besançon, Inscrit le 10 février 2008, 77 ans) - 5 avril 2008
Un roman qu’on fourrerait vite dans le sac pour partir sur la trace des géants entre mer ciel avec le seul soleil pour témoin, quand il y en a !
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